Marché apaisé mais toujours bien tenu
Blé tendre : peu de mobilisation sur la nouvelle récolte
La fermeté s’est poursuivie cette semaine encore pour les prix en départ, Rouen reconduisant ses cours par rapport à notre dernière édition. Le blé tendre, emmené par Chicago, a trouvé du soutien dans le retard des semis outre-Atlantique et dans la météo de l’Est européen. La demande internationale a participé à cette fermeté. On pourra noter que la faiblesse du dollar devrait favoriser les exportations nord-américaines. Les problèmes qualitatifs rencontrés en Egypte sur les blés russes pourraient profiter aux autres origines. Les exportations européennes et françaises, en particulier, se poursuivent d’ailleurs à un rythme soutenu et même exceptionnel (cf. encadré). L’activité est favorisée par le retour d’une offre en culture. Les meuniers procèdent encore à quelques achats de complément sur l’AR. De son côté, l’industrie de la nutrition animale passe également aux achats pour de petits volumes de l’ancienne récolte. Concernant la nouvelle campagne, peu d’intérêt est manifesté pour l’instant.
MAÏS : la rétention modère l’activité
Les acheteurs sont toujours demandeurs, en particulier sur la période d’intercampagne. Mais les agriculteurs offrent peu. L’activité est donc limitée. Quelques affaires sont en revanche rapportées à l’exportation, sur un marché particulièrement instable.
BLÉ DUR : peu animé, ambiance attentiste
Quelques bricoles se traitent encore sur Port-la-Nouvelle en ancienne récolte. La prochaine récolte a de son côté du mal à démarrer réellement. Presonne n’ose vraiment faire le premier pas entre acheteurs et vendeurs.
ORGE DE MOUTURE : des intérêts sur la prochaine campagne
Des lots d’orges ont été débloqués par les producteurs à l’approche de l’arrivée de la récolte 2009. Le marché s’est donc animé de quelques échanges cette semaine. Le nord de l’Union européenne est en particulier toujours aux achats, y compris sur la NR. Les consommateurs questionnent sur la nouvelle campagne. Vendeurs et acheteurs ont du mal à accorder leurs prix. Dans le Sud-Est, des affaires se sont traitées avec les utilisateurs espagnols comme italiens.
ORGE DE BRASSERIE : peu animé
L’ambiance est calme. Le marché est d’une manière générale peu offert. Les prix sont stables à haussiers sur la semaine.
FRETS : progression générale
L’ensemble des indices de frets sont en nette progression cette semaine. Les indices maritimes affichent des niveaux en forte hausse, ce qui est plutôt bon signe, ces derniers étant considérés comme des indicateurs avant-coureurs des tendances économiques à venir.
Concernant, les frets fluviaux, les cotations sont aussi en hausse. Ce mouvement serait technique selon les opérateurs, les cours ayant peut-être trop diminué ces dernières semaines. L’activité est un peu plus soutenue, mais reste limitée.
TOURTEAUX : forte hausse en soja
Les prix sont très fermes en soja en raison de la tension des graines sur Chicago. Dans ce contexte, la nutrition animale est peu demandeuse. Marchés étals pour les autres tourteaux.
PROTÉAGINEUX : marché toujours sans ressort
Les prix du pois fourrager ont gagné du terrain, dans le sillage des protéines. La rétention en cultures a également favorisé cette tendance haussière. Les échanges sont réduits à leur plus simple expression. De l’export est rapporté vers la Belgique.
En féveroles, l’activité n’est pas plus dynamique. Les prix sont inchangés.
ISSUES DE MEUNERIE : marché très lourd
Les issues de meunerie ont perdu du terrain cette semaine. Alors que l’offre est bien présente, grâce à une activité importante de la meunerie, les sons, pellets et remoulages restent absents des formules des fabricants d’aliments. La situation est inverse pour les farines basses.
DÉSHYDRATÉS : légère remontée des cours
Le marché des pulpes de betteraves enregistre quelques affaires sur la fin de campagne malgré des prix en hausse. Des prises de position sont déjà observées sur la prochaine campagne sur des prix encore plus hauts. Les granulés de luzernes restent stables avec des prix reconduits et des affaires faites exclusivement sur du disponible.
CO-PRODUITS : faible activité
En poudre de lait, le marché est très calme et les cours légèrement baissiers. Les cours du lactosérum sont reconduits sur un marché plutôt étroit.
Les cours des PSC progressent légèrement cette semaine en sympathie avec les cours des protéines. Les affaires se traitent au coup par coup régulièrement sur du rapproché. Les opérateurs sont frileux sur les achats à longs termes compte tenu des incertitudes sur l’évolution des cours des matières premières. En pailles et fourrages, les cours sont encore reconduits cette semaine sur une activité au ralenti. Les opérateurs attendent la nouvelle saison pour prendre positions.
PRODUITS DIVERS: stables à haussiers
La graineterie voit ses prix osciller à la hausse en sympathie avec les marchés des matières premières. Les affaires tournent au ralenti avec quelques réapprovisionnements classiques. Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine avec des opérateurs attendant la tenue de l’ISF (International Seeds Federation) pour obtenir des informations sur ce marché et prendre position. En légumes secs, les cours sont reconduits.
OLEAGINEUX : la hausse continue
Les cours du colza progressent bien cette semaine dans le sillage du soja sur le marché de Chicago. Les Etats-Unis profitent de l’absence de l’Argentine et du Brésil pour écouler les fèves de soja à bon prix. De plus, une demande mondiale soutenue avec notamment des achats chinois prévus pour 116.000 t, ainsi que l’acquisition par l’Egypte de 120.000 t en soja, tirent les prix vers le haut. Oil World aurait aussi revu en baisse les productions argentines à 33,2 Mt de soja. Le colza profite de cette embellie, mais les producteurs français sont de nouveau tentés par la rétention avec la hausse des cours. Une révision à la baisse de la récolte ukrainienne de colza 2009, passant de 2,6Mt à 2,2 Mt actuellement, soutient cette tendance. Les cours du tournesol progressent aussi de leur côté avec une offre quasiment inexistante sur le marché français. De plus, le blocage de deux bateaux d’importation n’a pas détendu le marché avec des opérateurs se tournant vers un marché intérieur peu offert.