Blé tendre
Les opérateurs français pris au dépourvu par la forte hausse des céréales observée sur Euronext
Le blé tendre s'est montré très ferme sur le marché à terme européen en début de semaine. Une fermeté entretenue par des conditions climatiques très froides aux États-Unis et les tensions politiques entre l'Ukraine et la Russie. Le marché physique français n'a pas complètement suivi cette progression, la jugeant purement spéculative, ce qui a temporairement bloqué les échanges, au regret des vendeurs, disposant d'importants volumes.
Ce sont surtout les fabricants d'aliments qui ont animé le marché cette semaine, procédant à des achats de réapprovisionnement. Les meuniers, quant à eux, se sont montrés peu présents sur l'ancienne récolte. La nouvelle récolte suscite un peu plus d'intérêt de leur part. Sur le port de La Pallice, de petites affaires se traitent, sans euphorie. Dans le Sud-Ouest, les consommateurs espagnols jugent l'origine hexagonale trop onéreuse, freinant les échanges dans cette zone. L'absence de demande à l'export pour nos productions fait craindre un fort niveau de report pour la prochaine campagne qui, associé à une précocité éventuelle de la prochaine récolte, inquiète les professionnels.
Les résultats du dernier appel d'offres égyptien sont tombés la semaine dernière. Comme attendu, l'offre française en a été exlue. Ce sont des pays de l'Europe de l'Est qui se sont partagés les 230.000 t, à savoir la Roumanie, pour 120.000 t, la Russie et l'Ukraine, pour 55.000 t chacun.