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Légère détente sur le marché céréalier

BLÉ TENDRE : les fortes pluies en France inquiètent sur la qualité

Tout comme la semaine passée, on assiste à un marché ancienne récolte qui se liquide, sur des cours qui évoluent assez irrégulièrement, mais qui tendent à se replier. Situation bloquée en nouvelle campagne sur le physique, avec le phénomène des pluies soutenues en France et en Europe du Nord, qui ont freiné les ardeurs des acheteurs, plus rassurés. Les vendeurs, de leur côté, ne sont pas non plus très pressés d’être actifs au marché. D’autant que la bulle Euronext s’est dégonflée.

Le contexte international balance entre le long épisode pluvieux en Europe de l’Ouest et la situation toujours tendue en Europe de l’Est. Le marché mondial se détend malgré tout en ce milieu de semaine, avec des nouvelles tout de même plus rassurantes pour la récolte ukrainienne, même si la production devrait fortement baisser. L’inquiétude subsiste encore sur l’Europe de l’Est. Malgré des pluies qui devraient arriver, le potentiel de production serait déjà atteint.

BLÉ DUR : marché bloqué

Les stocks s’épuisent en ancienne récolte. On a, semble-t-il, liquidé les dernières offres sur l’Italie, le Maghreb et la Turquie. En nouvelle campagne, les inquiétudes portent maintenant sur les fortes pluies qui se sont abattues dans le Sud-Ouest et en Centre-Atlantique, alors que l’attentisme demeure dans le Sud-Est. Le marché est donc bloqué dans l’attente des premiers résultats de la récolte.

ORGE DE MOUTURE : hausse en NR

Alors que la vieille récolte s’épuise, la nouvelle campagne poursuit sa progression, soutenue par quelques achats de compléments de la part des fabricants d’aliments du bétail.

ORGE DE BRASSERIE : détente

Les pluies ont légèrement détendu le marché nouvelle campagne, très ferme jusqu’alors. Rassurés par les pluies, les opérateurs s’interrogent tout de même sur le fait qu’elles ne soient arrivées trop tard… Les malteurs de leur côté, sont couverts pour l’instant, d’autant plus qu’ils s’attendent à une récolte qui sera plus précoce que l’an dernier.

MAÏS : fermeté sur l’AR

En ancienne récolte, très nette fermeté dans le Sud-Ouest en portuaire et sur l’Espagne. La nouvelle campagne reste encore sans intérêt, d’autant que les opérateurs sont plutôt rassurés par les pluies de la fin mai. Les cours progressent également en sympathie avec le contexte général céréalier.

FRETS : premier repli des cours

Après des semaines de hausses, où les frets maritimes pour le transport des marchandises dites “sèches” (cf. p. 4) ont atteint records sur records, on enregistre enfin une baisse… L’indice BDI (Baltic Dry Index) s’est replié tout au long de la semaine passée et depuis le 15 mai, date à laquelle il avait touché un plus haut depuis 1985. Le Baltic Panamax Index (BPI) s’était déjà replié à la fin de la semaine précédente et a poursuivi cette tendance par la suite. Les deux indices sont désormais revenus à leurs niveaux de la fin avril.

BLÉ DUR MONDIAL: marché étroit

Selon le CIC, le marché mondial du blé dur est resté étroit tout au long du mois de mai, les prix nord-américain perdant un peu de terrain. Aux États-Unis, les cotations à l’exportation Grands Lacs ont perdu environ 4 $, à 225 $/t fob. Les bonnes conditions météo ont donné un bon départ au cycle de végétation 2007 pour le blé dur dans les Plaines septentrionales des États-Unis et les Prairies du Canada. Les exportations canadiennes ont été soutenues en mai, les ventes cumulées atteignant 3,4 Mt, en hausse d’environ 13 % sur la campagne précédente, principalement du fait d’un accroissement des expéditions aux États-Unis, à l’Amérique du Sud et à l’Afrique du Nord. La précarité des disponibilités de fin de campagne bride les ventes de blé dur américain, ses engagements cumulés à l’exportation n'augmentant que de 28.000 t par rapport au mois dernier, pour passer à 835.000 t.

