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Les précipitations détendent les cours

BLÉ TENDRE : les pluies et les liquidations des fonds pèsent sur les cours
Les prix du blé tendre ont poursuivi leur tendance baissière enclenchée la semaine dernière. L’apparition des pluies, plus ou moins orageuses, et les liquidations des fonds d’investissement sur les marchés à terme mondiaux ont eu raison du renchérissement des cours enregistrés au mois de mai. Les tardives précipitations, dont le manque depuis le début du printemps a entamé le potentiel de récolte des blés, orges et colza, ne vont pas changer les prévisions de récolte, qualifiée de « mauvaise à médiocre en blé et orge » par les opérateurs. Par contre, cet apport d’eau est bénéfique pour les cultures de maïs et le tournesol. Si les moissons de céréales à paille en Europe du Nord s’annoncent décevantes, la Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan pourraient engranger d’importants volumes qui leur assureraient un disponible exportable conséquent. La baisse confirmée des cours n’a pas eu d’effet positif sur l’activité commerciale. Les affaires se font rares, acheteurs et vendeurs ayant déserté le marché. Les opérateurs attendent les premiers résultats quantitatifs et qualitatifs du cru 2011 pour s’engager. 

MAÏS : tendance baissière
Avec le retour des pluies, les prix se sont détendus. L’apport d’eau est favorable au développement des cultures, alors que les parcelles les plus avancées entrent dans la phase capitale d’élaboration des rendements, indique l’AGPM. Côté marché, on enregistre une demande régulière des fabricants d’aliments espagnols.

BLÉ DUR : cours haussiers
Marché au point mort tant sur l’intérieur qu’à l’exportation. Les acheteurs ne trouvent pas de contreparties. Les vendeurs sont prudents sur les quantités et les qualités à venir. A noter les premières cotations en origine espagnole, avec un fob Séville à 310 €/t. Les premières coupes ibériques sont attendues dès la fin de semaine. En France, les pluies vont retarder les moissons, prévues dans 15 à 20 jours.

ORGES : repli généralisé des prix
A l’image des orges de mouture, les orges de brasserie se déprécient dans le vide en sympathie avec le blé. Les opérateurs attendent de mieux appréhender la récolte sur le plan des volumes et des teneurs en protéines, pour se positionner sur le marché. Seule certitude, les résultats seront hétérogènes. A noter que les premières coupes sont en cours dans les Charentes.

TOURTEAUX : reprise en colza
Les prix des tourteaux de soja, des tourteaux de colza et des tourteaux de tournesol sont orientés à la baisse cette semaine. Le marché est cela-dit encore très étroit. Les opérateurs sont dans l’attente d’un rapport du ministère américain à l’Agriculture à paraître jeudi. Les acheteurs, eux, espèrent encore une baisse des prix avant de déterminer leurs positions.

PROTÉAGINEUX : peu d’activité
Les cours du pois affichent une petite fermeté, du moins dans les régions où l’activité est encore présente (sur du départ Marne par exemple). Le manque de disponibilités et de position “vendeur” paralyse les échanges. D’autant plus que les prix élevés déjà atteints par le pois poussent les fabricants d’aliment du bétail à se retirer. L’activité qui entoure la féverole est toujours au point mort, sur l’ancienne comme la nouvelle campagne. La pluie a néanmoins détendu l’atmosphére.

ISSUES DE MEUNERIE : stabilisation
Les cours des issues de meunerie se stabilisent après leur forte flambée des deux semaines précédentes. Le marché reste étroit avec une offre très réduite, qui fait face à une demande des éleveurs de plus en plus présente. Les pluies n’ont en effet pas réellement modifié le marché, la qualité des fourrages étant déjà fortement impactée par la sécheresse. La récolte est avancée à 90 %, et les rendements sont déjà amputés de moitié. Mais une remise à l’herbe, ainsi que le remplacement des fourrages par le maïs dans l’alimentation animale, ne sont pas à exclure si les précipitations perdurent.

DÉSHYDRATÉS : inactivité
Le secteur des betteraves et luzernes déshydratées est toujours arrêté. Le peu de marchandise disponible devrait maintenir le caractère étroit du marché jusqu’à la fin de campagne. Les vendeurs se sont également retirés des affaires.

CO-PRODUITS : consolidation
Le cours de la poudre de lait sont en baisse sur un marché peu acheteur. En lactosérum, les prix sont stables, sur un marché tout aussi serré. En PSC, sur le citrus, comme sur le corn gluten feed, la tendance est à la baisse. Les prix sur les drêches sont fortements baissiers dans le silage des céréales, mais le marché reste serré, les drêches de maïs sont d’ailleurs incotées. En pailles et fourrages, les prix sont toujours inchangés. Le marché est en attente de la nouvelle récolte pour estimer le véritable rendement de cette campagne. Sur l’ancienne, il n’y a déjà plus de stocks.

PRODUITS DIVERS : faible activité
Le secteur de la graineterie reste très calme cette semaine. Les prix ne varient que très peu, sans tendance claire. Des réajustements se font en fonction des arrivages.

OLÉAGINEUX : repli violent des cours sur l’ensemble du secteur
Les cours du colza chutent lourdement cette semaine sur le physique français (-12 €/t en rendu Rouen) et le marché à terme européen. Comme le marché des céréales, les prix de la graine oléagineuse a été pénalisé par les précipitations importantes qu’ont connu les grands bassin de production européen, notamment la France et l’Allemagne. Mais c’est aussi le repli du soja qui a pesé sur la tendance. Car c’est bien l’ensemble du secteur oléagineux qui perd du terrain cette semaine, touché par la détente du weather market, mais aussi par le repli des cours du brut, qui a perdu près de 2 % sur la semaine. D’importantes prises de bénéfices après plusieurs semaines de flambée des cours ont également provoqué cette contraction des cours à la veille du week-end de l’Ascension. Dans un marché très étroit, les cours du tournesol ont eux aussi été pénalisés par l’ensemble de ces facteurs. Les prix ont accusé de très lourdes pertes, perdant 20 €/t en rendu Bordeaux en une semaine.

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