COTidienne

Marché des céréales du 7 octobre 2025 - Des marchés mondiaux de céréales plutôt en baisse sauf pour le blé européen

Les cours des principaux marchés à terme en blé ont plutôt suivi une tendance baissière ce mardi 7 octobre 2025, sur le CBOT comme sur Euronext. Seule exception dans ce tableau, le blé coté en Europe qui enchaîne une troisième séance de bourse inchangée, notamment sur l’échéance la plus travaillée de décembre. Celles de mars, mai et septembre 2026 sont également stables alors que décembre 2026 enregistre une toute petite progression. A Chicago, le blé a enchaîné une deuxième séance de baisse consécutive et se retrouve à son plus bas niveau depuis le début du mois.  Le maïs continue d’alterner hausse et baisse depuis quatre séances, avec une baisse donc hier en clôture.
Sur le Vieux-Continent, en maïs, seule l’échéance la plus rapprochée de novembre a gagné du terrain alors que, désormais, c’est le terme de mars 2026 (en baisse donc) qui est le plus travaillé. Le maïs sur Euronext enregistre une troisième séance de hausse de suite et se retrouve à son plus haut niveau pour le mois d’octobre.
Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix sont demeurés stables en blé tendre, blé dur et orge fourragère. Ils ont un tout petit peu progressé en maïs. 

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En blé, la séance à Chicago a été dominée par des mouvements de vente techniques et de la part des fonds sur les marchés états-uniens. Les observateurs estiment qu’environ la moitié des semis d’hiver serait réalisée, plutôt dans de bonnes conditions (quelques retards dus à des pluies mais des conditions d’humidité des sols satisfaisantes). Globalement, le marché est toujours sous l’influence des volumes importants de production annoncés par certains pays producteurs et par les bonnes conditions de développement des cultures chez d’autres.
En Europe, Intercéréales a fait un belle annonce ce mardi, estimant que la France devrait pouvoir exporter 3,5 Mt de blé vers le Maroc pour la campagne en cours. A noter également que l’instabilité politique en France créée par la démission du gouvernement pèse sur la parité euro-dollar, ce qui fragilise le niveau de la devise européenne mais donne un coup de fouet potentiel aux exportations origine Europe et France a priori.

Côté maïs, la séance sur le CBOT  a été dominée par des mouvements de vente techniques et de la part des fonds sur les marchés états-uniens. Outre-Atlantique, deux éléments sont scrutés plus particulièrement : les évolutions de prévisions de production aux Etats-Unis mais aussi en Amérique latine, et les aides promises par le président Donald Trump aux producteurs dans le contexte de négociations commerciales délicates avec la Chine. Sinon, la moisson est toujours un peu perturbée par des pluies apparues dans le Midwest et dans les Plaines.
En Argentine et au Brésil, les conditions climatiques sont plutôt favorables aux semis.
La récolte devrait s’accélérer en France avec le retour d’un anticyclone permettant d’éviter les averses. On attend aussi des prévisions de récolte finales dans l’Hexagone, avec des questionnements importants sur l’hétérogénéité des rendements qui paraît grande.

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Aux Etats-Unis, en dépit de la fermeture des administrations états-uniennes pour cause de problématique budgétaire, et qui empêchera la publication ce jeudi du rapport mensuel sur l’offre et la demande agricoles mondiales (Wasde), des enquêtes ont été réalisées auprès des analystes suivant les céréales. Il en ressort un consensus (18 analystes interrogés) par l’agence Reuters qui entrevoit une petite baisse de rendement en maïs (voir Fondamentaux) pour la production états-unienne et des stocks finaux mondiaux en hausse en blé et en maïs.  

En Europe, la Commission européenne a publié une mise à jour des exportations et importations en blé, maïs et orge (voit tableau ci-dessous).

En France, les meuniers ont publié, le 25 septembre et à l’initiative d’Arvalis, leurs résultats sur la qualité des blés meuniers pour la récolte 2025 : il en ressort que globalement la qualité est bonne, avec un poids spécifique élevé et une très bonne qualité protéique. Mais leur faible humidité nécessitera cependant une vigilance renforcée lors du conditionnement avant mouture pour en tirer le meilleur parti.