TOURTEAUX : baisse technique en soja

L’activité a été assez limitée en raison d’un nouveau jour férié en début de semaine. En soja, on observe une orientation baissière, accompagnant le recul du produit sur le marché américain. En colza et tournesol, les prix sont plus stables, dans un marché limité en affaires. Les besoins pour l’alimentation animale sont nettement plus mesurés, le bétail étant sorti.

PROTÉAGINEUX : épuisement

Le marché est caractérisé par un épuisement des disponibilités. En face, la demande des fab est quasi éteinte, les prix restant à des niveaux élevés. Les besoins se concentrent sur le portuaire. En nouvelle récolte, les vendeurs sont rares et attentistes, sachant que les tonnages sont attendus en forte baisse.

ISSUES DE MEUNERIE : sans accoups

Le début de mois de juin devrait permettre de sortir des difficultés logistiques. Les offres sont mesurées, mais la demande l’est également, ce qui a tendance à peser sur les cours des sons. Les produits blancs restent en revanche assez demandés.

DÉSHYDRATÉS : très difficile en pulpes

On constate toujours une extrême étroitesse du marché en pulpes. On a pu relever cette semaine des importations d’origine égyptienne sur Port La Nouvelle, ce qui montre toute la difficulté du marché (à titre indicatif : 210 €/t sur la première quinzaine de juin). En luzerne, le marché est un peu revendeur.

CO-PRODUITS : très peu d’affaires

En produits laitiers, il est très difficile cette semaine d’établir des cotations, les affaires ayant été quasiment inexistantes sur le rapproché. La tendance est plutôt baissière en lactoserum, suivant notamment la baisse aux Pays-Bas, mais très peu de transactions ont été réalisées. La poudre de lait résiste mieux, et elle est nominalement reconduite. En PSC, la fermeté persiste, dans la mouvance actuelle des marchés céréaliers mondiaux. Mais les affaires continuent à se faire au compte gouttes, au vu de la pauvreté des offres. En pailles et fourrages, les cours sont reconduits, sans trop d’affaires. En corps gras animaux, les cours sont inchangés. Les affaires sont calmes sur la fin mai.

PRODUITS DIVERS : stable à haussier

En graines fourragères, quelques affaires ont été traitées. Les cours semblent suivre la tendance générale haussière des marchés, surtout sur les produits en quantité limitée. En graineterie, le contexte se prête volontiers à la hausse. Peu d’offres, rares vendeurs... tout incite à la prudence. En farines de poisson, les cours sont reconduits, le marché étant plus calme. Les pêches au Pérou se réalisent en fonction des quotas prévus. En légumes secs, difficile d’établir une cotation en pois chiches indiens. Le marché varie d’un jour à l’autre, mais la tendance est plutôt baissière. Pour le reste, c’est très calme, en raison de la convention annuelle sur les légumes secs qui se déroule cette année à Marseille.

OLÉAGINEUX : les graines de colza profitent de la tendance haussière des huiles

Le marché reste très ferme sur les huiles alimentaires, et cette hausse est entretenue par une forte demande mondiale, notamment asiatique. La demande énergétique contribue à accentuer cette tendance et les opérateurs craignent un recul prononcé des stocks. Les cours ont ainsi nettement grimpé sur les huiles de colza et tournesol.

Les prix des graines de colza et tournesol en particulier ont été bien soutenus par la flambée des huiles végétales. Pourtant, sur le marché français les transactions sur la graine de colza ont été assez limitées au sortir du long week-end de la Pentecôte. Les incertitudes demeurent aussi avec la perspective d’une forte hausse de la production de graines dans l’UE et en Ukraine, où les surfaces ont presque doublé. Les graines de tournesol sont également portée par l’augmentation de l’huile. Cette orientation pourrait se poursuivre avec la perspective d’un recul des surfaces françaises et de la sécheresse qui sévit chez le concurrent ukrainien.

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