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Marché céréalier presque en vacances

BLÉ TENDRE : engourdissement général du marché

Les cours poursuivent leur orientation baissière, malgré quelques velléités d’achats pour des besoins de couvertures avant la fermeture de beaucoup d’organismes stockeurs pour les fêtes de fin d’année. Les acheteurs, qui sont en effectif réduit tout de même, ont beaucoup de mal à trouver de contrepartie. D’une part, nombre de coopératives sont en assemblées générales, et d’autre part, il n’est pas facile de convaincre les vendeurs à lâcher du lest avec des prix en pleine déprime… « On se demandait si nos téléphones fonctionnaient bien ce matin » nous avouait un courtier avec humour, pour rapporter le peu de contacts commerciaux actuellement.On parle d’une légère activité sur la récolte 2007. A l’international, toujours très peu d’activité et même si le dollar a retrouvé quelques couleurs, notre compétitivité est toujours mise à mal. Les opérateurs ont le regard tourné vers les productions de la mer Noire, en scrutant les températures négatives enregistrées alors que la couverture neigeuse est absente.

BLÉ DUR : marché en sommeil

Certes, le dollar a pris quelques couleurs, mais l’euro continue à s’apprécier fortement par rapport au billet vert, d’où le maintien de la concurrence nord américaine sur le Maghreb. Les acheteurs transalpins de leur côté, se sont retirés, dans un marché dépourvu d’activité significative, avec des cours plutôt étales.

ORGE DE MOUTURE : petite activité

On enregistre quelques petites affaires cette semaine, avec des achats de couverture effectués par des fabricants d’aliments du bétail, mais sur des volumes limités, avant la fermeture des OS pour la période des fêtes de fin d’année.

ORGE DE BRASSERIE : difficile

Les cours subissent une certaine correction à la baisse, face à une activité commerciale toujours aussi difficile à définir. Le marché reste donc assez bloqué et les perspectives très nébuleuses.

MAÏS : mieux tenu

Meilleure tenue des cours sur le marché du maïs, même si on ne se précipite pas sur les affaires.

FRETS MARITIMES : toujours plus haut

Les prix des frets maritimes secs ont de nouveau atteint leurs plus hauts niveaux la semaine passée, face à une demande très soutenue en provenance d’Extrême-Orient, et notamment une importante activité au Japon. L’indice Baltic Dry Index a terminé à 4.294 points contre 4.369 points précédemment. Le Baltic Panamax Index qui concerne plus particulièrement les céréales passe à 4.349 points contre 4.263 points.

Coceral : dernières estimations

Le Comité du commerce des céréales, aliments du bétail, oléagineux, huiles et graisses et agrofournitures de l’Union européenne (Coceral) a fait paraître ses dernières estimations révisées de la production céréalière européenne 2006 pour les 25 pays de l’UE. Elle s’élèverait donc à 242,54 millions de tonnes (MT) contre 253,49 Mt, dont 109,93 Mt de blé tendre (115,32 Mt), 54,45 Mt d’orge (contre 52,88 Mt), 42,98 Mt de maïs (48,05 Mt), 8,92 Mt de triticale (9,99 Mt), 7,84 Mt de blé dur (7,56 Mt), 7,31 Mt d’avoine (7,57 Mt) et 6,67 Mt de seigle (7,64 Mt). La production de céréales pour l’UE à 31 (incluant Roumanie, Bulgarie, Serbie, Croatie, Bosnie, Macédoine et Albanie, s’élèverait en 2006 à 273,77 Mt contre 288,56 Mt pour la production de l’année dernière.

Par ailleurs, le Coceral a également donné ses dernières estimations de la récolte d’oléagineux 2006 dans l’UE à 25. La récolte de graines de colza s’élèverait donc à 15,68 Mt (contre 15,46 Mt en 2005), celle de tournesol se situerait à 3,93 Mt (3,78 Mt) et celle de graines de soja à 932.000 tonnes (843.000 tonnes).

TOURTEAUX : très peu actif

Les prix des tourteaux ont progressé en soja, plus sous l’effet de la monnaie que de la demande, qui reste faible. Les rebonds concernant les prime Fob au Brésil peuvent aussi expliquer ce mouvement haussier. En France les échanges ont été rares et limités à des réapprovisionnements en petites quantités. Les cotations des tourteaux de colza ont également affiché une hausse mais elle est le fruit de la progression du prix de la graine française. Les affaires en colza ont été quasi inexistantes. Quant au tourteau de tournesol : rien à signaler, le marché est désert.

PROTÉAGINEUX : en baisse

Le commerce s’est montré à nouveau bien laborieux cette semaine. Les cours ont reculé une nouvelle fois, quelles que soient les régions, de un à deux euros, parfois plus, faute d’intérêt des acheteurs. Les pois ont toujours du mal à passer dans les formulations.

En féveroles, les prix sont reconduits très nominalement dans le vide, en raison de l’épuisement des stocks.

ISSUES DE MEUNERIE : plus tendu

Cette semaine, les prix ont été majoritairement reconduits, sinon légèrement haussiers. Le marché reste acheteur mais toute surenchère apparaît inutile dans la mesure où les offres sont plus que rares.

DÉSHYDRATÉS : peu vendeur

En luzerne, l’offre correspond sensiblement aux besoins, les cours sont reconduits. Les difficultés concernent la pulpe de betterave, très peu disponible. Les vendeurs sont rares et dans ce contexte, les rares prix signalés se consolident.

CO-PRODUITS : Ambiance morose

Moins vives que la semaine passée, c’est peu dire, les affaires ont été très rares cette semaine. En lactosérum, la pénurie se poursuit. Aucune affaire rapportée, la cotation est nominalement reconduite. En poudre de lait, la cotation reflète le niveau d’affaires réalisées, peu nombreuses, en spot. En PSC, il ya bien quelques demandes sur du rapproché en corn gluten, mais les vendeurs ne se manifestent pas. Cours quasi stables. En pailles et fourrages, l’activité reste toujours très calme sur le marché intérieur. Les cours sont reconduits. Cours maintenus également en corps gras animaux, sur fond de fermeté persistante.

PRODUITS DIVERS : très calme

En semences fourragères, les cours sont stables à haussiers, selon l’état des stocks. Cours reconduits en graineterie, les affaires étant très calmes en cette toute fin d’année. En farines de poisson, le marché est inchangé. Le quota de pêches a été atteint en fin de semaine passée au Pérou. La prochaine saison reprendra courant avril. Les producteurs ont tendance à maintenir les prix, à cause de la perspective d’un El Nino au cours du prochain trimestre. Cours reconduits en légumes secs. Marché sans réelles affaires.

OLÉAGINEUX : hausse des positions acheteurs sans réponse

Très calme en cette période de trève des confiseurs, le marché des graines oléagineuses affichent tout de même des prix en hausse, notamment en colza. Cette relative fermeté est due à l’absence de vendeurs, peu satisfaits des niveaux de prix, d’une part, et occupés à boucler les Assemblées générales des coopératives de l’autre. Selon certains opérateurs, les affaires ne se feront que si les acheteurs lâchent encore un peu de lest mais la hausse enregistrée ne suffirait pas à débloquer le marché. Concernant l’huile de colza, il semble que l’intérêt pour l’estherification se détériore, le marché allemand présentant quelques signes de surcapacité de production (le prix du biodiesel allemand ne dépasse pas les 700 euros/t). Ce serait donc plus la course à l’approvisionnement que l’intérêt économique qui motivent les industriels. Du côté du tournesol, le marché présente un net ralentissement, ce qui était déjà le cas concernant la graine, avec une nette baisse de la demande en huile.

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