Blé tendre
Le recul de l’euro, la demande mondiale et le manque d’eau dopent les prix des céréales
Les cours du blé tendre ont légèrement progressé d’une semaine sur l’autre sur les places françaises et Euronext, compte tenu de la baisse de l’euro face au dollar, du déficit hydrique frappant certaines régions en Europe (dont la France) et d’une demande internationale présente, notamment algérienne et marocaine. Celle-ci génère une certaine activité dans les ports français et une hausse des primes. Sur l’intérieur, l’activité n’est pas débordante. Une petite demande des meuniers est signalée sur la récolte 2017. Dans les champs, il ne devrait pas pleuvoir durant les quinze prochains jours. FranceAgriMer estime que les conditions de cultures sont bonnes à très bonnes dans 89 % des cas en semaine 14, contre 90 % en semaine 13. Cependant, les fondamentaux globaux restent lourds, freinant le mouvement haussier des prix. D’après l’USDA, la production mondiale de blé tendre est estimée en avril à 751,36 Mt, un chiffre stable par rapport à mars, mais les stocks grimpent d’un peu plus de 2 Mt sur la même période, à 252,26 Mt, conséquence d’une baisse de la consommation globale, passant de 741,42 Mt à 740,84 Mt. Le département américain de l’Agriculture en Chine s’attend ce mois-ci à des surfaces chinoises de blé en hausse de 1,3 % par rapport à 2016/2017, à 24,5 Mha. Enfin, l’association des coopératives allemandes estime la production de blé tendre nationale à 25,3 Mt, en hausse de 0,7 Mt par rapport à 2017.