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Tendance des marchés céréaliers du 26 avril au 3 mai 2018
Les inquiétudes météo en zone mer Noire et aux États-Unis soutiennent les cours du blé tendre

Evolution des cours du blé tendre standard Rendu Rouen au 3 mai 2018

Les cours du blé tendre entre les semaines 17 et 18 se sont raffermis, du fait des mauvaises conditions météorologiques actuelles en Europe de l’Est et aux États-Unis. Un déficit hydrique apparaît en Ukraine et en Russie, autour des ports d’exportation de la mer Noire. Le bureau de l’USDA basé en Russie projette la récolte du pays à 74 Mt pour 2018/2019, en baisse de 11 Mt par rapport à 2017/2018. Dans les zones russes plus éloignées (centre du pays), les semis de blé de printemps ont du retard, en raison des pluies de ces derniers jours. Aux États-Unis, l’USDA estime les conditions de culture d’hiver “bonnes à excellentes” dans 33 % des cas en semaine 17, en hausse de 2 % par rapport à la semaine précédente, mais en baisse de 21 % par rapport à l’an dernier à pareille époque. En Australie, les semis se déroulent dans des conditions trop sèches en ce moment. L’observatoire des cultures de la FAO (Amis) projette la production mondiale de blé tendre 2018/2019 à 746,6 Mt au 3 mai (757,9 Mt en 2017/2018). Signalons l’achat par l’Arabie saoudite de 540 000 t de blé meunier. Dernier élément haussier : la baisse de l’euro face au dollar. En France, la semaine écourtée par le 1er mai n’a guère été favorable aux transactions. Les vendeurs veulent faire de la place dans leurs silos avant la récolte, mais les acheteurs ne sont pas pressés. Dans les champs, les conditions de culture sont jugées “bonnes à très bonnes” dans 78 % des cas en semaine 17 (77 % en semaine 16, 75 % en 2017), selon Céré’Obs.

Concernant le maïs, les prix sont restés fermes entre le 26 avril et le 3 mai, suivant la tendance haussière imprimée par Chicago. Le retard des emblavements aux États-Unis inquiète, car ils sont effectués à seulement 17 % en semaine 17, (32 % en 2017 à pareille époque), selon l’USDA. Au Brésil et en Argentine, la sécheresse affecte les productions locales. La FAO projette les stocks planétaires 2018/2019 à 226,9 Mt en mai (254,2 Mt en avril). Dans l’Hexagone, les vendeurs sont au marché, mais les acheteurs ne suivent guère. Les emblavements sont achevés à 57 % en semaine 17 (84 % en 2017 à pareille époque), selon FranceAgriMer.

En orges fourragères, les cours ont progressé, dans le sillage du blé tendre. En orges de brasserie, les cotations des variétés de printemps ont renchéri, conséquence d’une bonne demande sur la récolte 2018. Dans les parcelles, Céré’Obs estime en semaine 17 les conditions de culture “bonnes à très bonnes” en orge d’hiver dans 74 % des cas (73 % en semaine 16, 68 % en 2017). Ce taux pour les variétés de printemps s’élève à 80 % (81 % en semaine 16, 77 % en 2017).

Pour finir, les cotations du blé dur sont reconduites, en raison d’un marché à l’arrêt. FranceAgriMer estime les conditions de culture “bonnes à très bonnes” dans 79 % des cas en semaine 17 (78 % en semaine 16, 62 % en 2017).

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