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Les exportations ont soutenu les prix

BLÉ TENDRE : reprise éphémère
Tirés par l’export, les cours se sont nettement appréciés durant la semaine. Les ventes européennes et en particulier françaises se montrent en effet dynamiques. En face, l’offre suit difficilement. Rétention en culture ? Sous-estimation des engagements ? Les opérateurs ne s’attendaient pas à avoir du mal à répondre à cette demande, toutefois parfois inattendue. La Thaïlande a notamment acheté 66.000 t de blé hexagonal, ce qui n’était plus arrivé depuis 25 ans. Notons que les offres russes et ukrainiennes sont au coude à coude avec celles de l’UE à l’international. L’origine américaine, pénalisée par le dollar, peine de son côté à trouver preneur. Le stock de report US représenterait la moitié de la production du pays et un an d’export. Les opérateurs s’attendent alors à ce que les Américains mènent une politique de prix agressive. Les prix sur l’intérieur ont suivi la hausse avec un certain décalage. Ils ont été marqués par les Fab et les meuniers. Le marché tendait à se replier, ce mercredi, avec Chicago.  

MAÏS : dynamique sur le portuaire
Le marché s’est réveillé. Le rallye haussier, imprimé notamment par le portuaire, a généré une petite activité, les opérateurs marquant les prix. Les consommateurs du nord-UE sont également aux achats.

BLÉ DUR : à nouveau bloqué
Le marché est peu animé. La fermeté du dollar est potentiellement favorable aux origines françaises. Mais, si la demande se manifeste, les vendeurs font de la résistance et les échanges sont faibles.

ORGE DE MOUTURE : sans ambiance
La fermeté observée en blé a profité à l’orge fourragère. Le marché est toujours délaissé par la nutrition animale qui ne procède qu’à de petits achats de compléments. L’intervention absorbe des volumes mais les produits ne sont pas toujours admissibles.

ORGES DE BRASSERIE : intérêt pour les variétés d’hiver
Les acheteurs du négoce et de l’industrie se manifestent sur ce marché. Elément nouveau, ils s’intéressent aux variétés d’hiver sur la campagne 2010/11. Des affaires se traitent donc en hiver et printemps sur des prix sans grand changement. Les opérateurs restent attentifs au déroulement des semis en Scandinavie et Allemagne.

AVOINE / TRITICALE : éteint
Le marché de l’avoine noire est reconduit. Les affaires sont limitées. En triticale, le marché n’est quasiment plus offert.

FRETS : peu actif
Les transactions se font au coup par coup sur le marché des frets fluviaux. Les opérateurs rapportent une ambiance pesante, en l’absence de demande soutenue.

TOURTEAUX : peu actif
Les prix des tourteaux de soja sont fermes sur le rapproché, faute de disponibilités, mais se détendent sur l’éloigné, sous la pression de l’arrivée de la récolte brésilienne. Les échanges sont peu nombreux dans ce contexte. La tendance est valable pour l’ensemble des tourteaux.

PROTÉAGINEUX : rien de neuf
Les affaires restent rares sur le marché du pois fourrager. Les cours évoluent peu. Certains pois jaunes, produits pour le marché indien, pourraient être revendus à l’alimentation animale en France en raison d’une qualité insuffisante.

ISSUES DE MEUNERIE : plongeon des sons fins
Les cours des sons fins, qui ne trouvent pas preneurs, se sont effondrés cette semaine, perdant plus de 16 euros sur la région parisienne! Les pellets sont peu offerts, ce qui leur permet de résister à la faible demande.

DÉSHYDRATÉS : peu d’affaires
Le marché des pulpes de betteraves et des luzernes est resté calme cette semaine. Seules quelques affaires se sont traitées sur du disponible et pour des volumes limités. L’arrivée de la mise à l’herbe pour les animaux d’élevage, réduit d’autant les opportunités de marché. Les problèmes de trésoreries que rencontrent les éleveurs ne les incitent pas à acheter.

CO-PRODUITS : moins actif en produits laitiers
La poudre de lait recule cette semaine sur un marché peu actif. Le lactosérum reconduit ses prix sans générer beaucoup de transactions.
Les cours des PSC ont remonté sur le disponible afin de s’harmoniser avec les prix affichés sur les longueurs qui se replient légèrement. Les protéines végétales ne décrochent pas, mais le retour des animaux en prairies devrait modérer les consommations.
En pailles et fourrages, les cours sont inchangés sur un marché calme.

PRODUITS DIVERS: activité limitée
Le marché de la graineterie reste sur une activité limitée cette semaine. Les prix se reprennent dans le sillage du marché à terme incitant les vendeurs à pratiquer la rétention. De plus, les acheteurs refusent de payer la hausse pour le moment.
En semences fourragères, les affaires se sont traitées en-dessous des prix affichés. Les utilisateurs continuent à acheter au plus juste en raison d’un manque de trésorerie ce qui ne permet pas au marché de redémarrer pour le moment. La Fédération internationale des semenciers (FIS) qui aura lieu fin mai à Calgary permettra d’y voir plus clair et peut être de relancer les échanges.
En légumes secs, le marché est resté calme, et les pois chiches d’Inde fermes.

OLÉAGINEUX : progression des cours sur un marché un peu plus tendu 
Les cours du colza se sont raffermis cette semaine en sympathie avec les cours du pétrole, dont le prix oscille toujours au-dessus des 80$ le baril. De plus, le marché des oléagineux a gagné en tension en raison de la grève des dockers touchant actuellement le port argentin de Rosario, et de difficultés d’acheminement des productions de soja brésiliennes depuis l’intérieur du pays vers les places portuaires. Le colza suit la tendance haussière de son homologue américain, malgré un marché toujours assez peu actif. Les cours de la graine européenne ont de plus profité de prévisions pessimistes de récoltes en Ukraine en raison d’un hiver rigoureux. Ainsi quelques retards au niveau de l’arrivée des disponibilités ukrainiennes sur le marché sont à prévoir, ce qui pourrait profiter aux origines européennes.
Les cours du tournesol sont restés sur une tendance haussière en raison d’une bonne tenue des cours des huiles au niveau mondial et d’une offre internationale moins importante que prévue.

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