Fondamentaux :

• Ukraine, blé d’hiver, semis : 3,5 Mha plantés au 7 octobre, soit -20 % par rapport à l’an passé à la même date (source : UkrAgroConsult)
• Brésil, blé, moisson : 31 % des surfaces récoltés au 4 octobre contre 36,7 % l’an passé à date, 33,9 % en moyenne cinq ans et 26,2 % la semaine passée (source : Conab)
• Brésil, maïs, semis : réalisés à 29,1 % au 4 octobre contre 25,9 % l’an passé à date, 27,6 % en moyenne cinq ans et 26,7 % la semaine dernière (source : Conab)
• Etats-Unis, maïs, production : vue à 16,645 milliards de boisseaux (Mdbu) par un consensus d’analystes interrogés par Reuters dans une fourchette allant de 16,450 Mdbu à 16,814 Mdbu alors que l’USDA avait publié 16,814 Mdbu en septembre (source : Zaner Ag Hedge et Reuters)
• Etats-Unis, maïs, rendement : vu à 185 boisseau/acre (bu/a) par un consensus d’analystes interrogés par Reuters dans une fourchette allant de 182,7 bu/a à 186,7 bu/a alors que l’USDA avait publié 186,7 bu/a en septembre (source : Zaner Ag Hedge et Reuters)
• Monde, maïs, stocks finaux : 283,65 Mt (fourchette de 281,1 Mt à 288 Mt) pour un consensus (18 analystes interrogés par Reuters) contre et 281,4 Mt publié en septembre par l’USDA (source : StoneX)
• Monde, blé, stocks finaux : 265,75 Mt (fourchette de 264,1 Mt à 268 Mt) pour un consensus (18 analystes interrogés par Reuters) contre 264,06 Mt publié en septembre par l’USDA (source : StoneX)
• Russie, blé, bilan : moisson à 88 Mt avec un potentiel à l’exportation de 43 à 44 Mt, contre 44 Mt en 2024 (source : Dimitri Patrushev, ministre délégué à l’Agriculture/Rosstat/Prospex Agro)
• Maroc, blé, bilan : besoin à l’importation de 5,5 Mt pour 2025-2026, dont 3,5 Mt origine France ; production locale vue à 2,4 Mt ; les importations de juin à septembre s’élèvent à 1,5 Mt, dont 996 368 t origine France, 94 688 t origine Etats-Unis, 85 499 t origine Russie et 63 000 t origine Lituanie ; le pays suit également les offres Allemagne, Argentine et Pologne (source : Prospex Agro)

Commerce international :

• Bangladesh, blé, achat : le gouvernement a donné son accord pour un achat de 220 000 t, origine Etats-Unis ; vendeur AgroCorp ; un accord a été passé entrer les deux pays sur un volume de 700 000 t sur cinq ans (source : Prospex Agro)
• Ukraine, blé, prix à l’exportation : la demande à l’exportation tire les prix vers le haut ces derniers jours : le blé meunier CPT Odessa se négocie entre 224 et 226 $/t pour la semaine du 26 septembre au 3 octobre, soit +2 $/t sur la précédente (source : UkrAgroConsult)
• Russie, blé, exportations : vues en hausse de 300 000 t d’une semaine sur l’autre, à 4 ,6 Mt contre 5,4 Mt l’an passé à date et 4,9 Mt en moyenne cinq ans ; octobre pourrait atteindre entre 4,7 Mt et 5,2 Mt (5,6 Mt l’an passé et 4,5 Mt en moyenne cinq ans) (source : SovEcon)
• Jordanie, blé, appel d’offres : le pays a de nouveau annulé son appel d’offres du 7 octobre avec CHS, Cargill, al Dahra, Ameropa et Cofco comme participants ; un nouvel appel d’offres est prévu pour la semaine prochaine avec des chargements prévus sur janvier et février 2026 (source : StoneX MIT)

Exportations et importations européennes pour la semaine 14 terminée le 5 octobre 2025 :