Aller au contenu principal

Les prix auraient-ils atteint un plancher ?

Blé tendre : pas de reprise annoncée pour l’instant
Le marché est très calme pour cette période de l’année. Quelques compléments sont localement rapportés en blé fourrager. Les meuniers procèdent également à de petites couvertures pour moyenner leurs achats à la baisse. Dans un contexte de prix bas, les vendeurs ne veulent pas se résoudre à s’engager sur les longueurs et les affaires sont de fait surtout concentrées sur le rapproché. Dans le Sud-Ouest, les bas niveaux de prix pourraient bien relancer l’intérêt des acheteurs espagnols, peu couverts sur octobre-novembre. Mais les vendeurs sont, là encore, peu enclins à s’engager. Côté exportations, les productions françaises pâtissent d’un euro trop fort face au dollar. Bruxelles n’a délivré que 246.556 tonnes de certificats de blé tendre pour l’exportation, dont 192.150 tonnes pour la France. En ce qui concerne les fondamentaux, le bureau national des ressources agricoles australien a revu à la hausse la récolte du pays à 22,720 Mt contre 21,969 Mt.

MAÏS : calme dans l’attente de la récolte
La récolte est en phase de démarrage et les opérateurs ne sont, de fait, plus vraiment au marché. Ils attendent d’en savoir un peu plus sur la réalité des volumes disponibles pour s’engager. Dans le Sud-Ouest, les fortes précipitations enregistrées en fin de semaine dernière ont retardé la moisson qui perd donc son avance par rapport à la normale. Dans la Loire, les opérateurs craignent un recul de 15 % des volumes.
Côté activité, les besoins de dégagement se feraient moins pressants. Seules quelques affaires se traitent, notamment à destination du nord de l’Union européenne et de l’Espagne au départ de La Pallice. Les cours ont évolué en ordre dispersé par rapport à notre dernier point du marché, avec même une tendance à la fermeté observée sur certaines régions.

ORGE DE MOUTURE : peu demandé
Les fabricants d’aliments composés n’affichent toujours qu’un intérêt bien modeste pour l’orge de mouture. Globalement, peu de transactions sont rapportées sur le marché intérieur français, même si une petite demande pour des livraisons sur janvier se fait sentir. On note cependant une activité régulière à destination du nord-communautaire.

BLÉ DUR : activité très limitée
L’activité est toujours très limitée. Il est très compliqué, dans ce contexte peu porteur, de cerner le niveau exact du marché.

ORGE DE BRASSERIE : échanges commerciaux toujours difficiles
L’activité reste très réduite. L’importance des volumes d’orges brassicoles disponibles en Allemagne rend les opportunités de ventes françaises sur cette destination très modestes. Les prix des orges hexagonales rendues chez les malteurs germaniques ne sont actuellement pas compétitifs par rapport aux productions locales. Rappelons par ailleurs que les opérateurs allemands, qui s’étaient couverts sur le Fob Moselle avant d’être fixés sur le niveau de leur récolte, ont cherché à revendre leurs positions, ce qui a pesé sur le marché.
A noter tout de même quelques petites affaires en orges de printemps de la récolte 2010. Les prix sur la campagne 2010/2011 se laissent influencer à la baisse par la campagne actuelle, elle-même lestée par l’importance des volumes. Pourtant, les surfaces consacrées aux prochains semis de printemps sont pressenties en retrait d’une année sur l’autre. En effet, l’automne doux –bien que jugé localement un peu trop sec– devrait conduire les producteurs à privilégier les cultures d’hiver.

TRITICALE/AVOINE : délaissés
Sans activité pour le moment. Les cours sont stables à baissiers cette semaine encore.

FRET : très calme
L’activité ne parvient toujours pas à décoller que ce soit sur le marché intérieur français, vers le portuaire ou l’intracommunautaire.

TOURTEAUX : peu d’évolution
Les tourteaux de soja sont en légère baisse sur la semaine, dans le sillage de la graine de soja à Chicago. Toutefois, les cours pourraient se raffermir compte tenu de craintes de gel sur les cultures nord-américaines et d’une nouvelle grève en Argentine (cf. Céréales/Argentine). Les tourteaux de colza et de tournesol évoluent peu. Le tourteau de lin est incoté. Les problèmes rencontrés avec l’importation de graines canadiennes transgéniques bloquent toute activité. L’activité commerciale est faible sur l’ensemble des produits.

