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Le rapport de l’USDA a détendu les marchés

BLÉ TENDRE : la nutrition animale domine les échanges

Les cours du blé tendre français ont reculé sur la semaine, sur le marché à terme Euronext comme sur le physique. L’activité sur le territoire hexagonal a été un peu ralentie lundi compte tenu d’une forte volatilité sur Euronext, mais a repris dès le lendemain. Les fabricants d’aliments du bétail sont les plus présents sur le marché avec des besoins à pourvoir sur les mois d’hiver. La meunerie affiche une activité en dent de scie. Des achats ont été réalisés mais les difficultés pour répercuter les variations de prix du blé sur les prix de ventes de la farine les freinent. De plus, une certaine rétention des vendeurs, déjà bien engagés, ou désireux de conserver des marchandises pour profiter d’opportunités de marché à venir, limite également les échanges. Les exportations restent limitées au départ des ports français, mais les opérateurs s’attendent à un décollage pour la deuxième moitié de campagne. Le rapport de l’USDA a corrigé la production de blé 2012/2013 à 651,43 Mt (653,05 Mt en octobre). Les stocks finaux 2012/2013 ont été revus en hausse à 174,18 Mt. De leurs côtés, les exportations 2012/2013 progresseraient à 132,69 Mt. Une hausse qui profiterait à l’Union européenne qui voit son export relevé d’1 Mt, à 17,5 Mt sur la campagne actuelle. Les exportations russes et ukrainiennes ont également été corrigées en hausse respectivement à 10 et 6 Mt. A ce propos, on soulignera que le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, a assuré mardi qu’aucune restriction à l’export n’était envisagé par son pays, malgré la baisse de sa récolte. L'Ukraine doit récolter cette année 44,6 Mt de céréales, selon les prévisions de l’USDA.


MAÏS : la tension modère la demande
Fermes la semaine passée, les cours du maïs ont cédé du terrain en ce début de semaine, en sympathie avec le blé. Des prises de positions ont été rapportées sur le portuaire pendant la phase de progression des prix. Mais la baisse refroidit les intérêts vendeurs. De la même manière, les fabricants d’aliments du bétail bretons, qui se sont bien couverts ces derniers temps, se font désormais plus discrets. Sur l’intra-UE, les maïs ukrainiens sont toujours très compétitifs par rapport au français, notamment sur le marché espagnol, à 254 e/t départ Tarragone. Le décalage est important par rapport aux références d’Euronext. Résultat, hormis quelques lots, les ventes transpyrénéennes sont bien rares. On rapporte en revanche, dans le Sud-Ouest, quelques achats des Fab.

ORGE DE BRASSERIE : marché bloqué
La forte baisse des cours du blé observée en début de semaine sur Euronext a mis un coup d’arrêt au marché sur la campagne 2012, qui s’avère plus acheteuse que vendeuse. Cependant, la bonne résistance de l’orge de mouture devrait limite la baisse sur les marchés de la brasserie. La situation dans l’hémisphère Sud plaide également pour une bonne tenue des cours. Notons que de nombreux opérateurs du marché participaient, ce mercredi, à la Brau Beviale, à Nuremberg. Ces rencontres professionnelles pourraient relancer les affaires.

ORGE DE MOUTURE : bonne résistance
Le marché ne s’anime que de quelques affaires ponctuelles sur l’intérieur. Notons que les cours ont montré une résistance à la baisse imprimée par le blé en ce début de semaine.

BLÉ DUR : cours bien tenus
Le marché n’enregistre que de petites affaires ponctuelles. Les cours sont stables à haussiers.

FRET : reports de voyageas sur Rouen
En fluvial, l’activité en région parisienne est très calme sur l’intracommunautaire. En termes de départs, la Belgique prime toujours sur la Hollande. Sur Rouen, l’absence de navires ne permet pas aux silos, pleins à ras bord, de se vider. Les reports de voyages d’une quinzaine de jours se multiplient. On évoque également des annulations de transports.

OLÉAGINEUX : évolution erratique des cours sur un marché des plus calmes
Les cours du colza sur le marché français ont évolué dans une fourchette large, pour finir nettement baissiers sur la semaine. Dans son rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiales paru vendredi, le département américain à l’Agriculture (USDA) a révisé à la hausse les production et stocks finaux de soja à, respectivement, 267,6 Mt (contre 264,28 Mt un mois plus tôt) et 60,02 Mt (57,56 Mt). Oil World estime quant à lui les surfaces de colza européennes en hausse de 7 % sur l’an dernier à 6,55 Mha. D’où une influence baissière sur les cours, accentuée par le repli des prix du pétrole. À l’inverse, les incertitudes concernant les stocks et niveau de production d’huile de palme en Malaisie, à l’approche des fêtes de fin d’année et de nouvel An chinois, conduisent à une fermeté du complexe oléagineux. Concernant les cultures françaises de colza, le Cetiom lance des alertes aux larves de grosses altises dans le Centre-Ouest et de charançon du bourgeon terminal dans le Sud-Ouest. Les cours du tournesol suivent la même tendance baisière. Le marché sporadique manque globalement de dynamisme.

TOURTEAUX : les affaires s’étoffent
L’activité en tourteaux s’est accrue à destination des fabricants d’aliments bretons, en raison du recul des prix, particulièrement marquée en soja et colza. Les tourteaux de tournesol, quant à eux, suivent davantage une tendance haussière. Dans le Nord, les acheteurs traitent de petits volumes sur le rapproché pour marquer la baisse mais restent prudents sur les longueurs. Au Sud, de petites couvertures animent le marché, sans plus.

PROTÉAGINEUX : petite hausse
Les cours des pois et féveroles sont stables à baissiers, sur un marché des plus calmes. Selon l’Unip, les pois de la récolte 2012 peuvent être utilisés aussi bien en alimentation animale qu’en humaine. Ils présentent en effet une qualité visuelle globalement acceptable et une teneur en protéines supérieure à l’an dernier (avec 22,8 % de la matière sèche en moyenne nationale). Quant au bilan féverole 2012/2013, la production française est estimée à 311.000 t (avec 51 q/ha sur 61.000 ha, contre 37,3 q/ha sur 90.000 ha en 2011/2012), soit une baisse de seulement 50.000 t sur l’an dernier. La consommation intérieure se limite essentiellement à l’utilisation en alimentaion à la ferme.

ISSUES DE MEUNERIE : grande fermeté
Sur le marché de Paris, les cours des issues de meunerie continuent de nettement progresser en sons fins (+9 €/t), en sons pellets (+11 €/t) et en remoulage demi-blanc (+5 €/t). Les farines basses restent sur leur fourchette haute, enregistrée la semaine passée. Cette tendance haussière s’explique par une forte demande de compléments sur le rapproché (nov.-déc.), sur un marché qui n’arrive pas à fournir, malgré une activité normale de la meunerie. Même constat en province.

DÉSHYDRATÉS : pas d’offres
Les luzernes déshydratées sont incotées sur un marché dépourvu de marchandises. En pulpes de betteraves, les cours progressent dans le vide, les disponibilités s’amenuisant. Les vendeurs, déjà bien engagés, se sont retirés du marché, alors que les acheteurs sont demandeurs sur les 6 d’avril.

COPRODUITS : cours haussiers en PSC
Les cours de la poudre de lait ont progressé sur fond d’offre très réduite. Les opérateurs ont beaucoup de mal à trouver des volumes pour des livraisons sur la fin de l’année. En lactosérum, les cours se raffemissent également. Les prix des drêches de maïs évoluent de façon erratique, avec une demande sur le rapproché. Les drêches de blé sont incotées. En PSC, les cours sont haussiers, sur un marché inactif. Statu quo en pailles et fourrages.

PRODUITS DIVERS : marchés peu actifs
Les cours de la graineterie se réajustent à la baisse au gré des arrivages et des récoltes. Concernant les farines de poissons, les prix, en recul (-120 €/t), restent encore élevés compte tenu de l’absence d’offres de la part des producteurs péruviens.

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