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Biocarburants de seconde génération
Le projet Futurol vise la production industrielle d’ici 2015/2020

Les partenaires aspirent à une commercialisation à l’échelle mondiale

SYNERGIE. Produire 500.000 litres par jour de biocarburants de seconde génération à l’horizon 2015/2020, c’est le pari que font les partenaires du projet Futurol regroupés au sein d’une société appelée Procethol 2G. Parmi ses actionnaires, on retrouve la majorité des parties prenantes de la filière bioéthanol de1ère génération, à savoir la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), Unigrains, Champagne Céréales, Terreos, l’Inra, l’Institut français du pétrole (IFP), Total, le Crédit agricole du Nord-Est, ARD, le pôle Industries et Agro-Ressources (IAR), et des nouveaux venus comme Lessaffre, l’Office National des Forêts, ou Oséo qui n’intervient qu’en tant que financeur. Le projet, dévoilé le 11 septembre à Paris, a pour objectif « de développer puis valider un procédé “écoefficient” permettant de produire du bioéthanol à partir de la biomasse lignocellulosique ».

Utilisation de plantes lignocellulosiques

Le procédé final du projet Futurol ayant vocation à s’exporter, une grande variété de matières premières sera utilisable pour la fabrication de biocarburants de seconde génération. Sont visées : les plantes lignocellulosiques d’intérêt comme le sorgho, la luzerne ou encore le myscanthus ; le bois et les résidus forestiers ; les coproduits de culture agricoles et d’agro-industrie ; les résidus verts urbains. Futurol précise que « les choix porteront sur l’utilisation de plantes limitant les concurrences avec d’autres usages traditionnels (alimentation humaine et animale, industrie du bois…) mais aussi présentant des avantages agronomiques et environnementaux de premier ordre ». Toute la difficulté résidera ensuite dans l’extraction de la cellulose des matières premières utilisées. La technique choisie pour produire de l’éthanol est un procédé biologique « qui utilise peu ou pas de réactifs chimiques, de solvants, de hautes températures et de conditions drastiques » selon Futurol. Pour libérer le sucre des produits végétaux, il sera nécessaire d’améliorer la qualité des enzymes. La fermentation des sucres obtenus se fera par l’action de levures adaptées.

Un projet en trois étapes

Futurol présentera trois phases de développement. La première consistera en la construction du pilote dès l’automne 2008 qui « permettra de produire au maximum 500 litres d’éthanol par jour, soit environ 180.000 litres par an ». L’installation sera situé au sein du complexe agro-industriel de Bazancourt sur le site de Pomacle (Marne), aux côtés d’ARD et du site de production de bioéthanol de Cristanol. Viendra ensuite la phase du prototype qui permettra de « valider à plus grande échelle » la production de biocarburants « en testant le procédé dans des conditions industrielles ». Le prototype devrait assurer une production de 3,5 millions de litres par an. Enfin, si ces deux phases se concluent positivement, Futurol mettra sur le marché le procédé « sous forme de licence internationale » à l’horizon 2015/2020.

Avec ce projet d’envergure nationale, voire internationale à terme, l’ensemble de la filière bioéthanol a su poser ses jalons et entend bien s’imposer au-delà des frontières grâce à l’adaptabilité de Futurol. « D’autres projets existent dans le monde, mais ils ne portent que sur un produit, le notre est plus souple et pourra se décliner pour différents types de ressources », a assuré M. Dutartre, président de Futurol. « Je ne vois pas de projets plus avancé, et nous ne sommes pas en retard »a déclaré de son côté M. Appert, de l’IFP. La fiscalité a été abordée et Alain Jeanroy de la CGB en a profité pour rappeler que « partout où les biocarburants étaient développés, une incitation fiscale existait », et de conclure : « nous n’accepterons pas que les biocarburants soient plus taxés que l’énergie fossiles à l’avenir ».

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