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Le sorgho s’intègre bien dans les champs, selon Arvalis

L’Institut du végétal relève la bonne tenue de la céréale alternative, économe en eau et en intrants, poussée par les producteurs de maïs.

« Le prix d’intérêt du sorgho (différence entre le coût de production d’une culture et les aides apportées au producteur, ndlr) devrait être à la moyenne des trois ans et proche, voire inférieur au prix du marché, donc dégager des marges supérieures au tournesol. », a souligné Yannick Carel, ingénieur chez Arvalis, à l’occasion de la présentation des trophées du sorgho 2017 par Semences de Provence, le 17 novembre à Paris. « Vu la baisse des cours du tournesol et les bons résultats techniques du sorgho en 2017 (avec des rendements supérieurs à 65 q/ha), pour 2018 des producteurs pourraient faire des arbitrages à l’avantage du sorgho dans le Sud ouest et l’Ouest », prévoit Yannick Carel.

Une culture économe, qui rapporte… et importée !

Pour David Vincent, lauréat primé par Semences de Provence, « le sorgho est une culture rentable ». Il produit du sorgho dans l’Indre-et-Loire depuis quinze ans sur 50 ha en Touraine, atteignant 81 q/ha sans irriguer. Les surfaces dédiées au sorgho qui augmentent à nouveau dans l’Union européenne témoignent aussi d’un regain d’intérêt des producteurs : elles atteignent désormais 130 000 ha, donnant 740 000 t (+8 % sur 2016). Cela n’empêche pas jusqu’ici l’UE d’importer un cinquième de ses besoins en sorgho graine de pays tiers (Ukraine, Soudan, Russie…), à hauteur de 160 000 t. Mais en échanges intra-européens, la France dispose de débouchés. Elle réalise 80 % des volumes exportés au sein de l’UE, avec l’Espagne comme client privilégié, demandeur d’environ 50 000 t. C’est pourquoi il conviendrait que la ressource soit constante, puisque le besoin existe pour cette graminée.
Aux champs, si l’Occitanie a les plus vastes surfaces semées en sorgho en France, c’est dans le Cher que la place faite au sorgho a progressé le plus sur les cinq dernières années. Les meilleurs rendements moyens se font en Maine-et-Loire, dans l'Ain et la Drôme (de 69 à 65 q/ha).

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