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Blé tendre
Les exportations françaises 2018/2019 projetées à 15,9 Mt

L’Hexagone devrait privilégier une stratégie de reprise de ses parts de marché, plutôt que chercher de nouvelles destinations, selon le cabinet d’analyse Agritel.

© Sénalia

La qualité des blés tendres français permettra « de rentrer dans le cahier des charges de l’Algérie », confirme Alexandre Boy, analyste d’Agritel. Mais les volumes récoltés cette année (34,17 Mt), jugés décevants par la société de conseil, ne suffiront pas à conquérir de nouveaux débouchés. Agritel s’attend donc à des exportations hexagonales à 15,9 Mt pour 2018/2019, contre 17,3 Mt en 2017/2018.

Les exportateurs français vont assurer l’approvisionnement des clients traditionnels : l’Algérie, l’Afrique de l’Ouest, le Maroc et Cuba, projette Agritel. « Juillet a été un mois calme, avec seulement 0,6 Mt expédiées. Mais le mois d’août a été très dynamique, avec environ 0,9 Mt exportées. On peut s’attendre à de bons chiffres pour septembre », explique Alexandre Boy. Ce dernier rappelle que l’Algérie, traditionnellement importatrice de 0,5 Mt/mois, achète actuellement à un rythme de 0,65-0,7 Mt/mois, d’origine essentiellement française. L’Argentine devrait disposer de volumes record cette année, mais les moissons ne débuteront pas avant octobre, laissant une fenêtre pour la France.

Agritel ne voit pas l’Hexagone rééditer la performance de 2017/2018 sur l’Arabie saoudite, où elle y avait expédié sept à huit bateaux. « La France pourrait charger quelques navires sur l’Arabie saoudite et/ou l’Égypte mais, faute de volume, elle ne pourra pas faire mieux que l’an dernier, indique Alexandre Boy. Les États-Unis, disposant d’importants stocks et d’une bonne qualité par rapport à l’an dernier, devraient approvisionner les Saoudiens. »

Des prix qui devraient continuer de renchérir

Si la situation est moins tendue qu’en 2007/2008, la tendance haussière des prix devrait se poursuivre sur le marché du blé tendre, d’après Agritel. « La récolte au Canada a débuté. La sécheresse frappe le pays, et les premiers rendements sont décevants, ce qui n’a pas encore été intégré par le marché », prévient Alexandre Boy. Et la demande mondiale ne devrait guère régresser. « Le potentiel de hausse est toutefois limité par les positions des fonds, très acheteurs actuellement », tempère-t-il.

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