PROTÉAGINEUX : stable car sans activité
Les pois voient leurs prix reconduits en raison d’une activité limitée. Si des affaires ont eu lieu la semaine dernière, les échanges sont de nouveau inexistants. En féveroles, les cours sont reconduits sur un marché sans activité.

ISSUES DE MEUNERIE : petit frémissement de l’intérêt des Fab sur octobre
Si l’activité est globalement très faible, on rapporte un petit frémissement de l’intérêt des fabricants d’aliments du bétail sur le mois d’octobre. Ces derniers souhaitent en effet profiter des prix, très bas actuellement.

DÉSHYDRATÉS : à l’écoute du marché
Sur le marché des pulpes de betteraves, les vendeurs sont à l’écoute, alors que les acheteurs restent en retrait pour le moment. L’arrivée de la nouvelle campagne sur des prix en baisse n’arrange rien. Les cours des luzernes se replient en raison du manque d’intérêt pour ce produit ainsi que de la concurrence des autres matières premières.

CO-PRODUITS : marchés calmes
Très peu d’activité cette semaine en produits laitiers et du . Les cours de la poudre de laitlactosérum évoluent peu. En PSC, les cours des citrus restent fermes en raison d’un manque de disponibilités. En revanche, le corn gluten se replie légèrement dans le sillage des céréales et d’une demande en retrait. L’activité reste limitée sur ces marchés. En pailles et fourrages, les transactions sont rares en raison d’un marché toujours lourd. Le redoux n’aide pas aux affaires, avec des acheteurs qui attendent le dernier moment pour se présenter. Les producteurs s’inquiètent pour leur marge.

PRODUITS DIVERS : toujours calme
Le marché de la graineterie voit ses cours se replier avec l’arrivée des moissons et les ventes de dégagement à prix cassés. Les producteurs et les vendeurs font un peu de rétention s’ils n’ont pas besoin de place. Les achats s’opèrent au coup par coup sur des prix en baisse. Les cours des graines fourragères sont reconduits sur un marché atone. Les prix actuels n’incitent pas aux achats. Les clients ayant des besoins au printemps attendent la bourse de Bruxelles pour se faire une idée. Les prix des légumes secs d’origine canadienne sont en recul. Le marché se redynamise après les fêtes du Ramadan. En farines de poisson, la fermeté persiste.

OLÉAGINEUX : progression dans le sillage de l’énergie
Les cours du colza progressent cette semaine sous les effets combinés d’une fermeté des prix du canola canadien et d’une contraction de 4 % des surfaces cultivées en colza en Grande-Bretagne par rapport à 2008. De plus, le baril de pétrole repassant au-dessus des 70 $ à New York aurait tendance à soutenir les cours en valorisant les débouchés énergétiques des cultures oléagineuses. Après une évolution baissière, suite aux rumeurs trompeuses de gelées précoces outre-Atlantique, le soja finit sur une note de fermeté après le constat d’un retard de maturation faisant craindre des pertes de qualité ou de rendements si des gelées tardives arrivaient.
En tournesol, les cours se sont repliés cette semaine en raison d’une activité toujours limitée et d’une demande en retrait. La récolte devrait être correcte, cependant les sécheresses du mois d’août font réviser les estimations de 24,7 q/ha à une fourchette entre 23 et 24 q/ha.

Les plus lus

« Le gouvernement russe entretient la non-transparence sur le marché des céréales, affectant même les opérateurs russes »

Philippe Mitko, chargé des relations extérieures de Soufflet Négoce by InVivo, a accepté de nous donner sa vision des marchés…

Eric Thirouin : « Les céréaliers ont conscience que la proposition de prix planchers n’est actuellement pas réaliste »

Le président de l’AGPB (Association générale des producteurs de blé) veut que les promesses du gouvernement soient suivies d’…

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Blé dur - Comment la filière et le gouvernement comptent relancer la production en France ?

Les surfaces de blé dur décrochent en France depuis des années. Un soutien de l'État français leur permettrait de rebondir,…

Les stocks français de blé tendre et de maïs grimpent encore, selon FranceAgriMer

Alors que les stocks français de blé tendre et de maïs s'étoffent, la demande chinoise en orge permet d’alléger le bilan…

Groupe Avril - Échange de postes de direction au sein de ses filiales

Le groupe Avril espère faire bénéficier à ses filiales Lesieur et Saipol les regards nouveaux des deux dirigeants.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne