BLÉ TENDRE
Marché intérieur très calme pour l'ensemble des céréales, seul le portuaire génère de l'activité

Le blé tendre termine la semaine sur une note assez stable. D'abord en progression, suite à la baisse de l'euro face au dollar et la bonne demande internationale, les cours ont ensuite reculé, sous la pression du marché de Chicago. Notons que les intentions de la Fed de soutenir les taux d'intérêts US devraient raffermir la monnaie nord américaine. Un élément qui pèsera sur les prix US et donc sur le marché européen. Les productions françaises risquent toutefois de gagner en compétitivité avec le recul de l'euro face au dollar. Côté champs, les conditions dans l'Europe de l'Ouest sont globalement bonnes, même si le froid a retardé le développement des cultures, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni et dans l'Hexagone. Concernant l'Allemagne, l'association des coopératives allemandes projette la production de blé tendre 2016 à 25,57 Mt, contre 26,1 Mt le mois dernier. Selon des données récol-tées par Reuters, la production au Royaume-Uni devrait se stabiliser à 16,4 Mt. Dans l'Hexagone, Philippe Gate, directeur scientifique d'Arvalis, a indiqué au média que la collecte française pourrait at-teindre 41 Mt. En Pologne, la sécheresse pourrait réduire la production de blé de 8 % entre 2015 et 2016, pour atteindre 11 Mt. L'activité a été concentrée sur les zones portuaires cette semaine, qui ont profité d'une bonne demande. Les certificats à l'export publiés par Bruxelles l'attestent avec 927.862 t de blé tendre européens exportés du 11 au 17 mai dont 262.000 t d'origine française. La Jordanie et les Philippines sont respectivement à la recherche de 100.000 t de blé tendre de qualité hard et de 150.000 t de blé fourrager d'origine UE ou mer Noire. Sur l'intérieur, quelques réapprovisionnement sont rapportés vers les industriels de la nutrition animale. Les meuniers étaient quant à eux aux abonnés absents cette semaine.