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Les fondamentaux restent haussiers

BLÉ TENDRE : la demande mondiale soutient les cours

Les cours sont restés tenus, malgré une petite détente sur Euronext ce mercredi, en réaction à la baisse enregistrée à Chicago la veille. Une situation due à de fortes prises de bénéfices des fonds d’investissements. Malgré tout, la situation reste tendue avec une demande qui s’est réveillée sur le Bassin Méditerranéen. Après l’Egypte, qui a enfin acheté 120.000 t de blé français, c’est la Tunisie et le Maroc qui ont lancé des appels d’offres. L’origine mer Noire étant sur la touche, les blés européens pourraient de nouveau être sollicités. Le Japon et Taïwan ont, quant à eux, poursuivit leurs emplettes en blé américain. Par ailleurs, selon l’OniGC, la collecte française de céréales au 1 er février s’élève à 40,67 Mt (42,92 Mt au 1 er février 2007), dont 21,80 Mt de blé tendre (23,69 Mt), 9,60 Mt de maïs (8,94 Mt), 6,86 Mt d’orges (7,52 Mt) et 1,69 Mt de blé dur (1,79 Mt). Les stocks de céréales au 1 er février s’élèvent à 16,72 Mt (16,98 Mt au 1 er février 2007), dont 7,42 Mt de blé tendre (8,11 Mt), 5,28 Mt de maïs (4,57 Mt) et 3,04 Mt d’orges (3,34 Mt).

BLÉ DUR : sans affaires

Le marché du blé dur traverse encore une période creuse au niveau des affaires, avec des demandes italienne et maghrebine quasiment absentes. Seuls quelques expéditions subsistent sur La Pallice. Les cours évoluent donc très peu dans une fourchette très étroite.

ORGE DE MOUTURE : coup d’accélérateur

L’appel d’offres de la Syrie et l’annonce par l’Arabie saoudite d’une hausse des subventions pour l’importation de produits agricoles, a soudainement dopé les cours en portuaire. Une petite demande pointe également sur le marché intérieur.

ORGE DE BRASSERIE : toujours aussi débridé

Pas de grande animation sur les brasseries que ce soit en ancienne récolte, quasiment délaissée, ou en nouvelle campagne. Les brasseurs ne se pressent pas, rassurés par les bonnes perspectives de récolte pour 2008.

MAÏS : achats réguliers

On remarque quelques achats de la part de l’amidonnerie, alors que les fabs poursuivent leurs achats au petit trot et restent sur leurs formulations maïs.

FRETS : reprise des cours à la hausse

Les prix des transports de frets secs ont repris leur progression la semaine dernière. Ainsi, le Baltic Dry Index (BDI), a augmenté de près de 6 %, alors que le Baltic Panamax Index (BPI), qui concerne plus particulièrement les céréales, a lui aussi regagné du terrain pour achever la semaine à plus de 7.400 points.

Quelques dérives tarifaires sur les Pays-Bas au départ du Nord et de la Picardie. Il y a peu de mariniers et c’est un facteur qui explique aussi une hausse des prix élevée voire démesurée.

Blé dur : offre mondiale au plus bas

Selon le Conseil international des céréales (CIC), la production mondiale de blé dur en 2007 est placée en léger retrait par rapport aux estimations du mois dernier, à 34 Mt (34,8 millions en 2006). Dans l’Union européenne, le chiffre officiel en Italie recule de 0,2 Mt à 4 millions (4,1 millions), alors qu’en Australie la récolte atteint tout juste 0,3 Mt, à peine au-dessus du piètre résultat de l’an dernier. Plusieurs récoltes mondiales inférieures à la moyenne se sont soldées par une grande précarité des disponibilités en blé dur, notamment dans les principaux pays exportateurs. L'offre cumulée des Etats-Unis, du Canada et de l’UE est estimée être la plus basse depuis la campagne 1995/1996. Du fait qu'il est difficile de substituer d’autres types de blé au blé dur dans la fabrication de pâtes et de couscous, la précarité de l’offre a engendré une flambée des prix. Estimés à 6 Mt seulement, les échanges mondiaux de blé dur en 2007/2008 devraient tomber à leur niveau le plus bas en 12 ans.

