Aller au contenu principal

Grenelle de l’Environnement
Les groupes de travail prônent une « transformation en profondeur de l’Agriculture »

Nicolas Sarkozy veut réformer l’Agriculture, le Grenelle aussi…

VIRAGE.Présenté comme le rendez-vous environnemental de l’année, les présidents des différents groupes intervenant au Grenelle de l’Environnement ont présenté les résultats de leurs travaux de négociations auxquels participaient de nombreux représentants agricoles (d’entrepreneurs, de salariés ou encore de syndicats professionels) le plus souvent opposés à des représentants d’associations environnementales comme l’Alliance pour la planète ou France Nature Environnement. à première vue, les conclusions des groupes de travail du Grenelle sont assez claires et sans appel pour l’agriculture productiviste, il risque d’y avoir du changement dans les pratiques. Mais au final ce sera au président de la République de trancher au terme des débats prévus d’ici fin octobre-début novembre.

Adopter des modes de productions durables et protéger la biodiversité

Sur les six groupes constitués pour le Grenelle, c’est le quatrième qui s’intéresse le plus à l’agriculture. Il propose rien de moins que « d’engager un mouvement de transformation en profondeur de l’ensemble de l’agriculture et de revisiter les bases de l’agriculture conventionnelle, pour concilier les impératifs d’efficacité économique, de robustesse au changement climatique et de réalisme écologique ». Le ton est donné. Trois “horizons” sont envisagés par le groupe. Lancer « dès à présent les programmes de recherche et de formation continue et initiale permettant de diversifier les systèmes agricoles », « mettre en place des actions permettant d’obtenir de fortes améliorations des itinéraires et systèmes connus, pour le moyen terme (cinq ans) », et « pour la crédibilité de la démarche, des mesures immédiates permettront d’enclencher un effet d’entraînement ». Le groupe propose ainsi de « bâtir d’ici fin 2008 des référentiels de certification ou grilles de notation, fondées sur des itinéraires techniques de référence territoire par territoire ». Pour cela, les grilles « devront présenter au moins un niveau minimal qui a vocation à s’appliquer à une majorité d’agriculteurs et un niveau à haute valeur environnementale ».

D’autre part, le groupe chargé de « préserver la biodiversité et les ressources naturelles » prévoit de « réduire de façon drastique toutes les pollutions diffuses (produits phytosanitaires,…, à condition de protéger l’agriculture et l’emploi agricole ». Un volet qui est présenté comme un consensus, mais qui fait toujours sourciller les syndicats agricoles majoritaires et le Gnis.

L’intergroupe OGM bute sur l’essentiel

Malgré l’annonce d’un consensus au terme des négociations de l’intergroupe consacré aux OGM, les oppositions restent fortes entre la majorité réservée sur les organismes génétiquement modifiés et le noyau pro-OGM formé par la FNSEA et le Gnis. Quelques points de convergence se dégagent mais le consensus est mince. L’ensemble des membres du groupe sont d’accord sur la création d’une « haute autorité donnant des avis au gouvernement sur l’intérêt de chaque OGM ». Toute la question est de savoir qui y siègera et quels seront les pouvoirs de chacun. Concernant la future législation, tous s’accordent pour « l’adoption d’une loi traitant des OGM, créant la haute autorité et déclinant en particulier les principes du libre choix de produire et de consommer avec ou sans OGM, du pollueur payeur et de la responsabilité, et de non brevetabilité du vivant ». Mais son contenu ne fait pas consensus, certains voudraient y voir un cadre contraignant, d’autres une législation volontariste ou incitative. Enfin, sur le seuil de 0,9% au niveau de l’étiquetage des produits contenant des OGM, sa remise en question n’est absolument pas partagée de tous. Le Gnis a prévenu qu’il souhaitait le maintenir. Bref, si le Grenelle a permis de réunir tous ses acteurs plus habitués à se répondre par caméras interposées, il n’a pas permis de faire évoluer le débat, notamment de la part des pro-OGM, bien décidés à ne rien lâcher sur ce dossier.

Les plus lus

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Marché des céréales du 18 avril 2025 - L’Algérie et la Tunisie de retour aux achats en blé soutiennent les prix français

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne