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Marché français à marée basse

BLÉ TENDRE : détente très nette sur les cours

Activité commerciale des plus calme une nouvelle fois, avec des opérateurs qui observent avec attention l’évolution des cultures. Pour le moment, tout le monde est rassuré sur le potentiel de production au niveau mondial, même si les professionnels surveillent de près la sécheresse en Australie. Pour la France, la météo est quasiment idéale pour le développement des blés et on ne soulève pas d’inquiétudes particulières. Si le marché physique est plutôt plat, les cours ont évolué en sympathie avec Chicago. Après avoir repris quelques couleurs en début de semaine, le marché mondial s’est nettement détendu à son tour. A l’international, après le Pakistan qui a lancé un appel d’offres, c’est l’Egypte, l’Irak et le Bangladesh qui pourraient revenir aux achats. Mais là encore, l’origine américaine devrait être sollicitée au détriment de nos blés.

Le marché risque de connaître une baisse de rythme encore un peu plus importante, en l’absence de nombreux opérateurs qui seront à Sète à l’occasion de la Bourse du Sud de la France.

BLÉ DUR : nouvelle paralysie

Marché encore et toujours dans l’expectative, avec des acheteurs aux abonnés absents. Le blé dur est donc entré dans une nouvelle phase d’observation, avec des cours qui sont eux aussi, absents de nos colonnes. Le moin-dre mouvement de la part d’un acheteur pourrait mettre le feu aux poudres…

ORGE DE MOUTURE : sans vie

L’activité commerciale que le marché a connu il y a quelques semaines est maintenant un vieux souvenir. Les opérateurs n’enregistrent actuellement que quelques achats de couverture. Les prix se tassent nettement dans le sillage du blé tendre.

ORGE DE BRASSERIE : en observation

Marché toujours aussi plat cette semaine, face à des opérateurs rassurés par le bon développement végétatif des cultures d’hiver et de printemps. Les cours se sont tassés en sympathie avec la baisse des autres céréales.

MAÏS : plus ferme

Marché sans grande animation cette semaine, mais le peu d’affaires ont permis aux cours de suivre un vent contraire aux autres céréales. De plus, le retard des semis de maïs aux Etats-Unis n’est toujours pas ratrappé, ce qui a provoqué une certaine tension à Chicago. Le marché européen du maïs a suivi cette tendance à la fermeté générale, alors que les importations européennes battent des records.

FRETS : Problème de rotation

En frets fluviaux, les opérateurs rapportent un petit courant d’affaires sur Rouen. Ce dernier, qui exporte beaucoup moins depuis plus d’un an, enregistre quelques réservations en exécutions et a rétabli quelques rotations. Pour l’intra-communautaire, on constate les mêmes voyages aux mêmes prix mais avec une volonté faiblissante de réduire les tarifs face à un argument fort : l’augmentation du gasoil.

Les intervenants relèvent un important problème de rotation. Les bateaux partent en Belgique ou en Hollande et ne reviennent pas aisément parce qu’ils ne trouvent pas de frets de retour. Vu le prix du gasoil, ces derniers ne souhaitent pas revenir à vide.

ETATS-UNIS : semis de maïs en retard

Le rapport du Département américain de l’Agriculture (USDA) sur l’état d’avancement des semis aux Etats-Unis était très attendu par les opérateurs cette semaine. Au 18 mai, 73 % des maïs américains avaient été semés, contre 88 % l’année dernière à la même époque. Retard important aussi pour le soja, qui n’est ensemencé qu’à 27 % contre 52 % l’année dernière. En revanche, les surfaces ensemencées en blés de printemps se sont déroulées dans d’excellentes conditions. Ils sont implantés à 94 % contre 92 % l’an dernier. L’USDA a également fait le point sur l’état des blés d’hiver, dont la qualité se serait dégradée la semaine passée. Seulement 45 % d’entre eux sont qualifiés de bons à excellents, contre 47 %.

TOURTEAUX : marché ferme et sans affaires

Les prix sont très fermes sur tous les produits et cette fermeté entraîne un désintérêt des acheteurs. Les cours ont bénéficié de la flambée du pétrole qui a franchi mercredi la barre des 130 dollars le baril. Toutefois, l’éventualité de la fin de la grève en Argentine a permis au marché de se détendre. Au final, les cours des tourteaux finissent en hausse, même si la graine de soja recule sur la semaine. Très peu d’affaires sont recensées. Le courant d’affaire se limite à des échanges de réapprovisionnement.

PROTÉAGINEUX : recul général en attendant la fin de la campagne

Comme depuis plusieurs semaines déjà, l’activité est complètement arrêté en pois fourragers. Les prix reculent en attendant la fin de la campagne. En féveroles, les cours n’évoluent pas depuis notre précédente édition.

ISSUES DE MEUNERIE : les issues peinent à trouver leur place

Les cours reculent fortement cette semaine. Le marché est rentré dans une période de moindre consommation saisonnière et de baisse d’intéret des Fabs.

DÉSHYDRATÉS : tendu en luzernes, éteint en pulpes de betteraves

L’offre parcimonieuse pousse les cours à la hausse en luzernes, dans un marché très étroit. Les prix des pulpes fléchissent. Le produit ne présente plus d’intérêt pour les fabricants à son prix actuel.

CO-PRODUITS : produits laitiers toujours fermes

L’activité est un peu plus prononcée cette semaine en lactosérum, où le marché est très tendu. Les cours en disponible sont donc en nette hausse. En poudre de lait, les cours restent fermes mais les échanges sont limités. En pailles et fourrages, le seul évènement à noter est l’arrivée de la nouvelle récolte en foin de Crau. Tous les cours sont reconduits d’autre part. En PSC, les cotations s’effritent sous l’influence des céréales.

PRODUITS DIVERS : peu d’évolution

Toutes les cotations sont reconduites en graines fourragères car le marché est strictement nul.

Aucune affaire ou prise d’opposition ne peut se faire avant la grande réunion annuelle ISF (International Seed Fédération), qui commencera à Prague vendredi prochain.

En graineterie, les acheteurs « tirent la langue » en attendant la nouvelle récolte. Le marché est trop cher, l’activité reste faible.

Le marché des farines de poisson est calme et peu actif. Les cours sont inchangés.

En légumes secs, la rareté des transactions rend le niveau des prix difficile à évaluer. L’activité est faible par manque d’offres.

OLÉAGINEUX : le pétrole renchérit le colza, le tournesol reste stable

La flambée du pétrole sur les marchés mondiaux a entraîné la graine de colza européenne dans son sillage, contrairement au soja nord américain. La hausse du pétrole renforce l’intérêt pour le biodiesel, fabriqué à partir de graines colza. C’est surtout le marché à terme Euronext qui a donné l’orientation des prix du colza sur le marché physique, qui ne génère plus aucune activité sur l’ancienne campagne. Les opérateurs guettent la nouvelle. Selon ces derniers, la hausse attendue des rendements devrait compenser le recul des surfaces. Ainsi, la récolte 2008 serait finalement assez proche de la précédente (4,7Mt). En revanche, les opérateurs sont plus incertains concernant la qualité qui serait très hétérogène.

En graine tournesol, le marché est toujours délaissé par les acheteurs et les cours sont cette semaine encore reconduits.

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