TOURTEAUX : peu d’échanges si ce n’est en rapproché

On signale peu d’activité sur le marché des tourteaux qui n’a enregistré que de petits volumes échangés essentiellement sur du rapproché. Les besoins ne sont pas énormes à court terme. De plus les prix de la graine de soja ayant beaucoup grimpé jusqu’au repli de mardi, les tourteaux ont été relativement chers. En colza, les prix sont également élevés et ne génèrent que peu de transactions.

PROTÉAGINEUX : activité à Rouen

Les cours des pois protéagineux sont stables sur un marché toujours très peu actif. Seul le port de Rouen, où une demande subsiste, a animé la semaine. Les Fab ne sont pas intéressés par les pois fourragers.

En féveroles, la demande égyptienne est en retrait. Aucune affaire n’est constatée.

ISSUES DE MEUNERIE : cours reconduits

Le marché est extrêmement calme , toujours très peu offert. Les cours ont été reconduits à Paris, peu de changements en Province. Quelques petites transactions techniques en rapproché sont constatées.

DÉSHYDRATÉS : marché étroit et ferme

Quelques affaires en luzernes déshydratées sont rapportées sur de petits volumes disponibles en revente. En nouvelle récolte, quelques prix sont marqués mais les quantités échangées sont très faibles. En pulpes de betteraves, on constate un petit courant d’affaires sur le rapproché.

CO-PRODUITS : nouvelle hausse en poudre de lait

La poudre de lait perd une centaine d’euros en cette semaine de réservations de tonnage mensuelle. La cotation de lactosérum est reconduite, l’activité étant très calme. Les cours se discutent en pailles et fourrages, les acheteurs négocient, tandis que les vendeurs cèdent 5 à 10 euros de moins la tonne. Marché calme en PSC, les cours ont baissé, sous l’effet du dollar. En farines de poissons, la nette baisse du dollar US compense la fermeté constatée au niveau des producteurs.

PRODUITS DIVERS : semaine calme

Le marché des graines fourragères est toujours calme. Les cours ne varient pas ou peu. La hausse spectaculaire des prix en grandes cultures (colza, tournesol,...) se poursuit en graineterie. Les craintes de la profession se concrétisent donc concernant le marché de l’oisellerie en 2008. Le marché du riz est extrêmement ferme dans l’ensemble. Cette évolution est dûe au manque d’offre en Paddy ainsi qu’à une demande importante. À noter un effet de la faiblesse du dollar sur les prix des pays producteurs, également le niveau élevé des frets dû à la hausse du pétrole. Le marché des légumes secs est calme, les lentilles restent fermes, les pois chiches mexicains récolte 2008 sont offerts.

OLÉAGINEUX : détente après l’explosion en colza, fermeté continue en tournesol

Les graines de colza ont d’abord été fortement haussières dans le sillage de la graine de soja à Chicago. Cette dernière a frôlé les 16 dollars le boisseau après avoir dépassé une nouvelle fois un record à 15 dollars. La graine a été portée par la fermeté du dollar qui a fait progresser la demande en biocarburants. De plus, la demande en huiles et en graines indiennes et chinoises ont aidé le mouvement. Enfin, les fonds d’investissements qui s’intéressent de plus en plus aux matières premières agricoles ont enterriné la hausse. Mais le marché s’est retourné pendant la séance de mardi. En conséquence, les cours de la graine de colza se sont finalement repliés mais restent en hausse sur la semaine. Des transactions ont été permises par les hauts niveaux de prix constatés tout au long de la semaine.

En tournesol, la fermeté reste de rigueur avec une demande toujours présente et une offre très réduite, l’origine communautaire demeurant l’unique source d’approvisionnement.

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