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Les marchés dans la tourmente financière

BLÉ TENDRE : dans un contexte incertain, peu d’engagements sur le long terme
Le marché du blé tendre a été chahuté toute la semaine par l’actualité financière. La chute des bourses à l’échelle mondiale a entraîné le retrait des marchés, agricoles y compris. Le blé tendre a ainsi reculé sur fond d’inquiétude pour l’économie mondiale. La dette des grandes économies, notamment des Etats-Unis et de l’UE, a laissé poindre le spectre d’une récession mondiale. Après une série de onze séances de baisse, la bourse de Paris est repartie vers le haut le 9 août, comme Wall Street qui a observé un rebond suite à l’annonce de la banque fédérale américaine d’utiliser de nouveaux outils d’intervention et de maintenir son taux directeur proche de zéro jusqu’à la mi 2013. Dans leur sillage, le marché du blé est reparti à la hausse. Ce dernier a finalement bien résisté, certains opérateurs s’attendant à une chute beaucoup plus lourde. L’activité sur le marché physique a été limitée malgré la baisse, les opérateurs pariant sur une poursuite de celle-ci compte tenu des disponibilités. Des interrogations sur la qualité gênent également les échanges dans certaines régions. A l’exportations, les productions françaises sont encore peu compétitives même si l’écart de prix entre les productions russe et européenne tend à se réduire comme l’a montré le dernier achat égyptien.  

MAÏS : affaires ponctuelles
Les cours en départ région évoluent dans des marges étroites en AR, au gré des affaires ponctuelles qui sont traitées. Par contre, le portuaire inactif marque des prix nettement à la baisse, en raison de la crise financière qui déstabilise les places boursières mondiales. La volatilité des marchés à terme explique également les évolutions disparates de cours sur la NR. L’activité se concentre en départ régions. Le portuaire est en berne. Cependant, selon l’AGPM, le maïs français serait plus compétitif que les origines américaines (Nord et Sud) à destination notamment de l’Afrique du Nord sur la période octobre/décembre 2011.

BLÉ DUR : baissier et inactif
Les cours sont baissiers, sur un marché totalement inactif. L’Italie comme le Maghreb n’est pas acheteur. A l’amélioration des récoltes engrangées en 2011 par rapport à l’an passé, il faut ajouter la concurrence actuelle des blés durs canadiens et mexicains. L’Algérie possède de surcroît des stocks des années précédentes qu’elle écoule en cette première partie de campagne. Dans ce contexte, l’activité ne devrait pas être débordante ces prochains mois.

ORGES : inquiétude en brasserie
Les cours de l’orge fourragère sont légèrement baissiers, dans le sillage du blé tendre. On note des affaires au coup par coup sur le rapproché, notamment en orge lourde sur l’Italie. L’éloigné est délaissé.
En brasserie, les cours se replient également, sur un marché déserté par les acheteurs. On assiste même à de nombreuses résiliations de contrats sur 2011 étant donné la mauvaise qualité de la récolte en orges de printemps. Beaucoup de vendeurs proposent des marchandises avec un taux de protéines maximum de 12 %, pour l’instant non acceptées par l’industrie. L’inquiétude va grandissante en raison du pourcentage important d’OBP encore au champ, avec des premiers signes de verse en Scandinavie.

TOURTEAUX : recul général
Les cours de tourteaux de soja, de colza, et de tournesol perdent du terrain cette semaine, sous la pression de la chute des marchés financiers. Cette instabilité macroéconomique, le va-et-vient de la parité euro-dollar, ainsi que le repli des cours des matières premières agricoles ont en outre paralysé le marché des tourteaux sur le physique français.

PROTÉAGINEUX : indécis
Toujours aussi indécis, les cours du pois effacent leurs gains de la semaine passée. Depuis maintenant plusieurs mois, les prix maintiennent leur stabilité par un mouvement de va et vient hebdomadaire. Le courant acheteur en pois jaune en rendu Rouen continue de maintenir l’activité autour du protéagineux. Sur le reste du territoire, les échanges sont fortement réduits, les fabricants d’aliments du bétail étant inscrits aux abonnés absents. En féverole, le marché reste atone, faute de demande et de disponibilités.

ISSUES DE MEUNERIE : peu d’évolution
Les cours des issues de meuneries restent stables cette semaine, un très léger relâchement est tout de même à noter sur le son fin. Comme la semaine dernière, le marché souffre d’une offre limitée et d’une faible demande. Jusqu’à fin août, l’activité des moulins restera restreinte, et les éleveurs continuent de profiter d’un été pluvieux en favorisant la mise à l’herbe dans un souci d’économie.

DÉSHYDRATÉS : marché morne
En pulpes de betterave, et luzernes déshydratées, le marché est toujours aussi attentiste. Les acheteurs ne veulent plus anticiper leurs besoins après les couvertures prisent pendant la sécheresse printanière. Les besoins sont en effet plus modestes qu’anticipé.

COPRODUITS : peu d’affaires
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum sont une nouvelle fois reconduits cette semaine. Quelques échanges animent le marché, mais le secteur reste très calme. En PSC, les prix sont à la baisse, pour le citrus comme pour le corn gluten feed. Les prix des drêches suivent la même tendance. Le marché est très resserré, notamment sur Lacq, qui n’est plus du tout vendeur. Seules quelques affaires au coup par coup animent le marché, mais c’est davantage le repli brutal des marchés financiers suite à la dégradation de la dette américaine, qui a dicté la tendance de ce marché. En pailles et fourrages, les prix se stabilisent après leurs légères pertes de la semaine passée. Avec l’approche de la fin de moisson, le marché connaît une bonne demande. En semences fourragères, les prix ne connaissent plus de mouvement depuis plusieurs semaines.

PRODUITS DIVERS : échanges limités
Le secteur de la graineterie n’évolue plus cette semaine. Les prix sont nominaux faute d’échanges.

OLÉAGINEUX : repli sous la pression d’une macroéconomie mondiale malmenée 
Pris dans la tourmente des marchés financiers, les prix du colza ont lourdement chuté cette semaine sur le marché Euronext et sur le physique français. Les prix se redressaient tout de même légèrement ce mercredi, dans le sillage de Wall Street et des cours du brut. Le weather market reste quant à lui d’un bon support pour le secteur. Les précipitations qui s’abattent sur l’ensemble des bassins nord-européens ralentissent les moissons et laissent naître des craintes concernant la qualité des cultures. Le constat est inverse outre-Atlantique, où les pluies favorisent la graine de soja . Cette baisse de prix a néanmoins redynamisé le marché international. Les Etats-Unis ont ainsi annoncé la vente de 25.000 tonnes d’huile de soja mardi dernier. La Malaisie, elle, a connu une hausse de 53 % de ses ventes d’huile de palme du 1er au 10 août par rapport à la même période en juillet. Le tournesol a, lui aussi, subi le retrait généralisé des marchés. Mais au contraire du colza, les fondamentaux ont amplifié ce mouvement baissier.

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