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Arvalis-Institut du végétal
“Maïs au futur”, une vitrine high tech

Au programme, des itinéraires techniques différenciés, les nouveautés en termes d’intrants, sans oublier les OGM et les biocarburants

« FAISONS CONFIANCE à l’innovation.» Tel est le message que Christophe Terrain, président d’Arvalis-Institut du végétal, veut faire passer aux agriculteurs à l’occasion de “Maïs au futur”, qui se déroulera sur l’agrosite de Pau-Montardon dans les Pyrénées-Atlantiques, les 20 et 21 septembre prochains. Au programme, quatre pôles techniques aborderont les thèmes des biotechnologies applicables au champ, des débouchés non alimentaires, des itinéraires techniques différenciés et du pilotage par satellite des cultures. Une vingtaine de partenaires-exposants de l’agrofourniture – semences, produits phytosanitaires, fertilisation – présenteront leurs nouveautés, alors qu’un “Concours de l’innovation en machinisme” permettra aux maïsiculteurs de découvrir les derniers équipements disponibles.

À chacun son itinéraire technique

La croissance du rendement du maïs – de l’ordre d’un quintal à l’hectare et par an – est toujours une réalité, malgré la baisse de la fertilisation azotée. Ces progrès sont rendus possibles par une meilleure connaissance de la biologie de la plante et d’une technique mieux maîtrisée. « Arvalis a la volonté de maintenir un haut niveau de compétences et de renforcer sa relation, et sa notoriété, auprès des agriculteurs », explique Christophe Terrain. Cette volonté suppose d’être en veille permanente et de présenter ces nouvelles technologies sur le terrain, en trouvant des applications utiles aux producteurs. « C’est ce qu’attendent les agriculteurs de l’Institut et de ce type de rendez-vous », assure-t-il.

Cette démonstration au champ, « au positionnement régionale mais à l’envergure nationale », a donc l’ambition de présenter aux maïsculteurs, sur près de huit hectares, les dernières nouveautés concernant cette espèce afin qu’ils puissent se les approprier. « Les producteurs ont des attentes concrètes ; ils viennent chercher des réponses techniques à leurs besoins précis » dans l’objectif d’une plus grande compétitivité. Le président le promet : « Les visiteurs repartiront avec des applications immédiates pour les semis 2007.»

Le but de la manœuvre est de mettre en face de chaque bassin de production de maïs, une variété et un itinéraire cultural adapté, dans le but d’optimiser la marge produite par la culture en fonction de la disponibilité en eau. Par ailleurs, il convient de réhabiliter la conduite du maïs en culture sèche – qui représente, faut-il le rappeler, les deux tiers des surfaces sous maïs en France – et répondre aux demandes particulières d’agriculteurs et d’éleveurs qui ont besoin de conduites (très) économes en intrants, pour des raisons environnementales ou plus économiques.

Vive les débouchés non alimentaires

Mais cette rencontre se veut également une porte ouverte sur l’avenir de cette céréale. Afin de montrer aux producteurs la diversité des débouchés non alimentaires du maïs, une réplique de la “Maison des céréales”, exposée au dernier Salon international de l’agriculture, va être réaménagée pour être plus concrète et adaptée aux professionnels (avec l’exemple des bioplastiques, cf. article page 14). Les biocarburants ne seront pas oubliés et un véhicule fonctionnant à l’éthanol sera en démonstration. Mais le clou du spectacle reviendra à l’atelier sur la biomasse, « novateur et assez attendu » au dire d’Arvalis. « Notre ambition est de montrer et rappeler que le maïs est une céréale fortement productrice de biomasse, c’est-à-dire de matière sèche. Et que, dans ce cadre, il a une place de choix dans la production de matière première renouvelable. »

Et comme on ne peut pas parler de “Maïs au futur” sans faire référence aux biotechnologies, un pôle technique leur sera dédié. Son rôle : expliquer aux agriculteurs en quoi elles consistent et leur montrer des outils – non encore opérationnels – mais qui pourraient améliorer les itinéraires techniques de demain, à savoir la puce à ADN. Cette dernière consiste à utiliser l’empreinte du fonctionnement génétique des plantes à un stade donné pour déterminer si elles manquent de nutriment (azote par exemple) ou d’anticiper l’apparition de telle ou telle maladie. Cet outil de diagnostic sera disponible dans un futur proche. Les OGM seront également de la partie, avec une présentation au champ de maïs Bt, « autorisé », et de l’ensemble de l’offre des semenciers sur leurs stands respectifs. Et, pour parfaire ce tour d’horizon sur les produits génétiquements modifiés, un dossier sur la coexistence des cultures sera présenté par les ingénieurs d’Arvalis.

Avec tous ces progrès à venir, « on est convaincu que, dans certaines régions de France, le maïs est l’espèce qui accompagnera l’agriculteur », conclut Christophe Terrain. Et d’ajouter : « On souhaiterait qu’ensemble, céréaliers et maïsiculteurs soient les ambassadeurs de leur métier et de ce qu’ils cultivent. »

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