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Les derniers lots s’échangent sur la récolte 2011

BLÉ TENDRE : petits achats de compléments sur l’ancienne récolte 
L’activité a nettement ralenti depuis une petite semaine. Les opérateurs rapportent ainsi une ambiance de fin de campagne. Les acheteurs sont globalement peu présents. Les fabricants d’aliments du bétail se manifestent néanmoins localement pour des ajustements de couverture sur la fin de campagne. Les affaires ne concernent que de petits volumes, traités à des prix assez variables selon l’urgence de la couverture de l’industriel. Les meuniers achètent également de petits tonnages avant la fin de la campagne, pour être sûrs d’assurer la jointure avec la prochaine. Les vendeurs sont pour leur part bien engagés. L’enjeu est désormais essentiellement logistique, les organismes stockeurs cherchant à vider les silos avant l’arrivée des moissons.
Pour la campagne 2012/2013, l’attentisme est de rigueur à l’approche de la récolte. Les meuniers seraient au marché. La place rouennaise s’anime pour sa part de quelques affaires. La demande à l’export n’étant pas des plus soutenues, le niveau des primes tend à s’y réduire. La perspective de bons rendements, donc de moindres teneurs en protéines, dans certaines régions conduit les vendeurs à s’engager sur les blés fourragers. Toujours du côté des fondamentaux, les pluies en Russie, Ukraine et Australie ont permis une détente des cours. Par ailleurs, la mauvaise forme de l’économie européenne continue de miner le marché qui se laisse aussi influencer par l’évolution de l’euro.

MAÏS : activité peu dynamique
Sur l’ancienne campagne, peu d’affaires se traitent sur le marché du maïs sur l’intérieur comme sur le portuaire. Seuls quelques achats de compléments animent le marché.
Sur le Rhin, les cours tendent à se replier en raison d’offres agressives en Caf Hollande. Mais les amidonniers auraient quelques besoins à couvrir sur les mois d’été. Les utilisateurs seraient davantage preneurs sur juillet-septembre. Les cours ont cédé un peu de terrain sur la semaine.

BLÉ DUR : le marché est toujours assez peu sollicité
Le marché est globalement calme et baissier. En ancienne récolte, les acheteurs seraient présents. Ils ne se manifestent en revanche pas sur la nouvelle campagne.

ORGE DE MOUTURE : matière première concurrentielle
Quelques affaires se traiteraient localement en nouvelle récolte, à destination des fabricants d’aliments du bétail comme du portuaire, à la faveur de la baisse des prix. L’orge est en effet bien plus compétitive que le blé en formulation sur la campagne 2012/2013. Des volumes ressortent localement sur l’AR.

ORGE DE BRASSERIE : un peu plus animé
Sans être très dynamique, le marché en orge de printemps 2012 est un peu plus animé que la semaine dernière, où l’activité était au plus bas. Les primes par rapport aux orges fourragères s’étant quelque peu étoffées, passant d’une quinzaine à une vingtaine d’euros, les vendeurs sont plus disposés à s’engager. La récolte 2011 n’est plus demandée. Les problèmes de qualité restent évidemment d’actualité. A noter par ailleurs que la Moselle va, comme chaque année, fermer en fin de semaine pour travaux.

FRETS : sans vague
A l’image des échanges céréaliers de ces dernières semaines, l’activité est calme a destination du port de Rouen. L’approvisionnement du nord de l’Union européenne ne suscite pas plus de trafic.

TOURTEAUX : prix toujours élevés
Il se fait quelques affaires sur le rapproché en tourteaux de soja et de colza. Malgré un petit recul sur le soja, les prix restent très élevés, en particulier sur les échéances à long terme, ce qui limite les échanges.

PROTÉAGINEUX : baissier en NR
Les cours des pois protéagineux et des féveroles évoluent sur un marché étroit. Ils fléchissent quelque peu sur la nouvelle campagne.
La récolte 2012 devrait permettre une reprise de l’activité. Le niveau de prix des pois en fait un bon produit de substitution des tourteaux de soja.

ISSUES DE MEUNERIE : petit tassement des sons fins
Sur le marché de Paris, les prix du remoulage demi-blanc et de la farine basse n’enregistrent pas de variation, tandis que les sons fins se replient nettement. Les cours en province suivent la même tendance. Le marché est étroit, avec de faibles volumes échangés. Les vendeurs comme les acheteurs sont peu présents. Dans le Sud-Est, la situation devrait bientôt évoluer.

DÉSHYDRATÉS : très calme
En ancienne récolte, les prix des luzernes et des pulpes de betterave n’enregistrent pas de variation. Sur la nouvelle campagne, les pulpes de betteraves renchérissent légèrement. Le marché est atone.

COPRODUITS : ferme en produits laitiers
La cotation de la poudre de lait progresse fortement cette semaine sur fond d’offre réduite et d’une demande plus soutenue. L’intérêt des vendeurs pour le marché de la poudre de lait humaine explique en partie cette tension. En lactosérum, le marché est également plus ferme. Les cotations des deux produits étaient nominales, étant donné l’écart important entre les positions vendeurs et acheteurs. Les prix des drêches sont stables à haussiers en blé, tandis qu’ils suivent plutôt une tendance baissière en maïs. L’intérêt des acheteurs se réveille. En PSC, les cours régressent. Il y a peu de demande, donc peu d’affaires. Les cours des pailles et fourrages sont incotés, voire reconduits. En raison du climat doux, et de la saison, il ne se fait aucune transaction, même en nouvelle récolte. Les animaux sont dehors. Selon le Bureau Commun des Pailles et Fourrages, la récolte 2012 de pailles s’annonce plus faible dans un certain nombre de régions en raison du gel de cet hiver. En revanche, la production d’herbe devrait être bien meilleure que l’an passé.

PRODUITS DIVERS : ferme en farines de poissons
Le marché de la graineterie poursuit un schéma de réapprovisionnement classique. Les opérateurs restent dans l’attente des nouvelles récoltes. En farines de poissons, le mouvement de fermeté se poursuit (+20 €/t), accentué par l’arrêt des pêches décidé au sud du Chili jusqu’au 20 août.

OLÉAGINEUX : la baisse du prix du pétrolé tire les cours vers le bas 
Les prix du complexe oléagineux ont cédé du terrain dans le sillage du pétrole. Le baril a atteint des niveaux plus vus depuis huit mois, à presque 83 $ vendredi 1er juin. Sur la semaine du 18 au 24 mai, les ventes US de soja ont chuté de 114.600 t à 29.100 t, notamment suite à la baisse de la demande chinoise. 94 % des semis US ont été réalisés, et 79 % des cultures sont sorties du sol. 65 % des semis sont jugés bons à excellents alors que les opérateurs s’attendaient à 69 %. En France, les faibles marges de trituration du colza entrainent une rareté des acheteurs, ce qui plombe les cours. Les prix du tournesol perdent quant à eux 5 €/t, sur un marché peu animé. De leur côté, les fondamentaux restent haussiers. Selon Oilworld, la récolte européenne 2011/2012 ne serait que de 18,1 Mt. La production de soja brésilienne a été revue à la baisse à 66,37 Mt contre 66,68 Mt le mois précédent, tandis que celle d’Argentine est estimée à 39,9 Mt. Dans ce contexte de régression des productions sud-américaines, les exportations US de soja pourraient atteindre 33,5 Mt de septembre 2012 à février 2013, contre 24,2 Mt l’année dernière sur la même période. 

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