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Les opérateurs dans les starting-blocks

BLÉ TENDRE : les pluies calment les esprits

On bricole en ancienne campagne, avec des opérateurs qui nettoient les fonds de tiroir et des cours qui se tassent très nettement, que ce soit en portuaire ou sur le marché intérieur. Quant à la nouvelle récolte, personne ne s’attache encore trop à se positionner tant que des interrogations persistent sur le potentiel des blés 2006. C’est notamment le cas pour la qualité. En effet, si les fondamentaux sont positifs pour la campagne prochaine avec un marché mondial qui s’annonce porteur pour les céréales européennes, en revanche il faut qu’une grande partie de nos blés enregistrent des PS corrects et surtout des teneurs en protéines au-delà des 11 %. La vague de chaleur subie au début du mois de juin a-t-elle eu des effets néfastes sur les cultures ? Dans quelles régions ? Si l’on sait que la sécheresse a d’ores et déjà provoqué des baisses de rendement dans le Sud-Est, en revanche rien est encore très précis dans d’autres régions. Les moissons ont débuté dans le Sud de l’Europe (Espagne notamment).

MAÏS : activité irrégulière

La situation n’est guère plus intéressante sur le marché du maïs, avec une ancienne campagne qui ne fonctionne que par à coups. Les opérateurs ont l’esprit occupé par l’approche des moissons de céréales à paille. Les prix poursuivent leur orientation baissière en AR, alors que la NR reste très peu fréquentée et stable au niveau des cours.

ORGE DE MOUTURE : liquidation

Les opérateurs attendent les premières coupes pour débuter véritablement leur stratégie d’achat. Pour l’instant, l’activité commerciale est encore très limitée en nouvelle récolte, alors que l’ancienne campagne se liquide doucement avec des cours en recul.

BLÉ DUR : nouvelle progression

Les cours poursuivent leur orientation à la hausse cette semaine encore, en sympathie avec le marché espagnol (Fob Séville à 150 euros/t, contre 146 euros/t la semaine passée). La moisson a débuté dans la péninsule ibérique et les dernières estimations confirment une révision à la baisse de la production espagnole à 1,7 Mt, contre les 2 Mt initialement prévues. Cependant, les opérateurs sont attentistes alors que les récoltes dans la Sud-Ouest ont à peine débuté. Bien qu’un peu décevant dans certaines zones, le potentiel serait globalement satisfaisant selon les opérateurs. Dans le Sud-Est, la catastrophe se confirme avec une collecte qui ne devrait atteindre que la moitié de ce qui était prévu.

ORGE DE BRASSERIE : terne

Alors que l’ancienne campagne a presque totalement disparu, la nouvelle récolte n’a pas encore pris véritablement le relais dans l’attente des premières coupes. Celles-ci devraient débuter cette semaine notamment dans le Centre-Atlantique si le temps le permet. Dans l’est de la France, les opérateurs sont rassurés sur le potentiel de la récolte qui est jugé bon.

AVOINE : débuts hésitants

L’activité commerciale débute tout doucement sur un marché qui voit ses cours se stabiliser.

FRETS : contexte toujours difficile

Le marché des frets fluviaux enregistre toujours le même contexte que les semaines précédentes, à savoir un manque récurrent de cales. On note un petit courant d’approvisionnement à Rouen, somme toute assez limité. Toujours autant de difficultés et des transports en souffrance sur l’intracommunautaire.

INTERVENTION UE : offres au 11/06

Les offres à l’intervention dans l’Union européenne au 11 juin 2006, s’élèvent à 9,72 millions de tonnes, dont 3,99 Mt de maïs, 3,19 Mt de blé tendre et 2,54 Mt d’orge. La Hongrie enregistre 4,53 Mt d’offres, suivie par l’Allemagne avec 1,89 Mt, la Pologne avec 857.000 tonnes et la République tchèque avec 540.000 tonnes.

