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Les oléagineux dopés par la demande

Blé tendre : marché calme et sans orientation claire
L’activité est limitée sur l’intérieur et à destination du nord UE, avec tout juste de petits achats de compléments de la nutrition animale, sur décembre. Les meuniers se manifestent également, mais pour des qualités bien spécifiques. Et il ne faut pas compter sur le portuaire pour tirer le marché. La compétitivité des céréales européennes sur la place internationale s’est encore détériorée cette semaine, avec une parité euro/dollar qui s’accroît. Les échanges internationaux ne brillent d’ailleurs pas non plus par leur dynamisme. Dans ce contexte, les prix continuent d’osciller sans tendance nette et ce de part et d’autre de l’Atlantique. Les opérateurs restent attentifs au déroulement des semis (cf. "Semis mondiaux de blé en léger repli" dans Céréales). La menace d’une grève des transporteurs routiers suscite, par ailleurs, des interrogations quant à ses conséquences sur les filières animales. Notons enfin que nous sommes entrés dans une période durant laquelle les assemblées générales de coopératives vont s’enchaîner, entraînant une démobilisation des opérateurs sur le marché.  

MAÏS : petite activité sur le portuaire et à destination du nord-UE
La façade atlantique génère une petite activité. Le marché y serait même pour le moment particulièrement dynamique pour un mois de décembre. Le nord-UE s’anime également mais sur un rythme tout juste routinier, avec des fabricants d’aliments composés qui procèdent à quelques couvertures sur l’hiver.
En France, le maïs a toujours du mal à se faire une place dans les formules. La nutrition animale n’affiche donc qu’un intérêt très modéré et se contente d’ajustements sur le court terme. La tenue en série des assemblées générales des entreprises coopératives n’est pas pour dynamiser les échanges sur les marchés céréaliers.

ORGE DE MOUTURE : marché atone
Les industriels de la nutrition animale procèdent à de petits achats d’orge, qui reste très compétitif. L’intervention demeure le débouché privilégié des vendeurs.

ORGE DE BRASSERIE : déjà bien calme
La conjoncture étant morose sur le marché de la bière, les transformateurs ne sont pas pressés de s’engager davantage. Le marché est donc très calme cette semaine encore. Les opérateurs gardent un œil sur l’Australie. La confirmation des problèmes qualitatifs rencontrés sur la production pourrait profiter aux fournisseurs européens.

BLÉ DUR : rien de rien
Le marché est toujours aussi calme. En l’absence d’échanges, les prix évoluent peu.

FRET : repli en maritime
Le marché des frets fluviaux est calme sur l’intracommunautaire, comme à destination de Rouen. Les cours sont reconduits. On note en revanche une nette détente des indices des frets.

TOURTEAUX : forte demande sur un marché déjà ferme
Le marché des tourteaux reste tendu en raison d’une forte demande en soja et en colza malgré des prix encore haussiers. La fermeté observée sur ces produits est le fruit d’une demande qui ne faiblit pas et de prix des graines également en progression. On notera une raréfaction des offres en disponible. En tourteaux de lin, des difficultés pour trouver des graines de qualité adéquate persistent. Le chargement test serait désormais attendu pour la fin décembre/début janvier prochain.

PROTÉAGINEUX : marché plus actif en pois fourrager
Le pois fourrager est un peu plus demandé, ce qui entraîne les cours à la hausse. Concernant les récoltes, les semis de pois d’hiver sont terminés dans le Nord, l’Ouest, le Centre et en Champagne-Ardennes. Ils sont encore en cours dans le Sud-Ouest, en raison de pluies début novembre. Le marché des féveroles est au point mort. Les prix n’évoluent pas dans ces conditions.

ISSUES DE MEUNERIE : recul des sons
Les prix des sons fins et pellets se sont repliés cette semaine, accompagnant une demande plus en retrait. Les remoulages sont de leur côté assez recherchés.

DÉSHYDRATÉS : sans tendance claire
Le marché des pulpes de betteraves et des luzernes manque de tendance nette. L’activité se limite à quelques affaires sur le disponible. Les cours restent inchangés.

CO-PRODUITS : accalmie sur le marché des produits laitiers
Le marché de la poudre de lait a légèrement reculé cette semaine. L’activité est très limitée concernant le disponible, la dernière affaire remontant à la semaine passée. En lactosérum, le marché est quasiment arrêté. La cotation en disponible est reconduite dans ce contexte. Les PSC affichent des cours de citrus en hausse tandis que les corn gluten feed sont stables à baissiers. L’activité est assez réduite. Le marché des pailles et fourrages reconduit ses cours, faute d’activité. Les acheteurs jouent une nouvelle fois la prudence.

PRODUITS DIVERS : inactif en semences fourragères
Les cours de la graineterie évoluent en ordre dispersé. Cette tendance s’explique par la rétention sur certains actifs et des besoins de trésorerie sur d’autres. L’oisellerie n’a pas repris son rythme de croisière, le temps restant doux pour le moment. Le marché des semences fourragères ne rapporte pas d’activité. La trêve de confiseurs n’est pas loin. Les cours sont reconduits. En légumes secs, le marché est assez actif. Les lentilles continuent à monter régulièrement, les acheteurs restant présents.

OLÉAGINEUX : le tournesol atteint des sommets
Les cours du colza ont gagné du terrain sur la semaine, dans le sillage du marché de Chicago, poussé vers le haut par l’affaiblissement du dollar et la fermeté du pétrole. Une tendance cependant fragile qui n’incite pas les opérateurs aux affaires.
Les cours du tournesol ont une nouvelle fois connu une semaine de forte hausse, progressant de 20 à 25 euros/tonne selon l’origine! Et pour la première fois depuis le début de la campagne, ils se retrouvent au dessus des prix du colza. En cause? La fermeté des huiles et tourteaux de tournesol à l’international, qui a tiré les cours vers le haut. La demande turque est également à pointer du doigt : elle limite les disponibilités ukrainiennes pour l’Europe, ce qui renforce l’intérêt pour les graines françaises. La Turquie a en effet modifié ses régles d’acceptation des produits OGM depuis le 26 octobre, ce qui l’a amené à refuser des importations en provenance du continent américain, pour se reporter vers les origines mer Noire.

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