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L’est européen désoriente les marchés

BLÉ TENDRE : peu d’échanges sur un marché déboussolé

Le marché reste très volatil. En baisse la semaine dernière, il s’est ressaisi suite à des rumeurs de hausse des taxes à l’exportation en Russie. La moindre présence des blés russes sur le marché international pourrait profiter aux exportateurs français. Les états-Unis, qui ont réalisé plus de 80 % de leur objectif d’exportation (contre 51,3 % en 2006), devraient de surcroît se faire plus discrets sur la seconde partie de campagne. Mais le marché tendait, ce mercredi, à s’affaisser de nouveau lourdement, en sympathie avec un Chicago – qui a atteint son limit down mardi et reculait encore la nuit – miné par la potentielle levée des restrictions à l’export en Ukraine. Cela laisse présager d’une plus forte concurrence sur la place mondiale. Repli sensible dans le Sud-Ouest face à l’importance de la récolte espagnole. Sur l’intérieur, les affaires restent peu fréquentes sur un marché déboussolé. Les producteurs feraient toujours de la rétention. Les meuniers sont bien couverts et les fabs, qui ont réduit leurs incorporations de blé, espèrent des prix plus bas.

BLÉ DUR : inactivité quasi totale

Le marché, survolté depuis de nombreuses semaines, montre à présent des signes de faiblesse avec une activité des plus réduites. L’excès de marchandise dans les silos porturaires, combinée à la difficulté de trouver des bateaux, fige les échanges. Par ailleurs, l’intérêt acheteur est absent du côté de l’Italie comme du Maghreb. Résultat, rien ne se fait et il est très difficile ce mercredi de fixer le niveau réel du marché.

ORGE DE MOUTURE : plus calme

Le marché évolue peu. L’influence baissière du blé a été compensée par les bonnes perspectives d’exportations liée à la moindre présence de l’Ukraine dans les échanges internationaux.

ORGE DE BRASSERIE : peu d’échanges

Les malteurs européens seraient suffisament couverts sur la période hivernale, de ce fait les échanges sont très limités sur la récolte 2007. Les opérateurs rapportent par ailleurs un report de la demande de la marchandise française, défaillante en terme de qualité, au profit des origines britanniques et danoises. En orge de printemps récolte 2008, les affaires sont quasi-inexistantes depuis plusieurs semaines. On rapporte néanmoins une bonne demande en orge précoce. Les prix font alors prime sur le juillet-début septembre.

Rien ne se traite en orge d’hiver et les cours se tassent quelque peu. Difficile dans ce contexte de situer le niveau exact des prix. Les spécialistes estiment que les volumes d’Esterel chuteront en 2008/2009. Un recul qui dvrait se faire au profit de la Cervoise et, dans une moindre mesure, de l’Azurel.

MAÏS : marché lourd

Si l’effet moisson se fait moins sentir que prévu, le marché du maïs subit en revanche toujours la pression des importations brésiliennes, qui alimentent toute l’Europe. L’évolution des cours reste par ailleurs liée à celle du blé tendre, même si les fabricants privilégient aujourd’hui les formules à base de maïs. Dans le Sud-Ouest, la demande espagnole est faible.

FRETS : toujours survolté

La hausse des frets maritimes s’est poursuivie, alors que la flotte mondiale s’avère insuffisante par rapport aux besoins d’affrètement. Cette tension pourrait profiter aux exportateurs français. Le BDI, moyenne des prix pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches, a atteint un nouveau record et se rapproche de la barre des 11.000 points. Le BPI dont la plupart des routes concerne les céréales l’a lui franchi avec une hausse de plus de 200 points sur la semaine.

En frets fluviaux, les cours sont fermes du fait du manque de câles. L’activité s’anime sur l’intra-UE avec des expéditions de blé à destination des Pays-Bas. Le trafic vers Rouen est minime.

TOURTEAUX : sans grande activité

Les prix des tourteaux de soja ont évolué au gré de celles de la graine sur le marché de Chicago qui a fait du yo-yo depuis notre dernière édition. Le marché est très étroit mais aussi très vendeur. Les niveaux de prix font fuir les acheteurs. En colza et en tournesol, l’activité n’est pas meilleure. Très peu d’affaires sont constatées.

PROTÉAGINEUX : très peu d’affaires

L’activité est toujours sporadique en pois. La demande, rare, ne se porte que sur du complément. Les opérateurs concentrent leurs achats sur les céréales, qui ont bien baissé depuis plusieurs semaines, ainsi que sur le soja sur le rapproché. En féverole, la marché est à l’arrêt, l’Égypte ayant déjà bien couvert ses besoins.

ISSUES DE MEUNERIE : instable

Le marché est toujours concerné par une demande timorée et des disponibilités réduites. On note un regain d’intérêt cependant sur la farine basse. La demande devrait quelque peu s’intensifier cette semaine, en prévision des perturbations liées au long week-end de La Toussaint.

DÉSHYDRATÉS : activité calme

En luzerne, les prix sont reconduits. Certains vendeurs n’ont que très peu de marchandise. En pulpes, l’activité est encore calme. Le marché de revente est un peu décalé des premières main.

CO-PRODUITS : très peu actifs

Assez peu actifs sur le disponible, le marché des produits laitiers affiche un recul. En poudre de lait comme en lactosérum, les cours en spot sont en retrait dans un volume d’affaires assez restreint. Le marché étant très calme, les prix sont nominaux. Quelques affaires se sont réalisées mais sur des périodes plus éloignées. En PSC, le marché est calme. Les opérateurs ont tendance à concentrer leurs achats sur les céréales, les cours s’étant effrités. En pailles et fourrages, les cours plafonnent. La demande semble moins active mais parallèlement, les disponibilités sont très réduites. En corps gras, les prix restent tenus, en raison d’un manque d’offres chronique. Mais les opérateurs sont plutôt bien couverts d’où peu d’affaires rapportées.

PRODUITS DIVERS : ferme en général

En graines fourragères, les opérateurs sont désormais conscients de la rareté des semences fourragères. Les cours poursuivent leur progression. Aucune affaire ne se traite au delà de 2007. En graineterie, les cours plafonnent cette semaine, l’activité n’étant pas débordante. En riz, le marché est dans l’ensemble très ferme, aussi bien en Europe qu’à l’importation. Le marché des flageolets se réveille un tant soit peu cette semaine, avec quelques lots traités. En farines de poisson, pas d’évolution du marché. La date de redémarrage des pêches au Pérou n’a pas toujours été fixée.

OLEAGINEUX : le colza reste haussier, et le tournesol en net recul

Le marché de la graine de colza est encore en progression cette semaine. Il a dans un premier temps suivi la tendance observée sur le marché de la protéine de Chicago, qui a profité de la hausse du pétrole, puis s’en est écarté lorsque ce dernier est reparti vers le bas.

Les graines de colza sont donc en hausse comme la semaine passée. Les affaires sont inexistantes sur le disponible. Toutefois, les acheteurs français semblent se désintéresser de l’origine est européenne, qui prédominait jusqu’à maintenant, pour acheter des matières premières françaises sur la période hivernale du début de l’année 2008.

Concernant les graines de tournesol, le net recul des cours des huiles au niveau mondial a fait reculer l’intérêt pour la graine dont les cours s’affaissent nettement. De plus, les récoltes en Russie et en Ukraine sont bien avancées. Concernant cette dernière, les volumes ont été revus à la hausse à 4,2 Mt contre3,5 Mt.

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