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Chaîne alimentaire
L’industrie ne veut pas davantage de transparence

L’industrie agroalimentaire de l’UE juge que la transparence du marché est « globalement suffisante » alors que se multiplient les appels pour la renforcer.

« La transparence du marché est suffisante pour que toutes les parties prenantes aient une vision complète des marchés agricoles », affirme l’industrie agroalimentaire de l’UE associée au sein de FoodDrinkEurope dans un communiqué du 26 mars. Alors que la politique agricole commune est « devenue plus orientée sur le marché », les appels à une « intervention dans les relations entre entreprises pour renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire sont de plus en plus nombreux, y compris les appels à plus de transparence du marché ».

 

Contre-exemple français

FoodDrinkEurope estime que « la transparence des prix peut être une arme à double tranchant » et que, si elle est « excessive », elle peut restreindre la capacité de négociation des opérateurs et donc la concurrence.

L’association cite l’exemple du calcul, par l’Observatoire français des prix et des marges, de la différence de prix aux étapes de la chaîne d’approvisionnement alimentaire pour le lait liquide UHT, indiquant la marge brute par unité pour ce produit.

Pour l’association, « cette information bénéficie aux détaillants, qui peuvent accroître la pression sur le reste de la filière ». L’inégalité du pouvoir de négociation au sein de la chaîne alimentaire est « due à la nature et à la structure du secteur, telle que la consolidation limitée au niveau des agriculteurs », question que la transparence des prix ne permettra pas de résoudre, affirme également FoodDrinkEurope.

 

Pas de communication des prix

Ainsi, l’industrie agroalimentaire européenne « ne peut ni ne veut communiquer les prix ». Selon elle, « la compréhension des limites et l’évaluation des effets de la transparence sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement alimentaire doivent guider les décideurs politiques ». « Le maintien de l’orientation sur le marché est l’approche la plus efficace pour améliorer la compétitivité des agriculteurs de l’UE et fournir des quantités suffisantes de matières premières correspondant aux besoins des consommateurs », conclut FoodDrinkEurope.

 

 

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