Commerce de céréales - Pourquoi Marc Fesneau s'est-il rendu en Ukraine ?
A l’invitation du ministre de l’Agriculture de l’Ukraine Mykola Solsky, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau s’est rendu en Ukraine les 10 et 11 novembre 2023. Il a bien entendu été question de céréales, entre autres.
A l’invitation du ministre de l’Agriculture de l’Ukraine Mykola Solsky, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau s’est rendu en Ukraine les 10 et 11 novembre 2023. Il a bien entendu été question de céréales, entre autres.
Lors d’un déplacement en Ukraine les 10 et 11 novembre 2023, à l’invitation de son homologue ukrainien Mykola Solsky, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire en France, a abordé de nombreux sujets tout au long de ces deux jours.
Selon le cabinet du ministre, un « double signe » a constitué le fil rouge de cette visite : « soutien pour aujourd’hui et reconstruction pour demain », la question agricole étant de toute première importance pour ce pays, en particulier dans le domaine des céréales. En parallèle, le soutien actif et indéfectible de la France dans le cadre de la reconstruction du pays en guerre a été rappelé tout au long de cette visite, notamment dans les domaines de l’agriculture et des industries agroalimentaires.
Bien entendu, des échanges ont eu lieu autour de la future adhésion de l’Ukraine à l’UE, un sujet sensible en France pour ce qui concerne tous les professionnels de l’agriculture. Il a aussi été question des importations vers l’UE et vers la France en provenance des filières volailles, œufs ou encore sucre. Le ministre français a également rencontré les responsables locaux de la FAO et du Programme alimentaire mondial.
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Il a été aussi question d’un accord de coopération articulé autour de sept points : la décontamination et la dépollution des sols agricoles avec une action conjointe de l’Inrae et du BRGM pour travailler avec l’Ukraine sur une cartographie des sols concernés par cette problématique ; une coopération scientifique et technique en génétique animale et d’agroéquipement ; la reprise de l’acquis communautaire dans le cadre de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE ; une expertise à développer en irrigation avec un projet mené par la société du Canal de Provence ; le suivi des marchés agricoles pour plus de transparence ; un partenariat renforcé dans l’enseignement agricole technique et supérieur et enfin l’établissement d’un cadastre agricole performant. Aucun montant n’est pour le moment annoncé.
Aider l’Ukraine à exporter des grains vers les pays qui en ont besoin
Pour le cabinet du ministre, la volonté de la France est bien entendu que les grains produits par l’Ukraine puissent sortir du pays pour être exportés vers les pays hors Europe qui ont besoin d’acheter ces grains pour se nourrir alors que le président russe Poutine veut que ces grains ne quittent pas l’Ukraine, déséquilibrant ce faisant les marchés mondiaux. De plus, « les blés russes exportés aujourd’hui sont de mauvaise qualité », notamment vers l’Afrique.
La France apporte aussi tout son soutien aux deux corridors de solidarité créés vers la Pologne et vers la Roumanie par l’UE (via le fleuve Danube puis le chemin de fer) pour aider au transit des grains hors UE et vers le monde entier. L’Hexagone a notamment mis à disposition des pilotines pour aider à la circulation des vraquiers quittant et entrant dans les ports du Danube en Roumanie. La France se dit vigilante pour renforcer et suivre encore mieux le fonctionnement de ces deux corridors UE. Le pays n’est pas partie prenante dans la mise en place de la nouvelle voie maritime ukrainienne qui a permis la reprise du trafic des navires à partir des ports en eaux profondes de la région du Grand Odessa. « C’est une initiative purement ukrainienne et elle est la bienvenue ».