jeudi 18 juillet 2013

Les marchés des céréales à paille concentrent leur attention sur l’avancée des moissons

BLÉ TENDRE
L’activité reste limitée sur le marché du blé. Les opérateurs ne se précipitent pas tant qu’ils ne sont pas un peu mieux fixés sur la qualité de la moisson 2013. Les premiers retours font état d’une importante hétérogénéité dans les régions ayant entamé les récoltes (cf. Une). Une situation qui supposera un lourd travail d’assemblage et qui rend difficile l’établissement de prix.
Les producteurs redoutent par ailleurs un coup de chaud éventuel qui pourrait altérer les rendements et les PS de la récolte. Le marché est globalement atone. Les cours ont eu tendance à se replier une bonne partie de la semaine, à la faveur d’une météo propice à l’avancée des moissons de part et d’autre de l’Atlantique. Quelques échanges sont rapportés vers la meunerie française qui achète des lots sur la première partie de campagne. Les industriels de la nutrition animale sont en retrait, tandis que le portuaire affiche une activité qualifiée de routinière. Concernant le marché à l’exportation, on notera que l’égypte a commandé 300.000 t de blé le 18 juillet, dans le cadre d’un appel d’offres. Celui-ci a été remporté par les fournisseurs de la zone mer Noire. La Roumanie et la Russie lui fourniront ainsi, toutes deux, 120.000 t et l’Ukraine, 60.000 t. Comme pressenti, les offres françaises n’étaient pas assez compétitives. De petits échanges sont toujours rapportés sur l’AR, mais ils ne sont guère significatifs.

MAÏS
Le marché tourne au ralenti
La place portuaire de La Pallice génère toujours une petite activité sur l’ancienne récolte. Mais l’ambiance est généralement très calme, et même plus calme qu’elle ne l’est habituellement à cette période, comme le soulignent certains professionnels. Le repli des cours observé ces derniers jours refroidi un peu plus les vendeurs. Et les acheteurs, espérant une poursuite du mouvement de détente, diffèrent leurs achats. également très peu d’affaires rapportées à destination de l’Espagne. Les fabricants d’aliments composés locaux axent leurs formulations sur l’incorporation des blés et orges de la nouvelle récolte du pays. Notons que les origines brésiliennes en Caf Hollande concurrencent l’origine française, beaucoup plus chère sur l’est du pays et sur les destinations du nord de l’UE. Enfin, côté production, les opérateurs redoutent un temps trop sec. Sur le reste du territoire européen, les productions poursuivent leur développement. L’Allemagne rencontre quelques difficultés alors que les productions mer Noire s’annoncent volumineuses. Aux états-Unis, les cultures rentrent dans la phase, critique, de pollinisation. La météo sera donc à suivre de près.

ORGE DE MOUTURE
La récolte s’achève et apparait très hétérogène
Le marché est globalement peu animé. La récolte s’annonce, selon les opérateurs, très irrégulière sur le territoire hexagonal. La qualité serait au rendez-vous, en revanche, selon les premières impressions.

ORGE DE BRASSERIE
Marchés animés
Le marché se montre plus animé depuis le milieu de la semaine 29. Celui des orges de printemps est sollicité pour la récolte 2013, mais aussi la campagne 2014/ 2015. Les orges d’hiver suscitent également de l’intérêt. Dans le grand quart Nord-Est, les rendements s’avèrent assez hétérogènes, de 40 à 90 q/ha, pour une moyenne à 70 q/ha. Les taux de protéines sont bas à 10-10,5 % et les calibrages corrects.

BLÉ DUR
Attentif aux retours des champs
Acheteurs et vendeurs attendent de connaître plus précisément les caractéristiques de la récolte avant de s’engager. Les premiers résultats ne seraient pas très rassurants. Les affaires sont de fait très limitées. Sur La Pallice, les vendeurs ne sont guère présents.