Blé tendre
Les vagues de chaleur aux États-Unis et dans l’UE ont fait grimper les cours des céréales
Les cours du blé tendre sur les places à terme européenne et physiques hexagonales ont gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, soutenus par la fermeté de ceux du blé américain sur Chicago. Les températures élevées de part et d’autre de l’Atlantique ont constitué le principal élément haussier. Aux États-Unis, seulement 41 % des cultures de printemps sont jugées dans un état "bon à excellent" en semaine 24, contre 45 % la semaine précédente, d’après l’USDA. En blés d’hiver, 49 % des plantes sont dans un état "bon à excellent" en semaine 24, contre 50 % en semaine 23, rapporte la même source. Enfin, 28 % des parcelles sont coupées. Dans l’Hexagone, les conditions de cultures sont "bonnes à très bonnes" dans 68 % des cas en semaine 24, contre 74 % en semaine 23, d’après Céré’Obs. Néanmoins, les prix américains et européens ont observé récemment une tendance baissière, conséquence des pluies tombées aux États-Unis, qui ont rassuré le marché quant à l’état des cultures de printemps. Des pluies sont attendues dans l’Hexagone la semaine prochaine, et la récolte débute en mer Noire, dans de bonnes conditions. L’Égypte a profité de la baisse des prix pour acheter 175 000 t de produits d’origines ukrainienne (55 000 t) et roumaine (120 000 t) sur juillet-août, à 190-194 $/t Fob. En France, les opérateurs discuteraient, sans pour autant conclure de transactions mirobolantes. Les vendeurs ont tendance à se positionner, en raison de la récolte à venir, qui débute tout juste dans certaines zones (Charentes, Sud-Ouest). Les primes ont reculé dans l’ensemble, le marché estimant que la hausse observée sur Euronext était surévaluée. L’AGPB projette de son côté une année "moyenne-moins", du fait des risques d’échaudage.