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Les prix à la production de la branche agricole continuent leur ascension en novembre

Sur un an, les prix agricoles à la production augmentent de 1,0 % en novembre, contre +1,8 % en octobre et -0,1 % en septembre, selon Agreste.

En novembre 2020, les prix des céréales restent dynamiques (+4,8 %, après +6,7 % en octobre), selon l'Insee.
© Insee

En novembre, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles progressent pour le deuxième mois consécutif (+ 1,1 %, après +2,0 % en octobre), d’après la note de conjoncture mensuelle d’Agreste sur les « Prix agricoles et alimentaires », mis en ligne le 13 décembre. La moindre hausse des prix, enregistrée en novembre, est à mettre sur le compte du « second confinement ».

Moindre raffermissement des céréales

En novembre, les prix des céréales continuent de grimper, de 4,8 % (après +6,7 % en octobre), selon la note de conjoncture mensuelle de l’Insee sur les « Indices des prix agricoles (Ippap, Ipampa) », également publiée le 23 décembre. Dans le détail, le maïs a renchéri, progressant de 6,6 % sur le mois (après +8,0 %) et ceux du blé tendre de 3,6 % (après +6,4 %). Et ce, « en raison de la vigueur persistante de la demande mondiale et de récoltes décevantes dues à la sécheresse, notamment en France, en Russie, en Argentine et aux États-Unis », indique l’Insee

Sur un an, la hausse des prix des céréales s’accentue en novembre (+19,1 %, versus +15 % en octobre et +13,2 % en septembre), d’après la note d’information d’Agreste. Par rapport à la moyenne quinquennale (2015-2019), l’évolution des prix ressort à 19,2 % en novembre, contre 15 % en octobre et 10,4 en septembre. « Les prix des céréales sont de fait au plus haut depuis le début de l’année, sous l’effet de la fermeté de la demande extérieure, principalement chinoise, en blé, orge et maïs, du net recul des récoltes nationales malgré la moindre compétitivité de l’euro face au dollar et la légère pression à la baisse sur les cours mondiaux, suite à la révision à la hausse des récoltes dans certains pays », explique Agreste.

Accélération du renchérissement des oléagineux

En novembre, la hausse des prix des oléagineux s’accentuent nettement sur un mois (+7,9 %, après +2,7 % en octobre), « en lien avec les hausses des prix du colza (+6,4 %, après +1,1 %), du soja (+9,4 %, après +9,0 %) et du tournesol (+13,6 %, après +8,5 %) », souligne l’Insee. « Les prix des oléagineux sont ainsi les plus élevés de 2020, dans le sillage de ceux du soja et du pétrole, sur fond de récolte limitée en colza en France et dans l’UE, et de disponibilités limitées chez les deux principaux producteurs mondiaux de tournesol (Ukraine et Russie) », ajoute Agreste.

Sur un an, les prix des oléagineux accélèrent également fortement (+12,1 %, après +5,5 % en octobre et +3,0 % en septembre), selon la même source.

Baisse de la valeur de la production de céréales et hausse de celle d’oléoprotéagineux en 2020

En 2020, la valeur de la production de la branche agricole hors subventions sur les produits baisse de nouveau (-2,1 %, après -1,6 % en 2019), selon « Les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture en 2020 (données arrêtées le 20 novembre) », publié le 16 décembre par la Commission des comptes de l’agriculture de la nation. « "Activité de première ligne", l’agriculture a été moins affectée par la crise sanitaire que les autres activités économiques », « les conditions météorologiques restant un facteur dominant l’évolution de la production végétale », explique le document.
La production végétale en 2020 se replie en valeur (-3,1 %) du fait de volumes moindres (-4,6 %), alors que les prix progressent (+1,6 %). La production de céréales, qui « a souffert de la sécheresse », recule fortement en volume (-18,7 % en 2020, après +14,2 % en 2019). « Soutenu par la fermeté de la demande internationale adressée à la France », leurs prix grimpent de 8,1 % en 2020 (contre -12,2 % en 2019). Au final, la production de céréales perd de la valeur (-12,1 %). « La production d’oléagineux, quant à elle, s’étoffe en valeur (+10,2 %) sous l’effet de la hausse des volumes et de celle plus marquée des prix ». Globalement, concernant les oléagineux et protéagineux, la valeur de la production a augmenté de 9,3 %, en raison d’une hausse des volumes (+0.8 %) et des prix (+8,4 %).

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