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Les orges fourragères survoltées

ORGE DE MOUTURE : explosion des cours en portuaire

« C’est le produit de la semaine ! » s’exclamait un courtier ce mercredi, à la Bourse exceptionnelle organisée par le Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris, qui a réuni bon nombre d’opérateurs de notre filière. En effet, les orges fourragères permettent au marché céréalier de sortir de sa torpeur hivernale, dans laquelle s’était notamment enfoncé le blé tendre. On enregistre donc cette semaine une activité commerciale soutenue, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur. En fait, l’orge de mouture bénéficie de prix de blé encore considérés comme trop chers et les fabricants d’aliments du bétail décident donc de profiter de l’accalmie actuelle sur les marchés pour se couvrir d’ici à la fin de l’année. L’explosion des cours en portuaire est principalement due à des achats par anticipation pour des couvertures concernant de prochains contrats, en prévision notamment du retour attendu de l’Arabie Saoudite, alors que la Tunisie avait déjà signé quelques contrats.

BLÉ TENDRE : sans passion

Activité commerciale au ralenti cette semaine encore, avec des cours qui cèdent très légèrement en portuaire par rapport à la semaine passée. Mais devant la petite reprise en clôture d’Euronext mardi soir, le marché tente de se redresser. Les opérateurs cherchent le moyen de relancer la machine des affaires, qui s’est grippée depuis la Toussaint. A l’international, la demande reste présente mais sans doper pour autant les prix.

BLÉ DUR : ralentissement

Le marché n’est guère actif cette semaine suite à des retards d’exécution sur le Maghreb et l’Italie. Par ailleurs, notre compétitivité est mise à mal par la baisse du dollar.

ORGE DE BRASSERIE : plus calme

Même si la situation reste tendue cette semaine encore, les cours ont stoppé leur flambée. Une semaine pour souffler donc, avec des opérateurs toujours attentifs aux résultats de la récolte australienne.

MAÏS : phase de consolidation

Le marché mondial reste sous tension, avec des cours qui progressent à Chicago. Consolidation des prix aussi en France, avec une activité assez limitée et quelques petites affaires dans le Sud-Ouest.

FRETS MARITIMES : marché soutenu

Après le rebond des cours la semaine passée, les prix des frets maritimes secs sont restés bien orientés, soutenus par une forte demande de minerai de fer. Ainsi, le Baltic Dry Index a progressé à 4.210 points contre 4.188 points la semaine précédente.

En revanche, face à une demande en céréales assez faible, l’indice Panamax a progressé plus modérément pour atteindre 4.154 points, contre 4.015 points auparavant. En ce qui concerne les frets fluviaux, l’activité reste léthargique, avec notamment peu de réapprovisionnement, notamment sur Rouen.

GRANDES CULTURES : léger recul du rendement en maïs grain

Selon le Scees (Service central des études et enquêtes statistiques), la production totale de maïs grain en 2006 se situerait à 12,1 Mt, soit une baisse de 11 % par rapport à la récolte 2005 et 18 % en dessous de la moyenne quinquennale 2001-2005. Le rendement, estimé à 84,5 q/ha, diminuerait légèrement et serait inférieur de 2 % au rendement moyen quinquennal. Avec 1,4 million d’hectares, les surfaces perdent 10 % par rapport à l’année précédente et atteignent leur plus bas niveau depuis plus de trente ans.

La production diminuerait dans toutes les principales régions productrices à l’exception du Poitou-Charentes où le rendement progresse très nettement après la forte baisse de l’an dernier. En Aquitaine, première région productrice, la récolte serait quasiment stable, mais resterait inférieure de 11 % à la production moyenne des cinq dernières années.

OLÉAGINEUX : le tournesol progresse

Le marché de la graine de colza présente une activité particulièrement plate. Les cours sont stables ou évoluent peu depuis la semaine passée. L’offre reste restreinte et la demande des fabricants d’aliments du bétail n’est pas des plus présentes non plus. En revanche, la demande issue de la filière biodiesel a participé à la tenue des cours.

En tournesol, la demande en huile, dont les cours progressent, a fait grimper les prix de la graine. Si peu d’affaires ont été enregistrées depuis le début de la semaine, la petite demande rapportée a suffi au maintien des cours.

PROTÉAGINEUX : flambée en féveroles

Il y a peu à dire du marché des pois cette semaine. L’activité est arrêtée et les prix essayent de résister à la tendance baissière, engendrée par le recul des blés. Les acheteurs sont en tout cas absents.

En féveroles, par contre, les cours flambent en qualité humaine au départ du port de Rouen. Cette hausse est le fait d’une demande égyptienne qui se heurte à une absence d’offre persistante. Mais la hausse peut se poursuivre, elle ne fera pas revenir des produits non disponibles.

ISSUES DE MEUNERIE : envolée

La fermeté se poursuit pour les issues, dans un contexte de marché où les acheteurs, intéressés, trouvent très difficilement de la marchandise. Les offres sont rares en effet compte tenu de la morosité de l’activité de l’industrie meunière.

DÉSHYDRATÉS : le calme persiste

Comme la semaine précédente, les échanges se font au compte-gouttes, dans un marché où les vendeurs sont aux abonnés absents. Les besoins sont également peu intenses, mais toutefois suffisants pour engendrer quelques tensions sur les prix.

CO-PRODUITS : lactosérum très ferme

La tendance observée la semaine dernière en produits laitiers se répète. La cotation de poudre de lait marque une nouvelle baisse en spot pour un volume d’affaires très réduit. Par contre, en lactosérum, les cours sont encore en nette progression compte tenu de la pénurie actuelle de produit. En PSC, les prix sont stables à haussiers, selon les variations tarifaires des céréales. En pailles et fourrages, il y a peu d’activité en départ Nord-Est. En revanche, quelques affaires ont été traitées avec la Belgique et la Hollande. Cours reconduits en corps gras animaux.

PRODUITS DIVERS : peu d’affaires

Peu d’activité en semences fourragères. Les cours n’évoluent pas, sauf pour les graines de lotier origine France : les stocks étant épuisés, les prix se redressent. Peu d’affaires également en graineterie, malgré quelques petits réajustements, selon les besoins de réapprovisionnement. Marché sans évolution en légumes secs comme en farines de poisson. Les pêches devraient reprendre le 2 décembre au Pérou pour 1 Mt, et les farines ainsi produites devraient couvrir les besoins mondiaux pour cette origine au premier semestre 2007.

TOURTEAUX : baisse générale sur un marché délaissé

Tous les tourteaux, soja, colza et tournesol, affichent des prix en baisse cette semaine. L’évolution du marché de la protéine, baissier tout au long de la semaine, sauf ce mardi, est en partie responsable de ce net mouvement de recul. Les ventes massives des fonds d’investissement ont fait reculer l’ensemble des prix, sur le rapproché comme sur l’éloigné.

Pour certains opérateurs, cette baisse est aussi le fruit d’un réajustement technique qui intervient après une période de hausse peut-être exagérée. Par ailleurs, les quantités de tourteaux de soja disponibles sont importantes et de ce fait, les consommateurs français ne se sentent pas pressés de passer aux achats, d’autant que le climat a été plutôt doux cet automne. Même chose en tourteaux de colza, très offerts, mais peu consommés cette semaine mis à part quelques rares compléments. En tourteaux de tournesol, le marché semble délaissé pour l’instant.

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