Complexe oléagineux
Le retrait des cours du pétrole et l’abondance de l’offre en soja pèsent sur le colza
Les cotations du colza ont finalement reculé d’une semaine sur l’autre en récolte 2017. Comme pour le blé tendre, le début de la semaine 18 a été marqué du sceau de la hausse des prix, boostés par la fermeté de ceux du soja sur Chicago et des huiles. Le froid et surtout les précipitations aux États-Unis ont fait déborder le Mississippi, engendrant des inondations de certaines parcelles de soja. Des analystes signalent que certains pays pétroliers ont augmenté leur production malgré l’accord de Vienne l’an dernier, dont les Émirats arabes unis et l’Angola. Ensuite, l’Observatoire des cultures de la FAO (Amis) a révisé à la hausse la production mondiale de soja sur 2017/2018 de 3,5 Mt entre avril et mai, à 346,1 Mt, suite aux bonnes récoltes au Brésil et en Bolivie. Les réserves globales progressent de 2,2 Mt sur la même période, à 50 Mt. En France, les récentes précipitations ont quelque peu rassuré le marché. Néanmoins, les craintes persistent. Du côté des échanges, le marché est toujours aussi calme, pour les mêmes raisons énoncées depuis plusieurs semaines : incertitudes concernant la future collecte française de colza, écart de prix important entre les récoltes 2016 et 2017. Notons une forte baisse des cours en Fob Moselle récolte 2016, pour des raisons techniques (réduction de l’écart entre les deux campagnes). Les cotations sur la récolte 2016 disparaissent peu à peu, en cette période de soudure de campagne. En tournesol, l’activité n’est pas plus dynamique sur les places hexagonales. Des dégâts d’oiseaux sont rapportés, sans conséquence sur les prix pour le moment. En tourteaux, le soja, bien que haussier, continue d’attirer les acheteurs. En colza, le marché est bien plus tranquille, malgré la baisse des cours. Les affaires ne sont pas non plus légion en tournesol, dont les cours sont stables. On note toutefois de petits achats en low pro sur la Bretagne.