Les prix du blé plombés par une offre abondante au niveau mondial

Des fondamentaux baissiers

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Publié le 20 janvier 2014 - Par Anne Le Nail

En termes de franchissement de barres symboliques, la campagne 2013/2014 est exceptionnelle », juge Michel Ferret, ex-chef du service Marchés et études des filières de FranceAgriMer (FAM). Les prévisions USDA des productions mondiales de blé et de maïs ont respectivement dépassé les 700 Mt (à 712,7 Mt) et 900 Mt (à 966,9 Mt) pour la première fois. En maïs, cela représente une augmentation de quasi 100 Mt par rapport à la campagne 2012/2013. Records également pour les échanges mondiaux de maïs et de soja, supérieurs à 100 Mt.

Des fondamentaux baissiers

Les prix du blé sont en retrait, face à des fondamentaux globalement baissiers. « Les perspectives de production chinoise sont bonnes, avec des conditions végétatives très satisfaisantes. Les craintes de pertes hivernales en Ukraine et en Russie ne sont pas à l'ordre du jour, en raison du climat doux actuel. Néanmoins, la prudence reste de mise aux États-Unis. » La production de HRW a bien reculé, passant de 27 Mt en 2012 à 20 Mt en 2013. En revanche, la récolte de SRW a gagné 4 Mt. D'ailleurs, les États-Unis ont récemment réussi une première vente sur l'Égypte, pour 55.000 t de SRW.

Au 3 janvier, l'Égypte avait déjà contractualisé 3,64 Mt.

« En ce qui concerne les exportateurs, si le gouvernement argentin clarifiait ses orientations, le pays pourrait prendre le relai des États-Unis pour approvisionner l'Amérique latine, et notamment le Brésil. » À la mi-janvier, l'État a autorisé l'exportation de 1,5 Mt, dont 500.000 t à effet immédiat. Mais selon les experts, cela risque de ne pas être suffisant pour satisfaire la demande brésilienne. Le disponible exportable de la Russie est prévu à 16 Mt, malgré la hausse importante de la production, car le pays doit reconstituer ses stocks. Quelque 12,5 Mt auraient déjà été réalisées. Côté Ukraine, elle aurait déjà expédié autour de 7 Mt sur un objectif de 9 Mt. De quoi nous laisser des opportunités sur l'Égypte pour cette deuxième partie de campagne. Sur 2013/2014, ce pays devrait quasiment importer 10 Mt (9,7 Mt selon les prévisions du CIC de novembre). Sachant qu'au 3 janvier, elle avait déjà contractualisé 3,64 Mt.

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