Aller au contenu principal

Les fab du nord UE tirent le marché

MAÎS : le retour des pluies a calmé un marché dont les cours restent fermes

Les pluies ont calmé la nervosité des opérateurs, mais les vendeurs ne sont guère enclins à baisser leurs prix qui restent à quelques nuances près très fermes en ancienne comme en nouvelle récolte. Pour l’instant, les fab de l’Hexagone se contentent de formulation a minima technique. À noter que la progression exponentielle des stocks européens de maïs, depuis l’arrivée des nouveaux États membres dans l’UE en mai 2004 a conduit le Commission européenne à étudier une possible modification des conditions minimales pour l’admission du maïs à l’intervention. La Ffcat et Orama s’insurgent contre ce projet et demandent que Bruxelles engage une concertation avec les professionnels (cf. notre article en page une). Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture estime la production française de maïs grain à 12,2 Mt, soit un repli de 11 % sur 2005. On notera que la récolte de maïs grain avait déja perdu 15 % en 2004, elle serait ainsi inférieure de 18 % à la moyenne quinquennale 2001-2005.

BLÉ TENDRE : malgré des prix élevés, intérêts acheteur du nord UE

En ce lendemain de « pont » du 15 août, l’activité a du mal à démarrer comme en un début de semaine. Ce sont toujours les fab du nord UE et, dans une moindre mesure ,la meunerie qui tirent le marché, malgré les prix élevés. Ce mercredi, les opérateurs restent prudents, soulignant la volatilité des cours. En effet, les récoltes tardent à se finaliser dans le nord du pays, entraînant des inquiétudes sur la quantité et la qualité des grains restant à engranger. Ainsi, les inondations subies par le Nord/Pas-de-Calais ont endommagé les cultures dont le PS aurait chuté de façon importante. Sur cette région, les moissons sont à moitié réalisées à l’intérieur des terres, et seulement à 30 % sur le littoral. Mais bien entendu, la dominante est l’interrogation sur les volumes et les qualités des récoltes dans les pays du nord de l’UE (Belgique, Pays-bas, Allemagne, Scandinavie) : un véritable suspense selon l’expression d’un courtier.

Le refus du Comité de gestion, qui s’est tenu le 10 août (le prochain ayant lieu le 31 août), d’octroyer des adjudications sur le marché libre, conjugué au déstockage en masse (230.500 t) de marchandises d’intervention en provenance des nouveaux États membres, continue d’handicaper notre potentiel à l’exportation. Et ce, d’autant, que le bas niveau des prix mondiaux est accentué par la faiblesse du dollar face à l’euro. Ainsi, on relève l’achat par l’Égypte, le 12 août, de 110.000 t de blés américain (55.000 t de “soft red winter” à 141,45 $/t fob) et canadien (55.000 t de “soft red” à 139,5 $/t fob), pour un appel d’offres portant initialement sur 60.000 t.

À noter enfin, selon l’USDA, que les blés d’hiver et de printemps américains étaient récoltés, au 13 août, respectivement à 97 et 69 % (contre 96 et 39 % il y a un an).

BLÉ DUR : sans animation

Dans l’attente du retour des acheteurs du Maghreb, on relève simplement un très mince courant à destination de l’Italie et de l’Espagne (le fob Séville se situe actuellement à 160 euro/t sur septembre-octobre).

ORGE DE MOUTURE : regain d’intérêt des fab

L’intérêt des fab pour cette céréale ne se dément pas. De ce fait, les cours de la mouture s’affermissent sur le portuaire, avec quelques ajustements sur l’intérieur en fonction de la demande.

ORGE DE BRASSERIE : fermeté virtuelle

Dans un marché des plus spéculatifs, la demande nord UE (Allemagne) conduit à un renchérissement des cours. Les opérateurs attendent d’avoir une meilleure connaissance des récoltes dans le nord de la Communauté avant de prendre position.

Dans un marché sans transactions réelles les cours montent dans le vide.

