Aller au contenu principal

Etiquetage environnemental
L’expérimentation commence le 1er juillet prochain

« Aux critères d’achats traditionnels, s’ajouteront bientôt des critères environnementaux. Des réglementations imposent déjà à des secteurs tels que l’automobile et l’électroménager de fournir aux consommateurs des informations sur l’impact de l’utilisation de leurs produits. Ce qui nous sera demandé va plus loin car les informations porteront sur l’impact de la production de nos produits, non seulement sur leur utilisation. » C’est en ces termes que Robert Volut, président de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viande (Fict), s’est exprimé en clôture de la journée technique intitulée “Vers l’affichage environnemental des produits du porc”, qui s’est déroulée le 14 juin à Paris sous l’égide de l’Ifip-Institut du porc.

Une démarche volontaire
    L’affichage environnemental des produits de grande consommation est une démarche engagée dans le cadre du Grenelle de l’environnement afin de sensibilider les consommateurs aux impacts environnementaux des produits. L’objectif de l’expérimentation nationale, qui sera opérationnelle à partir du 1er juillet prochain, pour une durée minimale d’un an, consiste à évaluer les conditions de faisabilité et d’optimisatin de la mise à disposition auprès des consommateurs des caractéristiques environnementales des produits. C’est une démarche volontaire ouverte aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs dès lors que le(s) produits(s) concerné(s) sont commercialisé(s) en France.
    Les informations environnementales mises à disposition devront être multi-critères (liées à la consommation de ressources naturelles ou à l’impact sur les milieux naturels) et inclure le contenu en équivalent CO2 des produits concernés par la démarche.
    L’absence d’une méthodologie commune officialisée d’évaluation environnementale n’est pas sans poser de problèmes au sein de la filière. Concernant le choix des indicateurs, du périmètre d’étude, de l’unité fonctionnelle, de l’allocation produits/co-produits, des modalités d’affichage, chaque maillon de production définit ses propres règles. L’harmo-nisation des résultats d’un bout à l’autre de la chaîne agroalimentaire n’en sera que plus difficile.

Un affichage à double tranchant
    « L’affichage environnementale est une attente sociétale, déclare Gilles Nassy, responsable de l’activité Viandes fraîches et produits tranformés à l’Ifip. Le système sera vertueux s’il valorise les progrès et non s’il vise à stigmatiser certains produits. » C’est pourquoi l’institut du porc défend « un étiquetage par famille de produits », avec « un camparatif au sein de chaque famille », pour éviter qu’une tranche de jambon ne soit comparée à une pomme de terre ou un jus d’orange, aux valeurs nutritionnelles et fonctionnelles totalement différentes. « Cet affichage doit valoriser les initiatives améliorantes », insiste le représentant de l’Ifip.
    Et Robert Volut d’ajouter : « Des progrès à tous les niveaux seront nécessaires, à commencer par ceux qui ont les plus gros impacts. Nous pensons à l’alimentation animale et l’élevage. » Pour être compétitifs, ce qui sera majeur sera de maîtriser l’utilisation d’énergie (en particulier fossile) et les quantités de rejets (gazeux, liquides et solides). « Il en va de notre responsabilité collective », conclut le dirigeant de la Fict.

Les plus lus

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Graphique prix blé orge maïs France au 17 juillet 2025
Marché des céréales du 17 juillet 2025 - Le blé tire son épingle du jeu sur Euronext, soutenu par les prix mer Noire

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 juillet 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne