jeudi 16 mai 2013
Le repli de l’euro face au dollar et les craintes pour les récoltes d’Europe de l’Ouest soutiennent le colza
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza se sont appréciés sur Euronext, comme sur le marché physique français, soutenus d’une part par le renchérissement du dollar face à l’euro, et d’autre part suite aux inquiétudes pour les prévisions de production en Europe. La récolte 2013 de l’UE a été révisée à la baisse par OilWorld à 19,8 Mt contre 20 Mt précédemment, notamment en raison de perspectives de production plus faible au Royaume-Uni. En France, la sole 2013 reculerait d’environ 15 % par rapport à 2012, à 1,4 Mha. L’activité physique est calme, les triturateurs étant peu présents sur les marchés. La perturbation des semis canadiens de canola participe également à la hausse des prix. Les cotations du soja se sont plutôt repliées sur la semaine, l’activité de trituration étant au ralenti aux États-Unis. De plus, dans son rapport du 10 mai, l’USDA table sur une récolte 2013/2014 record à plus de 285 Mt (270 Mt en 2012/2013), dont plus de 92 Mt pour les Etats-Unis. Néanmoins, la tendance devrait rapidement s’inverser avec une période de transition toujours tendue entre origines US et Sud-américaines, et une demande chinoise qui devrait rester bien présente. Les cotations du tournesol se sont affichées sur un nominal de 460 €/t rendu Saint- Nazaire. Peu d’échanges sont rapportés, faute de débouchés pour l’huile. Dans le Nord-Est, les cultures évoluent lentement dans un contexte de températures fraîches et de climat instable, selon le Cétiom.
Les cours des tourteaux de soja et de colza se sont repliés, tandis que ceux du tournesol ont évolué en ordre dispersé. Les échanges sont cantonnés au rapproché et l’activité est limitée après les deux semaines de ponts.
PROTÉAGINEUX
Légèr recul
Les cours des pois fourragers et des féveroles se sont effrités sur un marché atone en ancienne comme en nouvelle récoltes.
ISSUES DE MEUNERIE
Dégringolade des sons
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et pellets ont fortement régressé (-10 €/t), en raison de difficultés d’éxécution. En effet, de nombreux bateaux n’ont pu venir chercher les marchandises à cause des problèmes d’inondations. Cela a d’ailleurs entraîné quelques problèmes de stockage, les sons étant normalement travaillés en flux tendu. Le remoulage demi-blanc et la farine basse se sont consolidés. L’activité est concentrée sur le rapproché avec des positions techniques.
DÉSHYDRATÉS
Baisse de la sole de betteraves
Les surfaces françaises emblavées en betteraves en 2013 reculent de 5.000 ha par rapport à 2012 à 385.000 ha, notamment en Champagne-Ardennes.
COPRODUITS
Net repli des produits laitiers
Le prix de la poudre de lait est en net recul (-250 €/t), après deux semaines de stabilité, faute d’acheteurs sur le marché. Le lactosérum suit la même tendance, mais de façon plus modérée (-55 €/t).
Les cours des drêches de maïs ont évolué en ordre dispersé (hausse sur Lacq et baisse sur Gand), sur un marché très calme.
En PSC, les échanges se sont fait rares. Les cotations des citrus ont cédé du terrain, tandis que ceux des corn gluten feed n’ont guère varié. Les pailles et fourrages restent cotés sur leur niveau d’il y a 15 jours, mais la campagne est terminée. Les opérateurs sont tournés vers la nouvelle récolte, qui au vu de son retard ne devrait pas commencer avant le 20-25 juillet selon un courtier.
PRODUITS DIVERS
Chute des farines de poissons
Les cours de la graineterie suivent toujours un schéma de réapprovisionnement classique, mais suite aux deux semaines de ponts, l’activité est au plus bas.
Le marché des légumes secs est inactif. La situation est toujours très grave en Argentine (sécheresse). Au Canada, les semailles ont pu commencer.
Les prix des farines de poissons amorcent une baisse (-40 €/t) à l’approche du début de la période de pêche au Pérou. En l’absence d’activité réelle, ces prix sont néanmoins incertains.