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Les inquiétudes météo bloquent l’activité en NR

BLÉ TENDRE : le blé commence à être dur à trouver 
Le marché du blé tendre affiche des prix en progresion sur la semaine. Alors que les pluies sur l’Hexagone avaient permis une petite détente, la fermeté est revenue à la faveur d’une certaine embellie des marchés financiers, un peu plus optimistes en début de semaine. De plus, les craintes concernant la prochaine récolte restent vivaces et tirent encore les prix.
Concernant l’activité, les Fab bretons et nord-UE achètent régulièrement et les amidonniers auraient eux aussi des besoins à couvrir sur la fin de campagne et se feraient donc plus présents. Un problème cependant : les disponibilités sont réduites chez les OS et les blés commencent à être difficiles à trouver dans certaines zones en cette dernière partie de campagne. Les meuniers ont notamment du mal à s’approvisionner. Certains OS cherchent à racheter des volumes sur Rouen pour honorer les contrats sur l’intérieur. Cela se traduit alors aussi par une activité plus dynamique sur la place portuaire. Dans ce contexte les primes en départ montent. Sur la façade Atlantique, l’activité serait régulière mais peu étoffée. La demande espagnole génère pour sa part toujours quelques transactions, y compris sur la nouvelle récolte. Mais les incertitudes concernant les surfaces suite aux pertes dues au gel dans le grand quart Nord-Est ainsi que les inquiétudes liées au manque de précipitations font, d’une manière générale, patiner le marché sur la prochaine campagne. Côté fondamentaux, l’estimation de la récolte allemande a été corrigée à 21.5 Mt contre 24.2 Mt prévues en mars, suite au dommage du gel et de la sécheresse qui a suivi.

MAÏS : le marché s’essouffle
Contrairement au blé, le maïs affiche une tendance stable à baissière. Un petit courant d’affaires de maïs à destination de l’Espagne au départ du Sud-Est est rapporté. Dans le Sud-Ouest, des affaires se traitent sur l’intérieur avec des vendeurs qui semblent plus décidés à se défaire de leurs volumes alors que la tendance haussière semble s’essouffler. Le portuaire s’anime aussi régulièrement, avec des achats de couverture de précaution des industriels du nord-UE. Mais les enlèvements physiques se font attendre.

ORGE DE MOUTURE : inactivité sur un marché peu offert
Les cours des orges de mouture évoluent à la hausse dans le sillage du blé tendre. Les échanges sont limités sur un marché peu offert dans l’Hexagone.

ORGES DE BRASSERIE : marché inerte
Le marché a fait un viaduc entre les fêtes pascales et les vacances des Parisiens. L’activité est laborieuse. Notons que, selon FranceAgriMer, au 13 avril, 55 % des orges d’hiver étaient dans un état bon à excellent, contre 77 % l’an dernier à la même époque. Par ailleurs, les semis d’orges de printemps atteindraient un niveau record, à 825.000 ha, soit 64 % de plus que la moyenne quinquennale, pour contrebalancer les pertes hivernales, avec une sole en repli de 23 % suite au gel, selon Agreste.

BLÉ DUR : quelques petites affaires
Le marché est peu offert, les prix proposés n’étant pas vraiment séduisants pour les OS. Les industriels se couvrent au coup par coup. Le portuaire ne s’anime que d’affaires marginales sur de petits lots. Les Italiens reviennent un peu aux achats, mais assez discrètement. Côté production, notons que seuls 42 % des blés durs étaient en fin de semaine dernière dans des conditions jugés dans un état bon à excellent, contre 71 % l’année passée, selon les estimations de FranceAgriMer.

TOURTEAUX : les prix hauts bloquent les échanges sur les longueurs
Les cours des tourteaux de soja, de colza et de tournesol progressent de nouveau cette semaine. Cette tendance ne favorise pas les échanges qui ne concernent que des achats en disponible. Les acheteurs espèrent une baisse prochaine pour se positionner sur les longueurs.

PROTÉAGINEUX : inertie
Le marché des pois protéagineux demeure léthargique faute de productions disponibles. Les prix évoluent peu dans ce contexte. En féveroles, le marché est plus ferme avec une cotation en hausse sur le port de Rouen.

ISSUES DE MEUNERIE : marché étroit
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et de la farine basse sont stables, tandis que ceux des pellets et du remoulage demi-blanc, subissent un léger ajustement. Le marché est très étroit, en l’absence de vendeurs comme d’acheteurs. En province, l’activité est également calme et les prix sont reconduits. En revanche, les cours des issues sur la Bretagne reculent légèrement, dans un contexte où l’offre devient supérieure à la demande.

DÉSHYDRATÉS : retour des vendeurs
Les vendeurs font leur retour sur le marché des produits déshydratés. En luzernes comme en pulpes de betteraves, l’arrivée des pluies a permis celui de l’offre. Mais cette détente a fait reculer les acheteurs qui ne se pressent plus pour s’approvisionner, rassurés pour les volumes à venir.

COPRODUITS : très ferme en produits laitiers
Cette semaine la poudre de lait affiche une très nette progression. Arrêté depuis plusieurs jours, le marché du spot est reparti mercredi après midi en nette progression. Le lactosérum observe lui aussi une progression mais dans une moindre mesure. Les prix des drêches sont reconduits en maïs, et haussiers en blé. La spéculation va bon train, tant que les récoltes dans l’hémisphère Nord ne sont pas sécurisées.
Le marché des PSC n’est pas nerveux. Les prix des corn gluten feed sont inchangés, tandis que ceux du citrus renchérissent, sans doute sous l’effet dollar. Les cours des pailles et fourrages n’enregistrent pas de variations. Le marché est peu actif, avec une offre qui se fait rare. 80% des bêtes sont déjà à l’herbe. Les opérateurs vont maintenant attendre la nouvelle récolte.

PRODUITS DIVERS : réapprovisionnement classique en graineterie
Le marché de la graineterie reste dans un contexte de réapprovisionnement classique, avec un réajustement des cotations au fil des achats. Les prix des légumes secs sont stables, sauf ceux des gros pois chiches qui sont très fermes. L’activité est normale pour la saison. Le marché des farines de poissons est ferme.

OLÉAGINEUX : économie mondiale et prises de profits pèsent sur les cours 
La tendance tend à s’inverser. Tous les marchés repartent à la baisse, que ce soit en soja, colza, ou huiles. Les prix du soja ont en effet atteint leur plus haut niveau depuis sept mois en fin de semaine dernière. Cela a conduit les opérateurs à effectuer de nombreuses prises de bénéfices, faisant plonger les prix. La croissance économique chinoise annoncée à 8,1 % pour le premier trimestre 2012, contre 10 % en 2011, est venue plomber les marchés. Les prix du colza se sont repliés dans le sillage des huiles et du pétrole, mais également suite au retour de la crise de la dette européenne, et en particulier espagnole. Le tournesol a bénéficié du manque de disponibilités. Ses cours se sont appréciés d’une vingtaine d’euros par tonne. Les marches physiques français tournent au ralenti. Les cours pourraient se ressaisir rapidement, avec des récoltes de soja sud-américaines continuellement revues à la baisse, et en parallèle, une situation qui reste tendue en Europe, notamment en France et en Allemagne. Selon la société Oil World, la production européenne de colza serait de 18,58 Mt 

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