PROTÉAGINEUX : sans évolution

La semaine a été fort calme, non seulement en raison de la période estivale mais aussi avec le pont du 15 août. Dans ces conditions, les échanges ont été peu nombreux compte tenu d’une demande absente. Les prix ont peu évolué. Du côté des féveroles, l’activité n’est pas plus mirobolante, en qualité humaine comme animale. Aucune affaire n’est rapporté mais la cotation gagne 3 euros la tonne à Rouen.

TOURTEAUX : hausse en soja

Les prix progressent en tourteaux de soja, motivés par la progression de ceux du fret et des primes fob au Brésil. On peut aussi ajouter que les résultats de récolte en recul partout n’arrangent pas les choses. Les affaires ont été peu nombreuses, compte tenu de prix peu incitatifs et de besoins assez faibles en cette période estivale. Les prix des autres tourteaux évoluent peu et ne motivent pas les achats.

ISSUES DE MEUNERIE : pas d’offres

Le marché est globalement orienté à la hausse. Le cours des sons fins grimpe en flèche, du fait de l’absence d’offre pour répondre à la demande.

DÉSHYDRATÉS : retour au calme

Malgré une activité semblant reprendre du poil de la bête la semaine dernière, l’ambiance est redevenue détendue.

Très peu de transactions sont enregistrées en pulpes de betterave comme en luzernes déshydratées.

CO-PRODUITS : produits laitiers fermes

La fermeté des produits laitiers, constatée la semaine dernière, se poursuit, non du fait d’une activité débordante mais plutôt d’un climat général où l’offre fait défaut. Et encore, la plupart des opérateurs ne sont pas sur le marché, d’où une certaine crainte de la profession quant à l’approvisionnement futur. Les cours progressent donc en poudre de lait ainsi qu’en lactosérum. En PSC, les cotations du citrus et du corn gluten feed restent fermes avec peu d’affaires à noter. Les prix des corps gras sont tous inchangés sur un marché peu demandeur. Marché calme en co-produits divers où aucune variation de prix n’est constatée. Les cours sont reconduits en pailles et fourrages. Les précipitations inquiètent les producteurs qui redoutent une incidence sur la qualité des produits non récoltés. En farines de poisson, la production mondiale reste à un niveau très faible. Cette situation devrait se poursuivre dans les semaines à venir. Marché peu actif.

PRODUITS DIVERS : des disponibilités en trèfle violet très déficitaires

En graineterie, le marché de l’oisellerie est toujours aussi calme dans l’attente de la fin des récoltes. Les inquiétudes liées au climat persistent. En graines fourragères, les cours sont reconduits. Le marché devrait s’activer en fin de mois. La production de trèfles violets s’annonce déficitaire cette année, en conséquence le cours est encore à la hausse cette semaine. En légumes secs, le marché est toujours aussi calme.

OLEAGINEUX : semaine bien calme, sans variation de prix 

Les prix évoluent peu cette semaine en graines de colza comme en tournesol. Pour les premières, les rendements chuteraient de 7 q/ha soit 20 % de moins que l’année record de 2005. Par contre les surfaces ont progressé de 9 %, portées par les attentes de développement de la filière biocarburant. La production s’élèverait à 4 Mt, soit 12 % de moins qu’en 2005.

Concernant la graine de tournesol, pour laquelle l’activité n’est pas plus rayonnante, la hausse du prix des huiles est encore sans incidence sur les prix constatés dans l’Hexagone. Au sujet de la récolte à venir, selon les premières prévisions du service d’analyses du ministère de l’Agriculture, elle s’élèverait à 1,4 Mt, soit 4 % de moins qu’en 2005. Elle atteindrait ainsi son plus bas niveau depuis trente ans. Les surfaces plantées n’ayant pas diminué, cette baisse est surtout la conséquence du recul des rendements, ce dernier étant estimé à 4 %.

Les plus lus

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Graphique prix blé orge maïs France au 17 juillet 2025
Marché des céréales du 17 juillet 2025 - Le blé tire son épingle du jeu sur Euronext, soutenu par les prix mer Noire

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 juillet 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Une moissonneuse batteuse en action dans un champ de colza 2025
Moisson 2025 : une production européenne de colza proche des 20 Mt, est-ce suffisant ?

Dans l'Union européenne, la moisson est dans sa dernière ligne droite avec des rendements en colza très satisfaisants et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne