jeudi 4 avril 2013
Le repli enregistré en soja entraîne les autres produits oléagineux à la baisse
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza ont reculé à l’image de la graine US, mais dans une moindre mesure. En effet, la parité euro/dollar, la bonne activité en huiles, le retard des semis canadiens, mais surtout les mauvaises conditions climatiques sur l’Europe ont modéré les mouvements baissiers. Si en France les températures remontent, elles restent inférieures à la moyenne des autres années dans le sud-ouest du territoire, ce qui a entraîné un ralentissement du développement des cultures selon le Cétiom. Mais le stade début de floraison des colzas est entrain de se généraliser. L’hétérogénéité des colzas en terme de potentiel peut être due à des levées disparates et tardives et des interventions difficiles dans les parcelles suite aux conditions très humides depuis décembre 2012. Les prix du soja se sont dégradés, la situation portuaire du Brésil semblant s’améliorer. De plus, les opérateurs misent sur une baisse de la demande aux Etats-Unis, comme en Chine. Sur le mois de mars, le Brésil a exporté 3,54 Mt de soja, contre 959.600 t en février mais 4,24 Mt en mars 2012. Sur la semaine achevée au 28 mars, les ventes US de graines oléagineuses se sont affichées à 392.700 t pour la campagne 2012/2013 et à 355.100 t pour 2013/2014. Les cotations du tournesol ont suivi la tendance baissière.
Les cours des tourteaux de colza, de soja et de tournesol se sont repliés dans le sillage des graines oléagineuses. Les opérateurs spéculent sur des baisses supplémentaires. Les quelques affaires se concentrent sur le disponible.
PROTÉAGINEUX
Recul des pois
Les cours des pois fourragers et des féveroles ont cédé du terrain à l’instar du blé et du soja sur un marché atone. Les fabricants d’aliments du bétail s’étant déjà bien couverts, ces derniers ne sont plus très présents.
ISSUES DE MEUNERIE
Léger tassement des cours
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et des sons pellets ont perdu 1 €/t sur un marché décousu mais toujours aussi étroit. Le rapproché est toujours ponctuellement demandé, mais les volumes d’activité sont très faibles. Le remoulage demi-blanc et la farine basse sont délaissés, leurs cotations sont donc inchangées.
DÉSHYDRATÉS
Hausse des pulpes de betteraves
Les cours des pulpes de betteraves déshydratées se sont appréciés sur l’ancienne comme sur la nouvelle récolte. De gros volumes ont été traités la semaine précédente sur des 3 ou 6 d’avril. Les prix des luzernes déshydratées n’ont pas enregistré de variation, sur un marché en manque de dynamisme. Les seuls achats portent sur des petits compléments.
COPRODUITS
Repli des corn gluten feed
Les prix de la poudre de lait et du lactosérum se sont nettement raffermis sur la semaine. Si les cotations reflètent des affaires traitées sur du disponible, le marché est encore plus haut. Actuellement, les vendeurs sont très au-dessus des prix affichés. Les cours des drêches de maïs ont renchéri dans un contexte de faible activité. Les opérateurs achètent plutôt de la protéine, que ce soit du colza, du soja ou du tournesol. Les drêches de blé sont toujours incotées. Sur le marché des PSC, les prix des citrus sont restés stables. Les échanges sont concentrés sur le disponible, les échéances à court terme étant les moins chères. Les cours des corn gluten feed ont perdu 4 €/t dans le sillage du maïs US, mais les opérateurs ne se positionnent pas, espérant que la baisse continue. Les cotations des pailles et fourrages sont restées sur leurs niveaux de la semaine dernière. La demande s’essouffle, l’hiver touchant à sa fin. Les animaux ne devraient pas tarder à sortir dehors.
PRODUITS DIVERS
Peu d’activité en légumes secs
Les cours de la graineterie sont stables à haussiers. L’activité reste conforme à un réapprovisionnement classique, aucun produit ne dénotant par rapport aux autres.
Le marché des légumes secs est très calme. Néanmoins, la forte demande indienne pousse à la hausse les Laird et les Crimson.
