Aller au contenu principal

Les marchés financiers fragilisent le blé

BLÉ TENDRE : l’impact du marché mondial corrige les cours à la baisse

Le marché céréalier commence à ressentir les effets de la baisse des marchés financiers mardi dernier. Sur Chicago, les cours du complexe céréalier ont terminé en nette baisse lors de sa session du 27 février, face aux inquiétudes provoquées par la chute brutale (-9 %) de la bourse de Shanghaï, qui a entraîné dans son sillage toutes les places mondiales… Un effet qui se propage donc au marché européen et français, avec des cours qui se fragilisent de nouveau, après avoir progressé. De plus, l’état d’avancement des cultures en Europe est tel que les opérateurs ont toujours peur des effets néfastes de gels tardifs, ce qui pourrait changer la donne. Donc, c’est le pragmatisme et l’attentisme qui prévaut, à part pour des achats de couverture en disponible. Sur la scène internationale, à noter qu’après avoir acheté du blé dur, la Turquie aurait annoncé un appel d’offres pour 200.000 tonnes de blé tendre. Par ailleurs, l’Ukraine vient de lever ses restrictions à l’exportation de blé…

BLÉ DUR : réveil du marché au nord Loire

Quelques achats de la part de la semoulerie belge ont réveillé le marché nord Loire. En revanche, on ne note que quelques ajustements de positions sur la façade Atlantique. Dans le sud Loire, les acheteurs du Maghreb, d’Italie et d’Espagne ne sont pas au marché. Mais les opérateurs attendent le retour de la Turquie pour environ 50.000 tonnes.

ORGE DE MOUTURE : en baisse

Décrochage très net cette semaine en ce qui concerne le marché des orges fourragères, suite à la faiblesse des céréales à Chicago. Une situation qui ne génère pas plus d’affaires, les opérateurs étant très peu intéressés par ce produit actuellement.

ORGE DE BRASSERIE : fermeté en nouvelle récolte

Activité quasiment arrêtée en ancienne campagne, alors que la nouvelle récolte poursuit sa fermeté. Après les achats de couverture de la part des négociants allemands en prévision des contingents de malt à venir, on note un coup d’arrêt à la hausse par rapport à la semaine passée, notamment sur la Moselle.

MAÏS : rétention en culture dans le Sud-Ouest

On observe une nette rétention en culture dans le Sud-Ouest, et l’activité commerciale s’en trouve assez limitée. Peu d’affaires également par ailleurs.

FRETS MARITIMES : forte progression des cours

L’indice composite Baltic Dry Index, moyenne de prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac, a progressé à 4.545 points contre 4.355 points la semaine précédente. En ce qui concerne le Baltic Panamax Index, qui comporte sept routes dont la plupart concernent les céréales, il a lui aussi poursuivi sa remontée à 4.422 points, soit sont plus haut depuis le 16 janvier dernier, contre 4.275 points la semaine dernière.

Blés mondiaux : les perspectives de production pour 2007/2008

D’après le dernier rapport du Conseil international des céréales (CIC), les conditions météorologiques ont dans l’ensemble été favorables aux cultures de l’hémisphère nord, même si certaines, étant plus avancées que de coutume, seraient plus vulnérables s’il advenait des gelées tardives. Le total des prévisions de production de blé mondial est majoré de 3 millions de tonnes par rapport aux chiffres de janvier, pour s’établir à 624 millions de tonnes, soit 34 millions de plus que 2006. En supposant le maintien de conditions météorologiques toujours favorables, le CIC mise sur des moissons sensiblement plus importantes en Europe, en Russie et Ukraine, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Inde et en Australie… Les semis ont toutefois été plus faibles en Chine et la récolte pourrait reculer de 4 millions de tonnes sur celle de 2006.

TOURTEAUX : sans intérêt

Très peu d’affaires sont rapportées cette semaine. Sur l’ensemble des produits, la demande est très faible. Les cours étaient particulièrement hauts ces derniers temps et n’incitaient donc pas à la consommation. Le net retrait que devrait provoquer le recul de Chicago, consécutif à celui de Shangaï, pourrait redonner de l’intérêt aux tourteaux.

PROTÉAGINEUX : maigres affaires

Quelques affaires ont été traitées en pois cette semaine, mais le marché reste dans sa léthargie en règle générale. On observe toutefois une fermeté dans les cours du pois, en sympathie avec les hausses récentes observées sur les marchés à terme, en céréales et soja. Cela dit, ce sont surtout la rareté des vendeurs et des offres qui permettent de maintenir les cours à de tels niveaux. En féverole, sans surprise, le marché est éteint. Sans disponibilités, pas d’affaires...

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté

« Les semaines se suivent et se ressemblent », confirmait encore un courtier hier. La fermeté persiste en effet, et on observe à nouveau une hausse sur les sons fins. Il y a toujours un peu de demande, frustrée par la rareté des offres.

DÉSHYDRATÉS : encore tendu en pulpes

En pulpes, les vendeurs sont toujours aussi absents en 1 ère main, et les prix défient toute concurrence. Quelques affaires se traitent en revente, mais à nouveau au compte-gouttes, faute d’offres. Marché calme en luzernes.

CO-PRODUITS : forte hausse en produits laitiers

Le marché des produits laitiers explose, compte tenu de la forte demande en poudre de lait à destination humaine, qui limite l’offre en poudre destinée au bétail. Les prix sont ainsi en nette progression. Les cotations de cette semaine sont le reflet du marché mais ne correspondent pas à des affaires traitées. En PSC, les prix sont jugés très élevés, ce qui fait fuir les acheteurs. Quelques affaires se réalisent néanmoins (demande de complément). En pailles et fourrages, la demande reste présente sur la fin de saison, sans qu’il y ait changement dans les prix toutefois. En corps gras animaux, petite baisse technique sur les graisses de volailles, le marché étant calme.

PRODUITS DIVERS : relativement terne

En graines fourragères, le marché s’active un peu. Les cours se redressent parfois légèrement, selon les disponibilités. En graineterie, l’activité n’est pas énorme. En revanche, comme pour les autres matières premières, les disponibilités sont maigres. En légumes secs, plus rien ne se traite en flageolets, les acheteurs étant délibérément absents. Les pois chiche sont stables, la situation indienne étant confuse. Les haricots restent fermes du fait de récoltes peu abondantes à l’étranger.

OLEAGINEUX : hausse en colza sans véritable raison

Le marché est très calme cette semaine. Très peu d’affaires ont été rapportées. Les débouchés du marché du biodiesel en Europe restant encore très incertain, la graine ne peut profiter de cet intérêt. Toutefois, même si la demande n’est pas au beau fixe, les cotations progressent de quelques euros suivant les régions. La progression de la graine de soja à Chicago jusqu’à la fin de la semaine dernière n’est pas étrangère à cette tenue des cours de la graine de colza française. Toutefois, la chute observée sur ce même marché de Chicago, en sympathie avec la bourse de Shangaï, pourrait tirer les prix vers le bas dans l’Hexagone. Notons aussi l’éventualité d’avoir un stock de report européen important ainsi qu’une bonne récolte européenne à venir, de l’ordre de 19 M t pour l’UE. En tournesol, les cours sont plutôt stables, et les affaires limitées. On note l’émergence d’une demande espagnole qui ne trouverait finalement pas ces produits en Argentine où la récolte est moindre que prévue.

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne