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Le poids des volumes se fait toujours sentir

Blé tendre : Nouvelle baisse des cours sur fond d’accroissement de l’offre

Le blé tendre français recule très nettement cette semaine encore. Les cours avaient d’abord baissé puis stagné jusqu’au début de cette semaine dans l’attente des chiffres de l’USDA sur l’offre et la demande mondiale. Les vendeurs, ont été peu agressifs jusqu’à la sortie du rapport, pourtant attendu baissier. La production mondiale de blé a été revue à la hausse à 682,37 Mt, soit plus de 2 Mt de mieux par rapport au dernier relevé. La récolte européenne a également été corrigée en progression de 3,4 Mt, à 150,60 Mt. Ces éléments ont entraîné les cours vers le bas sur Euronext. Le rapport de l’OniGC (cf. ci-contre) pourrait modérer la tendance. Sur le marché physique, la demande de la nutrition animale est présente, mais le pont du 11 novembre a ralenti les affaires. Les échanges se limitent aux périodes de livraisons courtes. Les meuniers se montrent peu sur le marché, sauf sur la prochaine campagne où quelques affaires sont rapportées. Enfin, le marché est attentif à la décision égyptienne sur l’achat de 500.000 t de blé français.

MAÏS : offre en dégagement malgré le recul des cours

Le jour férié n’a pas été pour dynamiser les échanges jusqu’ici limités à de petits réapprovisionnements sur le court terme, alors que la récolte avance lentement. Le marché reste orienté à la baisse par l’importance des volumes.

On notera que malgré cela, les vendeurs, qui ont besoin d’espace, offrent des volumes en dégagement. Dans le Sud-Ouest, les Français se trouvent confrontés, sur le marché espagnol, à la concurrence des maïs hongrois et des blés fourragers de la mer Noire.

BLÉ DUR : toujours sans affaires

Les consommateurs sont toujours aux abonnés absents et les échanges sont inexistants. A l’export, les offres françaises se font couper l’herbe sous le pied par des marchandises de qualités semblables voire meilleures, venues du Canada notamment, proposées à des prix concurrentiels.

ORGE DE MOUTURE : inertie

Le marché est peu sollicité par les consommateurs. L’abondance des disponibilités en céréales fourragères en Europe, mais aussi en provenance des pays de l’Est, pénalise les échanges et le niveau des prix.

ORGE DE BRASSERIE : inactif

Le marché est calme cette semaine encore. Les prix régressent dans le sillage des autres matières premières.

FRETS : indices des maritimes tenus

Le BDI s’est maintenu à niveau et le BPI s’est consolidé. Ce rebond intervient après des semaines de baisse ayant conduit les indices vers des niveaux extrêmement bas.

Bilan OniGC : moins de blé, plus de maïs et d’orge

Le conseil spécialisé Céréales de l’OniGC, réuni mercredi 12 novembre, a procédé à un ajustement de ses bilans prévisionnels sur lesquels nous reviendrons plus en détail. Notons d’ores et déjà que le conseil a réduit de quelque 250 000 t sa précédente estimation de collecte de blé tendre, la ramenant à 33 Mt. Les perspectives d’exportation vers les pays tiers ont été sensiblement augmentées à 9 Mt, soit +500 000t, mais celles des ventes à l’UE réduites de 200 000 t, à 7,1 Mt. Les utilisations par les Fab sont maintenues et celles de l’amidonnerie abaissées de 150 000 t. Le stock de report est envisagé à 3,6 Mt contre 3,9 Mt prévu le mois dernier. La collecte d’orge passe de 9,7 à 9,9 Mt, les incorporations par les Fab sont confirmées à 1,6 Mt, les exportations (pays tiers et UE) peu modifiées à 4,99 Mt et le stock de report atteint la (haute) barre des 2 Mt. L’OniGC revoit en hausse sensible ses estimations de collecte de maïsles portant à 13, 26 Mt contre 12,4 en octobre. Les importations sont confirmées à 300 000 t (900 000 t l’an dernier), les exportations confirmées à 5,7 Mt. Les utilisations intérieures n’étant pas modifiées, le stock de fin de campagne franchit la barre des 3 Mt. Peu de changements ont été apportés en blé dur.

