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Les fondamentaux reprennent leurs droits

BLÉ TENDRE : un marché physique déconnecté d’Euronext

Même si, d’une semaine sur l’autre, les cours restent sur une tendance haussière, le marché français est plutôt entré dans une phase d’observation. Le repli des cours est d’actualité en ce milieu de semaine sur les marchés à terme, Euronext ayant anticipé une baisse à Chicago, après une forte hausse suite la diffusion du dernier rapport de l’USDA. Malgré tout, on peut dire que le marché physique tend à se déconnecter des marchés spéculatifs, et revient se poser sur ses fondamentaux. Ainsi, même si la tendance est plutôt en faveur d’une forte récolte européenne de blé en 2008, la situation reste toujours aussi tendue pour la fin de la campagne actuelle. Face au retrait des principaux exportateurs, mis à part les Etats-Unis, l’origine européenne devrait pouvoir rattraper un peu de son retard. D’ailleurs, lors de son Conseil spécialisé ce mercredi, l’Office français des grandes cultures a relevé de 200.000 t ses estimations d’exportation sur les pays tiers pour les porter à 4,8 Mt. La Turquie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 500.000 t de blé…

BLÉ DUR : l’ancienne récolte est peu fréquentée par les consommateurs

S’il existe un potentiel vendeur, la demande est quasi inexistante sur l’ancienne récolte. Aucune affaire ou presque ne se traite et il est dès lors difficile de fixer des niveaux de prix. Les Espagnols, à la recherche de compléments, questionneraient tout de même le marché. Sur la prochaine récolte, l’activité est à peine plus soutenue. L’industrie procèderait tout de même à quelques achats.

ORGE DE MOUTURE : plus calme

L’activité commerciale s’est nettement calmée en portuaire, après les achats de couverture effectués dans la foulée de la forte appréciation des cours. Mais, depuis, acheteurs et vendeurs se regardent en chiens de faïence. D’une semaine sur l’autre, les prix ont fortement progressé sur le portuaire et sur l’intérieur.

ORGE DE BRASSERIE : marché encore peu développé

Les cours en ancienne campagne se sont de nouveau repliés cette semaine, face à l’absence quasi totale d’intérêt de la part des opérateurs. Les regards sont désormais plus tournés vers la nouvelle campagne, pour laquelle vendeurs et acheteurs observent attentivement le développement des cultures de printemps.

MAÏS : quelques achats de l’amidonnerie

Marché également plus calme, même si l’on enregistre quelques achats de l’amidonnerie sur la période de soudure (juillet-août). Les fabs sont aussi aux achats mais de manière plus sporadique.

Dans le Sud-Ouest, Bordeaux tire davantage et cela se répercute sur les niveaux de prix affichés en départ. Quelques lots s’échangent, lorsque les vendeurs cherchent à déstocker.

En raison d’une moindre pression des importations, le marché se tend et les cours progressent nettement en portuaire et sur l’intérieur.

FRETS : nouvelle progression

Le Baltic Dry Index (BDI) et le BPI (Baltic Panamax Index) ont de nouveau gagné du terrain cette semaine.

En frets fluviaux, on rapporte des difficultés d’éxécution qui s’expliquent par la rareté des câles disponibles. Le secteur sort en effet d’une grève qui a perturbé les rotations.

USDA : une nouvelle réduction des stocks américains

Dans son dernier rapport sur l'offre et la demande mondiales paru le 11 mars, le Département américain de l’Agriculture (USDA) réduit une fois de plus ses estimations concernant les stocks américains de fin de campagne en blé. Ils perdraient 800.000 t par rapport aux prévisions du mois de février, tombant à 6,58 Mt. Du jamais vu depuis 61 ans. L'USDA explique que les utilisations destinées à l'alimentation humaine ont progressé de plus de 135.000 t. Les exportations se sont également accrues.

TOURTEAUX : recul général

Les prix sont en retrait sur la semaine, que ce soit en soja, colza ou tournesol. Sur le marché de Chicago, la graine de soja a beaucoup baissé, tombant sous la barre des 14 dollars le boisseau alors qu’elle avait franchi le seuil des 15 dollars précédemment. Les fonds d’investissement, qui avaient acheté massivement, ont liquidé leurs positions, faisant régresser l’ensemble des produits dérivés du soja. Toutefois, le rapport de l’USDA sur l’offre et la demande fait part d’un recul du stock de report de soja américain, annonçant une nouvelle hausse. Les affaires en tourteaux de soja ont été nombreuses avec la baisse, mais le marché est actuellement bloqué. Les autres tourteaux ont également fait l’objet de transactions favorisées par le recul des prix.

PROTÉAGINEUX : sans affaires

L’activité est au plus bas cette semaine. Aucune demande significative n’est décelée sur le territoire français. Les fabricants d’aliments sont très discrets. Les cotations sont stables à baissières dans ce contexte peu demandeur. Les féveroles ne génèrent pas plus d’échanges. La demande sur le port de Rouen est timide. L’Egypte ne semble plus aux achats pour le moment.

ISSUES DE MEUNERIE : Marché atone

L’activité de la meunerie est très réduite cette semaine. Le son n’est pas offert mais demandé. Les cours sont haussiers dans l’ensemble de la France.

DÉSHYDRATÉS : peu actif

Des échanges sont réalisés pour des livraisons en rapproché uniquement. Les volumes échangés sont réduits. Les cours sont reconduits en luzernes déshydratées et reculent en disponible en pulpes de betteraves.

CO-PRODUITS : marchés peu animés

Le marché de la poudre de lait recule cette semaine avec une activité limitée. Le lactosérum est reconduit nominalement, en l’absence d’échanges. En pailles et fourrages, très peu de ventes cette semaine. Le marché des PSC est assez calme. En citrus, le marché est très étroit.

En farines de poissons, les disponibilités restent faibles au niveau des principaux pays producteurs. La hausse des cours se poursuit donc mais est compensée par le raffermissement de l’euro.

PRODUITS DIVERS : semaine calme

Le marché des graines fourragères est une nouvelle fois peu actif. Quelques affaires sont rapportées en moutarde blanche. La filière de la graineterie peine à trouver ses repères dans ce contexte mondial de fermeté des prix agricoles. Le tounesol blanc est introuvable.

Comme d’habitude, le marché des légumes secs est calme, les offres étant rares. Les cours des lentilles restent fermes et les pois chiches mexicains récolte 2008 toujours offerts.

OLÉAGINEUX : variations en dents de scie sur un marché peu actif

Les prix des graines oléagineuses font le yoyo depuis le début de la semaine. Ils ont d’abord été portés par un marché de Chicago très ferme en fin de semaine dernière. Mais la place américaine s’est retournée dès lundi avec des liquidations des fonds d’investissements qui avaient massivement acheté. Les cours des produits dérivés du soja ont donc reculé entraînant dans leur sillage les graines de colza européennes. Le rapport du département américain à l’Agriculture a par ailleurs annoncé la baisse du stock de report de graines de soja ce qui devrait faire repartir les cours à la hausse. Concernant l’activité, elle a été très limitée sur le territoire hexagonal en graine de colza dont les disponibilités sont rares. En tournesol, malgré des prix acheteurs parfois très bas par rapport au marché, aucun élément actuel ne laisse supposer une baisse durable. L’offre fait défaut, très peu de transactions sont réalisées.

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