COTidienne

Marché des céréales du 3 novembre 2025 - Le blé tendre se négocie à son plus haut niveau depuis septembre sur Euronext

Les cours du blé ont légèrement progressé sur Euronext entre le 31 octobre et le 3 novembre 2025, sur l’ensemble des échéances ouvertes (de +0,75 €/t à +2,50 €/t), exception faite du terme décembre 2027 (-1,25 €/t), à la faveur de l’affaiblissement de l’euro face au dollar. On enregistre +0,75 €/t sur l’échéance décembre 2025 (à son plus haut niveau depuis septembre), +1,25 €/t sur l’échéance mars 2026, +1,75 €/t sur l’échéance mai 2026 et +1,50 €/t sur l’échéance septembre 2026. Si la paire euro-dollar est porteuse, la concurrence en provenance de la mer Noire et bientôt de l’Argentine font de l’ombre aux origine européennes.
Sur le marché physique français, le prix du blé tendre en rendu Rouen, sa place de référence, a gagné 1€/t sur la période novembre-décembre, d’un jour sur l’autre.

Sur le CBOT, les cours du blé ont gagné du terrain sur l’ensemble des échéances ouvertes (de +8,75 cts$/t à 10 cts$/t), entre le 31 octobre et le 3 novembre 2025, en raison de couvertures de positions courtes et d’achats techniques. Le renchérissement du soja à Chicago est également venu en soutien. On enregistre +9,50 cts$/t sur l’échéance décembre 2025 2025 (à son plus haut niveau depuis le 1er juillet), +9 cts$/t sur l’échéance mars 2026, +9,50 cts$/t sur l’échéance mai 2026 et 9,75 cts$/t sur l’échéance juillet 2026. Les opérateurs continuent de surveiller le développement du blé d'hiver aux États-Unis, de même que les conditions météorologiques et les conditions de croissance végétative mondiales, indique Brownfield. Le marché à terme de Chicago est soutenu par des rumeurs d’achat par la Chine de blé états-unien, rapporte StoneX. Cependant, l’Argentine propose son blé au plus bas prix mondial, alors que les cotations russes sont relativement stables ces dernières semaines avec des estimations d’exportation révisées à la hausse. L’offre planétaire déjà importante va s’étoffer avec l’arrivée sur le marché, dans les prochains mois, des marchandises argentine et australienne.

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Le maïs sur Euronext a également renchéri entre le 31 octobre et le 3 novembre 2025, sur l’ensemble des échéances ouvertes (entre +1 €/t et +2 €/t), dans le sillage du contrat blé tendre et à la faveur de l’affaiblissement de l’euro face au dollar. On enregistre +2 €/t sur l’échéance novembre 2025, +1 €/t sur l’échéance mars 2026, +1,50 €/t sur l’échéance juin 2026 et +1 €/t sur l’échéance août 2026. La concurrence de l’origine argentine est toujours de mise.
Sur le marché physique français, le prix du maïs en rendu Bordeaux, sa place de référence, a gagné 2 €/t sur la période novembre-décembre, d’un jour sur l’autre.

Sur le CBOT, les cours du maïs ont grimpé sur l’ensemble des échéances ouvertes (de +2,75 cts$/t à +4,25 cts$/t) entre le 31 octobre et le 3 novembre 2025, en raison de couvertures de positions courtes et d’achats techniques. Le renchérissement du soja à Chicago est également venu en soutien, de même qu’une bonne activité à l’exportation. On enregistre +2,75 cts$/t sur l’échéance décembre 2025, +2,75 cts$/t sur l’échéance mars 2026, +3,50 cts$/t sur l’échéance mai 2026 et +3,50 cts$/t sur l’échéance juillet 2026. Pour l’heure, en l’absence de rapport de l’USDA en raison du shutdown (le prochain devrait être publié le 14 novembre), les opérateurs n’ont que les estimations des analystes pour suivre les fondamentaux. StoneX a publié les siennes concernant la récolte de maïs états-unienne : le rendement moyen pour 2025 a été légèrement augmenté, passant de 185,9 boisseaux par acre (bu/a) en octobre à 186 bu/a en novembre, contre 186,9 bu/a en septembre (186,7 bu/a selon le rapport USDA de septembre). La récolte de maïs aux États-Unis est probablement terminée à plus de 80 % et les conditions météorologiques pour les semis et le développement semblent généralement favorables en Amérique du Sud, indique Brownfield. C’est notamment le cas en Argentine. Au Brésil, les semis son réalisés sur 48 % de la surface estimée, contre 55 % l’an dernier à date. On notera un phénomène de rétention de la part des agriculteurs états-uniens en cette période de fin de récolte.

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Côté macroéconomie, les cours du pétrole ont évolué a minima sur le marché mondial, entre le 31 octobre et le 3 novembre 2025. Ils ont gagné 0,21 $ le baril à Londres sur l’échéance janvier 2026 (Brent) et 0,07 $ le baril à New York sur l’échéance décembre 2025 (Nymex WTI). La réunion de l’Opep+ d’hier s’est soldée, comme attendu, par une hausse de la production de 137 000 barils par jour en décembre. Une pause dans l’augmentation des quotas a cependant été annoncée sur le premier trimestre 2026, par l'organisation pétrolière. On notera l’attaque par des drones ukrainiens d’un des principaux ports d’exportation de pétrole russe ce week-end.
L’euro s’est encore affaibli face au dollar pour atteindre un plus bas depuis trois mois, passant de 1,1538 $ le 31 octobre à 1,1520 $ le 3 novembre (-0,07 %), selon le site Forex. Ce repli rend les exportations européennes plus compétitives sur le marché mondial. Le dollar s’est renforcé alors que la baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) en décembre est loin d’être acquise, selon son président Jerome Powell.

Sur le plan politique, en France, les députés ont largement rejeté, le 3 novembre en séance publique, une disposition du projet de budget 2026 qui vise à supprimer les avantages fiscaux accordés aux B100 et E85, rapporte nos confrères d’Agra.

Commerce international :

• Etats-Unis, blé, inspections à l’exportation : 350 293 t au 30 octobre, dans les attentes du marché (source : USDA)
• Etats-Unis, maïs, inspections à l’exportation : 1 668 781 t au 30 octobre, dans les attentes du marché (source : USDA)