TOURTEAUX : nette reprise des tourteaux de soja

Après la hausse des tourteaux de colza qui avait animé le marché la semaine dernière, c’est au tour des tourteaux de soja de s’envoler. Dans le sillage du dollar, la baisse de la graine de soja n’aura eu que peu d’impact sur le prix des tourteaux qui affichent une belle hausse. Les échanges ont été plutôt réduits dans ce contexte peu favorable aux achats. Concernant les tourteaux de tournesol, on ne signale pas de mouvement particulier.

PROTÉAGINEUX : un peu d’activité sur des prix baissiers

On note peu d’évolution au niveau des prix sur le marché des pois protéagineux. Un petit courant d’affaires est constaté par les opérateurs mais les volumes sont restreints. En éveroles, l’absence d’acheteurs, notamment sur le port de Rouen bloque, l’activité.

ISSUES DE MEUNERIE : reconduction

Les cours sont stables une nouvelle fois. Le marché reste très étroit. L’offre et la demande sont toujours parcimonieuses. L’activité plutôt satisfaisante de la meunerie ne suffit pas à dynamiser le marché.

DÉSHYDRATÉS : activité limitée

Les cours des deshydratés s’effritent sur des marchés toujours très délaissés. Les opérateurs sont couverts en luzernes. Quelques réapprovisionnements sont rapportés en pulpes.

CO-PRODUITS : des achats de poudre de lait en spot sur des prix en baisse

Le marché de la poudre de lait affiche une très forte hausse. Celle-ci a été permise par les négociations actuelles concernant les achats algériens. La hausse est donc quelque peu excessive mais des échanges pour des livraisons spot ont été réalisées ce mercredi. En lactosérum, les cours sont reconduits.

Les cotations des PSC amorcent un nouveau recul en citrus comme en corn gluten feed. Pour ce dernier, un palier suscitant de l’intérêt serait presque atteint.

Le climat, permettant de laisser le bétail au pré, fait stagner la demande en pailles et fourrages. Les achats à termes ne sont pas favorisés par des perspectives de prix en baisse. Les inondations du sud-est français ne sauraient permettre une quelconque hausse de prix pour l’instant.

PRODUITS DIVERS: les marchés tournent au ralenti

En graineterie, la stagnation continue et les récoltes prennent du retard à cause des pluies qui gênent celles de maïs et de sorgho.

Le marché des graines fourragèrestourne au ralenti. Quelques échanges sont à prévoir sur les graines de moutarde.

Les marchés des légumes secsse stabilisent. Des perspectives de baisse des prix n’incitent pas l’achat à terme et réduisent fortement les mouvements sur le marché.

OLEAGINEUX : Nouveau recul avec le pétrole et les places financières

Les cours du colza sur Euronext et le marché français se sont repliés cette semaine, avec le pétrole, le soja et les marchés financiers. Le prix du baril est tombé à 57,90 dollars mardi à New York, bien loin des 70 dollars observés la semaine dernière! Les places boursières ont de nouveau subi de plein fouet la crise financière. Le raffermissement du dollar a renforcé cette tendance. Les fondamentaux n’ont une nouvelle fois pas trop influencé les prix. Le rapport de l’USDA sur l’offre et la demande a ainsi été sans effet sur le marché du colza, même si la révision à la baisse de la récolte brésilienne de soja a entraîné Chicago à la hausse. La demande notamment chinoise a tout de même soutenu les prix. Peu d’échanges ont été conclus sur un marché physique délaissé. Les prix du tournesol restent stables, sur un marché dans l’attente de la nouvelle récolte. Selon Oil World, la production de la Russie et de l’Ukraine devrait atteindre 12,9 Mt soit 2,7 Mt de plus que l’an dernier.

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