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Marché céréalier avec la gueule de bois

BLÉ TENDRE : une reprise en pente douce…

La période des fêtes de fin d’année a, comme prévu, été très creuse. Et la reprise a beaucoup de mal à s’installer, avec la plupart des organismes stockeurs qui n’ont réouvert leurs portes qu’en début de semaine. Avec un marché américain qui a dévissé depuis la semaine dernière, les cours sur le marché européen ont, en sympathie, entrepris un repli en règle, mais dans une moindre mesure. L’écart se creuse entre les deux marchés et la compétitivité de nos marchandises en prend un nouveau coup. Pour preuve, l’Égypte a acheté pendant les fêtes des blés américains, russes et même kazaks. Même si certaines rumeurs parlent d’un achat effectué pendant la trêve des confiseurs par l’Algérie pour 500.000 t de blé européen… À suivre ! Les températures de ce mois de janvier sont aussi une source de préoccupation pour les opérateurs. La (trop) belle avance des cultures fait craindre, ou une très forte récolte 2007, ou, si les températures baissent à nouveau brusquement, des dégâts irrémédiables !

BLÉ DUR : au ralenti

Le marché n’est pas encore sorti de la trêve hivernale. Les opérateurs attendent le retour des acheteurs italiens et du Maghreb, mais avec des disponibilités qui seront faibles pour assurer jusqu’à la fin de la campagne commerciale.

ORGE DE MOUTURE : situation très calme

Même si l’on a continué à enregistrer quelques couvertures en portuaire avant le début de la trêve des confiseurs, le marché des orges fourragères s’est tout de même enfoncé dans un profond sommeil avec des cours qui ont enclenché la marche arrière en sympathie avec le blé tendre. Tout comme pour le blé tendre, on ne s’attend pas à une véritable reprise avant le début de la semaine prochaine, même si quelques achats de précaution pourraient déjà être effectués cette semaine.

ORGE DE BRASSERIE : endormi

Pas d’évolution particulière en revanche pour le marché des orges de brasserie. La fermeture des organismes stockeurs durant les fêtes de fin d’année, n’a pas particulièrement stoppé l’activité commerciale qui était déjà en stand by. Les cours sont restés quasiment figés depuis Noël.

MAÏS : sans relief, mais tenu

C’est le grand calme sur un marché tout juste réveillé de la longue période de trêve des affaires. En revanche, les cours se sont bien tenus à la différence du blé et de l’orge.

FRETS MARITIMES : les prix au plus haut

L’indice composite Baltic Dry Index, moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac, a terminé la semaine dernière à 4.539 points contre 4.397 points une semaine plus tôt.

Le Baltic Panamax Index, dont la plupart des routes concernent les céréales, a également progressé à 4.415 points contre 4.258 points deux semaines plus tôt, soit son plus haut niveau depuis avril 2005.

ONIGC : la collecte et les stocks de céréales au 1 er décembre 2006

L’Office national interprofessionnel des grandes cultures a fait paraître les chiffres de la collecte et des stocks de céréales chez les collecteurs agréés au 1 er décembre 2006. La collecte totale s’élève donc à 37,49 Mt (contre 38,48 Mt au 1 er décembre 2005), dont 20,58 Mt de blé tendre (20,63 Mt), 7,59 Mt de maïs (8,75 Mt), 6,89 Mt d’orges (6,65 Mt), 1,51 Mt de blé dur (1,43 Mt) et 532.381 tonnes de triticale (630.156 t).

Quant aux stocks de céréales chez les collecteurs agréés, ils sont estimés à 20,23 Mt (contre 20,72 Mt), dont 9,77 Mt de blé tendre (9,66 Mt), 4,23 Mt d’orges (3,94 Mt), 5,06 Mt de maïs (5,92 Mt), 695.947 t de blé dur (638.923 t) et 209.354 t de triticale (257.157 t).

OLÉAGINEUX : orientation baissière

Les cours du colza ont enregistré un recul, suivant la tendance du marché à terme européen (Euronext), sur un marché français sans réelles affaires. L’ambiance est peu active et ce, malgré la réouverture des organismes stockeurs. De manière générale, les prix des oléagineux se sont effrités, affectés par le recul des cours du soja américain et du pétrole.

PROTÉAGINEUX : retour de congés...

On ne notait aucun empressement particulier cette semaine : l’heure était surtout au retour des vacances, en attendant que les vendeurs comme les acheteurs se manifestent et que le commerce se remette en route. Au mieux, quelques petits ajustements de position ont été effectués en pois, sur des volumes faibles, dans le but de se couvrir sur les trois premier mois.

ISSUES DE MEUNERIE : très ferme

Très nette fermeté des sons, encore cette semaine, après une hausse déjà marquée enregistrée la semaine passée. La marchandise est toujours recherchée, et peu offerte.

DÉSHYDRATÉS : soutenu en pulpes

Le marché reste étroit en pulpes, du fait du peu de volumes en disponible. Le peu d’affaires réalisé se traite à de cours soutenus et en hausse par rapport aux dernières cotations. Peu de mouvement en luzerne, les cours se stabilisent.

CO-PRODUITS : calme hivernal

La cotation de poudre de lait correspond à une affaire en disponible traitée sur la semaine par tous les opérateurs contactés. On note un sensible repli, qui correspond aux quelques surplus à écouler, après la période de fêtes. Le lactosérum reste quant à lui encore peu disponible, mais quelques contrats ont pu être honorés, sur fond de fermeté. En PSC, le manque de marchandise est toujours d’actualité, en corn gluten comme en citrus. Cependant, les prix semblent avoir atteint un pallier et sont reconduits. Les cours évoluent un peu à la hausse en pailles et fourrages, dans certaines régions. Malgré le temps très doux, on note une petite recrudescence de la demande, tandis qu’en face les vendeurs se montrent réservés, du fait du peu de marchandise. En corps gras animaux, les affaires ont été très calmes cette semaine. Pas de fluctuations notoires des cours.

PRODUITS DIVERS : reprise souhaitée

En semences fourragères, les cours sont reconduits dans l’ensemble, excepté pour le lotier ou la luzerne, difficiles à trouver. Cotations nominales de reprise en graineterie. Les professionnels commencent à s’inquiéter de l’absence de froid.

En légumes secs, le commerce est laborieux, la météo particulièrement clémente n’aidant pas les acheteurs à se manifester. Les haricots restent fermes. Les pois chiches restent présents, mais avec une qualité variable.

TOURTEAUX : haussier, malgré un volume d’affaires peu important

Le marché des oléagineux semble mal en point, avec des cours du complexe soja sur le marché à terme de Chicago qui se détériorent. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : le Brésil continue de bénéficier de bonnes conditions climatiques, de ce fait, les inquiétudes ne sont plus d’actualité. L’abondance des offres des graines US a également contribué à la tonalité baissière du marché. La situation ne s’est pas arrangée avec le mouvement de liquidations massives de la part des fonds d’investissements dès la semaine passée. Les professionnels craignent de nouveaux réaménagements de la part des « funds » qui prennent leurs profits pour les replacer sur des marchés plus juteux à l’heure actuelle (pétrole en particulier). En tourteau de soja, la baisse est moins marquée à Chicago et sur le marché physique, on note une nette embellie, quelle que soit la provenance et malgré le peu d’affaires réalisées. Elle est en réalité surtout engendrée par la hausse des primes à l’origine.

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