BLÉ TENDRE
Les cours poursuivent leur recul sur le marché des céréales françaises face à l'abondance mondiale
Les cours du blé tendre affichent un nouveau recul cette semaine, sur fond de volumes mondiaux importants. En france, le marché est particulièrement difficile à évaluer pour les opérateurs, tant la qualité est hétérogène. Les courtiers parlent « d'un marché à 10 vitesses » pour le seul débouché meunier. « On fait du sur-mesure sur tous les contrats », confie un courtier. Les échanges sont donc assez limités, mais des affaires se traitent tout de même localement. L'absence d'opérateurs encore en vacances réduit également le volume d'affaires.
Sur le marché de l'export, les problèmes de qualité de la récolte 2014 suscitent beaucoup d'interrogations. Les temps de chute d'Hagberg étant bien entammé dans certaines régions, du fait de la germination des grains, les débouchés égyptien et algérien seront plus difficiles à approvisionner cette année. À noter que 3.000 t d'origine britannique ont été réceptionnées au port de Dunkerque. À Rouen ce sont 4.000 t de blé anglais et 27.500 t d'origine lithuanienne à fort taux de protéines qui étaient déchargées sur le port cette semaine. Du jamais vu sur le marché français, qui illustre la piètre qualité de cette récolte 2014. Lors de la campagne 2010/2011, un total de 22.600 t avaient été importées pour faire face à une mauvaise moisson. Ces importations auraient pour but d'améliorer la qualité des lots de blés hexagonaux destinées à honorer des contrats déjà passés pour l'exportation. Une situation à relativiser toutefois, puisque deux bateaux de 5.000 t de blés meuniers seraient prêts à partir vers l'industrie meunière du Royaume-Uni.