Blé tendre
Les inquiétudes météo aux États-Unis tirent les cours des céréales européennes vers le haut
Les cours du blé tendre ont gagné du terrain, conséquence des inquiétudes météorologiques qui pèsent sur les États-Unis essentiellement. Les températures élevées et le manque d’eau pénalisent les cultures de blé de printemps américain. Celles d’hiver ne sont pas dans un état exceptionnel non plus, notamment en termes de protéines. Des analystes confirment que la qualité au Texas est décevante. Selon l’USDA, les conditions de cultures d’hiver sont “bonnes à excellentes” dans 49 % des cas seulement en semaine 22, contre 62 % l’an dernier à pareille époque. Concernant celles de printemps, elles sont évaluées dans des conditions “bonnes à excellentes” dans 55 % des cas en semaine 22, contre 62 % la semaine précédente, et 79 % l’an dernier sur la même période ! L’achat algérien pour 450 000 t de blé tendre meunier européen (197 à 199 $/t Caf), dont probablement du français, pour embarquement août, a constitué un autre facteur haussier. L’Arabie saoudite et la Jordanie rechercheraient respectivement 770 000 t et 100 000 t de marchandises. Notons toutefois deux éléments potentiellement baissiers. Des rumeurs indiquent que l’Égypte pourrait revenir à la tolérance 0 en termes d’ergot. Ensuite, la FAO estime la production 2017/2018 à 743,2 Mt le 8 juin, contre 740,4 Mt le mois dernier. Les stocks globaux grimpent de près de 6 Mt sur la même période, à 257,4 Mt. Côté activité, les industriels sont bien couverts jusqu’à l’arrivée de la nouvelle récolte alors que des volumes ressortent du côté des producteurs. Sur la prochaine campagne, des échanges sont rapportés en portuaires pour dégager de la marchandise, tandis que les livraisons éloignées sont délaissées par des Fab et des meuniers déjà bien couverts.