Politique agricole
Les Assises de l’agriculture s’appuieront sur le Conseil supérieur d’orientation
L’entrevue de J. M. Lemétayer et M. Barnier a été l’occasion de préciser le devenir les assises de l’agriculture et le Grenelle de l’environnement
La première rencontre le 3 juillet entre Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, et Michel Barnier, ministre de l’Agriculture a permis aux deux hommes de faire un large tour d’horizon des nombreux « rendez-vous importants » concernant le secteur agricole. Cette « relation franche et constructive », selon la formule du Michel Barnier, passera notamment par un « travail en commun sur le bilan de santé de la PAC » lors des assises de l’agriculture. Celles-ci s’appuieront sur les organisations membres du CSO (Conseil supérieur d’orientation de l’agriculture). Le calendrier agricole s’annonce chargé dans les mois qui viennent. En premier lieu : l’or-ganisation des assises de l’Agriculture, proposées par l’éphémère ministre de l’Agriculture Christine Lagarde et reprises par son successeur Michel Barnier. Objectif : préparer le bilan de santé de la Pac voulu par la Commission européenne pour 2008. Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, souhaite l’élargir « au développement de la valeur ajoutée en agriculture ».
Le Conseil supérieur d’orientation participera aux Assises
« Nous attendons le document de la commissaire Mariann Fischer Boel pour octobre-novembre », rappelle le leader de la FNSEA, qui se dit « prêt à faire des propositions ». Les questions à aborder concernent la gestion des aides, le découplage, la gestion des crises, les organisations de marché, les revenus agricoles, la promotion des produits, le foncier… Le prochain rapport d’orientation de la FNSEA pour son congrès de mars 2008 à Nantes s’intéressera, dans ce contexte, au « développement économique des filières, aux relations entre l’agriculture et la grande distribution ainsi qu’à l’emploi, à la politique des prix et la régulation de l’offre… ». La mise en place des assises de l’agriculture devrait s’appuyer sur le CSO (Conseil supérieur d’orientation) en mettant en place des groupes thématiques.
L’agriculture au Grenelle de l’environnement
Quant au Grenelle de l’environnement, Jean-Michel Lemétayer a indiqué que la profession agricole sera présente dans les six groupes de travail. « Beaucoup de sujets sont transversaux », a-t-il expliqué.
Une entrevue a été sollicitée auprès du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo. « Nous serons les porte-parole d’une agriculture responsable », plaide Jean-Michel Lemétayer.
Le dossier sur les nitrates bretons ne doit pas parasiter les débats du Grenelle. « Si on réduit le Grenelle à un débat sur les bassins versants bretons et le lobby agricole, on ira à un échec », prévient le président de la FNSEA. Sur ce délicat dossier, Jean-Michel Lemétayer espère encore que Bruxelles acceptera un plan français. « Il faut faire en sorte que les mesures proposées soient comprises et supportables par les producteurs bretons », souligne le président de la FNSEA. « N’oublions pas que cela implique des diminutions de potentiel de production », a-t-il conclu.
Au chapitre de l’OCM vin, alors que la Commission européenne devait adopter la réforme de l’OCM du marché du vin le 4 juillet, le leader de la FNSEA a rappelé au ministre que ce plan était « beaucoup trop libéral ». Concernant les débats sur l’organisation mondiale du commerce, Jean-Michel Lemétayer estime qu’il vaut mieux qu’il n’y ait pas d’accord à ce stade des négociations, « tellement mal engagées ».