Les stocks de report, blé tendre et maïs confondus, continuent de s'alourdir, alerte franceagrimer
En maïs, la nette révision à la hausse de la collecte (+283.000 t), suite à la réévaluation de 400.000 t à 17,3 Mt de la production de maïs grain (hors ensilage et grain humide) –qui reste en-deça de l'estimation de l'AGPM à 18 Mt– est compensée par une croissance des volumes utilisés par les fabricants d'aliments pour animaux (+200.000 t, au détriment du blé tendre), et exportés sur l'UE (+45.000 t) et les pays tiers (+50.000 t). Le stock de report est donc quasiment inchangé, à « un niveau extrêmement élevé de 4,1 Mt », alerte Olivia Le Lamer, chef de l'unité Grandes cultures à FranceAgriMer, suite à la tenue du conseil spécialisé Céréales du 10 décembre.
En blé tendre, la production et la collecte ont été réévaluées de respectivement 171.000 t (à 37,5 Mt) et 208.000 t (34,2 Mt). De plus, la hausse des exportations (+165.000 t globalement, avec +300.000 t sur pays tiers et - 135.000 t sur UE) ne compense pas la baisse des volumes utilisés par les fabricants d'aliments pour animaux (-200.000 t), le différentiel de prix étant en faveur du maïs. Au final, le stock de report s'alourdit de 250.000 t, à 4,5 Mt (contre 2,3 Mt en 2013/2014).D'où le message lancé par Rémi Haquin aux opérateurs, de « poursuivre une dynamique de vente forte sur le second semestre de la campagne qui va bientôt débuter » (cf. p. 5). Au 1er décembre, le cumul des embarquements de blé tendre vers les pays tiers, depuis les ports français, s'élève à 3,6 Mt (-9 % d'une année sur l'autre). L'Algérie n'en représente que 1,3 Mt, contre 2,2 Mt l'an dernier à même date.