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Les exportations françaises piétinent

Blé tendre : peu d’affaires
A l’export, les blés français, qui non pas été retenus lors des deux derniers appels d’offres de l’Egypte, se heurtent sur cette destination à l’évolution du cahier des charges. Pas pour des questions de qualité, mais de logistique. Dans une optique de traçabilité, Le Caire, qui commande par tranches de 60.000 t, exige désormais que le total soit chargé en une seule fois. Ce que les pays de la mer Noire sont à même de faire, mais pose problème en France. Les représentants de l’Hexagone devraient rencontrer les responsables égyptiens pour tenter de « faire évoluer le cahier des charges d’une obligation de moyen à une obligation de résultat », a indiqué Christian Vanier directeur animation des filières de FranceAgriMer, le 9 octobre lors du Conseil spécialisé céréales. Les ventes européennes s’avèrent peu dynamiques d’une manière générale. Sur l’intérieur, le marché est des plus calmes à l’approche des fêtes et en période d’AG des coopératives. Les Fab procèdent à de petits achats de complément sur la fin d’année. Quelques affaires se traitent en blé meunier. Sur la 2010/11, on s’approche des 130 €/t. L’atteinte de ce seuil pourrait relancer les échanges. 

MAÏS : quelques transactions
Quelques petits compléments de la nutrition animale, en particulier du nord de l’UE, sont toujours rapportés sur ce marché. On note également de petites affaires sur la façade Atlantique. Le maïs n’est cependant pas des plus compétitifs. Les prix ont cédé du terrain.

ORGE DE MOUTURE : très calme
Le marché de l’orge est très peu sollicité. On note cependant de petits ajustements de couverture des Fab. Les mises à l’intervention se poursuivent, sur un rythme conforme aux anticipations réalisées par FranceAgriMer. Les cours sont stables à baissiers, dans le sillage des autres céréales.

ORGE DE BRASSERIE : peu d’échanges
Les opérateurs rapportent un peu plus d’intérêt sur la récolte 2009. Les problèmes qualitatifs rencontrés sur les orges australiennes et sud-américaines pourraient profiter à l’offre française. Compte tenu du fort différentiel qui existe entre les prix de 2009/10 et 2010/11, il est difficile de situer le niveau des prix, en particulier pour des reports, sur l’intercampagne.

BLÉ DUR : RAS
L’activité est toujours extrêmement limitée sur l’ensemble du territoire français. Les cours évoluent peu dans un contexte de demande inexistante.

TOURTEAUX : repli général
Le marché des tourteaux recule, tout produit confondu. Ce retrait a permis aux fabricants d’aliments de passer aux achats pour des livraisons en disponible, et après le mois de mai, les prix étant très compétitifs. On ne rapporte pas de nouveauté en tourteau de lin. Les opérateurs restent dans l’attente du chargement test qui devrait arriver en janvier prochain.

PROTÉAGINEUX : marchés inactifs
Le marché du pois fourrager est très délaissé. Les cours sont stables. Le marché des féveroles reconduit également ses prix. Du côté des récoltes, la production 2009 de féveroles serait estimée à 435.000t selon l’Unip. Dans l’ensemble elle serait bien adaptée à l’alimentation animale, mais la présence de lots splittés et tachés altèrerait la qualité visuelle pour le débouché alimentation humaine à l’export. Un critère qui ne sera pas à négliger lors du tri des lots.

ISSUES DE MEUNERIE : maintien de la demande en remoulages
L’offre en sons fins et pellets est un peu plus présente, mais la demande ne suit pas. Les remoulages restent recherchés, ce qui explique la petite pointe de fermeté.

DÉSHYDRATÉS : pas d’évolution
Le marché des pulpes de betteraves et des luzernes déshydratées reste très peu actif. Les fabricants d’aliment du bétail reportent leurs achats.

CO-PRODUITS : inactif en produits laitiers sur le disponible
Le marché des produits laitiers reconduit tous ses prix cette semaine en l’absence totale d’activité. En poudre de lait comme en lactosérum, aucune affaire ne se traite en disponible. Des livraisons pour janvier ont fait l’objet de contrats sur des niveaux proches de 1.900 €/t en poudre de lait.
Les PSC voient leurs cours se raffermir légèrement cette semaine en sympathie avec la hausse observée sur le complexe des protéines végétales. Les usines tournenet au ralenti, et l’offre serait absente jusqu’en janvier. Avec des consommations qui redécollent légèrement le marché gagne en tension. Les cours des pailles et fourrages sont reconduits cette semaine sur un marché qui reste calme. Cependant, quelques prises de contacts sont effectuées par des utilisateurs voyant les besoins arrivés. Certains anticipent et achètent de la qualité à 5 euros de plus.

PRODUITS DIVERS : peu d’affaires sur ces marchés
En graineterie le marché est arrêté, malgré le froid qui commence à sévir.
Le marché des semences fourragères est à l’arrêt mais les stocks sont au plus bas chez les distributeurs. Des soucis logistiques sont à prévoir lorsqu’ils reviendront aux achats.
En légumes secs, le prix des lentilles se stabilise et le marché reste calme.

OLÉAGINEUX : repli du colza, mais raffermissement du tournesol 
Les cours du colza perdent un peu de terrain cette semaine en sympathie avec les cours du pétrole, aux alentours des 73 $ le baril à New York. Ceci entraîne une baisse de l’intérêt pour les débouchés énergétiques de la culture. On observe de plus, un léger repli de la fève de soja pour laquelle la demande chinoise ne permet plus de maintenir les cours à la hausse. Un raffermissement du dollar a aussi tendance à freiner les exportations américaines de soja et à influer négativement sur les cours. Le colza suit la tendance baissière de l’oléagineux américain sur un marché européen resté relativement calme. Les producteurs pratiquent la rétention et ne souhaitent pas se présenter sur le marché à ces niveaux de prix.
Les cours du tournesol progressent cette semaine toujours soutenus par une demande turque bien présente suite à l’interdiction des OGM par le pays. L’Europe voit donc son approvisionnement ukrainien se réduire et le marché se tendre.

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