Les prix des céréales flambent en Afrique
Les prix du maïs, du sorgho, et d’autres céréales, atteignent des niveaux record ou proches dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan du sud, Ouganda, Tanzanie) en raison de la sécheresse engendrée par El Niño, s’alarme la FAO dans un communiqué du 14 février. « La forte hausse des prix restreint l’accès aux produits alimentaires pour de nombreux ménages, en ayant notamment des conséquences alarmantes en termes d’insécurité alimentaire », déclare Mario Zappacosta, économiste en chef de l’organisation.
Chute des récoltes de maïs de 75 % en Somalie
En Somalie, par exemple, les récoltes de maïs et de sorgho pourraient dégringoler de 75 % par rapport à leur niveau habituel. Conséquence, les cours de ces deux produits sur Mogadiscio sont passés de près de 6 000 shillings somaliens par kilo en octobre 2016 à près de 12 000 en janvier 2017, plaçant en situation d’insécurité alimentaire près de 6,2 millions de personnes. En Afrique australe, la chenille légionnaire (originaire d’Amérique) a provoqué des ravages lors de cette campagne 2016/2017 dans les champs céréaliers. La Zambie, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, le Malawi, la Namibie, le Mozambique et le Ghana seraient touchés, ont indiqué plusieurs experts de la FAO et d’autres organisations, lors d’une réunion du 14 au 17 février à Harare au Zimbabwe. Selon une étude du Cabi (Centre international pour l’agriculture et les biosciences) publiée le 6 février dernier, ces ravageurs pourraient se « propager dans les prochaines années en Méditerranée et en Asie tropicale, menaçant le commerce agricole mondial ».