PROTÉAGINEUX : fin de campagne peu agitée et inquiétudes en nouvelle récolte

Les affaires sont rares en ancienne récolte. La campagne se termine avec très peu de disponibilités. Des transactions sont réalisées mais sans volumes. Les prix évoluent peu. Les opérateurs sont maintenant focalisés sur la nouvelle récolte dont les prix sont tenus. Les fortes chaleurs enregistrées pendant la floraison des cultures ont inquiété les opérateurs qui se rassurent maintenant avec les récentes précipitations, espérant que les rendements ne seront pas trop affectés. En féveroles, la demande reste absente en qualités animale et humaine. Les cours sont inchangés par rapport à la semaine dernière.

OLÉAGINEUX : baisse des prix en colza

L’ensemble des cotations de graines de colza affiche un mouvement de recul. Que l’on considère l’ancienne récolte ou la nouvelle. L’activité est quasiment arrêtée. L’AR n’intéresse plus grand monde. En NR, les opérateurs restent attentifs aux récoltes et, dans ce contexte, les vendeurs ne proposent pas de produits pour l’instant. En tournesol, les échanges ne sont pas plus nombreux, mais les prix restent tenus malgré les perspectives de récolte en hausse en Europe ainsi qu’en Russie et en Ukraine.

ISSUES DE MEUNERIE : chute des sons

Sur le marché de Paris, les prix en sons fins ont fortement baissé cette semaine, suite à un recul de l’activité. Par ailleurs, on note une petite demande sur les sons pellets livrables. Concernant la farine basse et le remoulage demi-blanc, il n’y a pas de changement. Sur le marché de province, les opérateurs soulignent un moindre intérêt par rapport à la semaine dernière, en raison notamment d’une marchandise plus facile à obtenir.

DÉSHYDRATÉES : sans mouvement

L’animation est quasi nulle sur ce marché. Les prix affichés n’évoluent pas, mais des affaires se traitent à des niveaux inférieurs quand les volumes sont significatifs. Cette tendance est valable en luzernes comme en pulpes de betterave.

CO-PRODUITS : produits laitiers fermes

Cette semaine est marquée par une flambée des prix des produits laitiers. En poudre de lait, les faibles disponibilités conjuguées à quelques affaires ont fait grimper la cotation spot de 30 euros la tonne. Quant au lactosérum, la baisse de la prime de dénaturation approchant, les besoins ont progressé entraînant une hausse de 45 euros la tonne sur le disponible. En PSC, il y a peu de transactions sur la marché. Les prix oscillent autour de 100 euros. Les graisses de porc et de volaille sont peu demandées. Leurs cotations sont toutes reconduites.

PRODUITS DIVERS : marchés calmes

On note une petite inquiétude concernant la NR en graines fourragères, en raison du temps sec. Pas de mouvements significatifs dans un marché calme. Avec la vague de chaleur, les vendeurs en graineterie se sont retirés, les prix en millet blanc français ont donc augmenté. Pour les légumes secs, on constate peu de changements dans les prix.

TOURTEAUX : Yo-yo sur fond d’inquiétudes climatiques aux États-Unis

Les cotations des tourteaux de soja ont surtout été influencées par les inquiétudes liées à la sécheresse aux Etats-Unis. Jusqu’à vendredi dernier, le marché de Chicago était plutôt orienté à la hausse suivant le manque de précipitations sévissant dans certaines régions de production américaines. Le week-end a ensuite rassuré les opérateurs avec les pluies tant attendues dans certains états. Finalement, les prix ont peu évolué depuis notre précédente édition. L’activité a ainsi été très ralentie dans un contexte peu demandeur. Quelques échanges sont réalisés au coup par coup. Les tourteaux de colza ne trouvent pas preneurs malgré des niveaux de prix assez intéressants, quoi qu’en légère hausse pour certains départs. Les volumes échangés sont proches du néant. Là aussi les couvertures semblent bonnes. Enfin, les cours des tourteaux de tournesol sont stables à baissiers sur un marché fort étroit où peu de transactions sont rapportées.

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