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Le numérique au secours du fret ferroviaire

La grande majorité du panel, interrogée dans le cadre du "Baromètre de perception des chargeurs sur le transport ferroviaire", note que la voie ferrée « n’a pas pris le virage du numérique ». Ce serait pourtant, de l’avis des professionnels, un levier de compétitivité certain.

Dans l’édition 2017 de l’enquête de satisfaction, présentée le 15 mars au SITL, les chargeurs et commissionnaires de transports questionnés déclarent, pour 44 % d’entre eux, que « l’offre ferroviaire ne répond pas à leur besoin ». Dans la majorité des cas, ils attendent « des services innovants comme le suivi en temps réel des wagons et des marchandises, des outils de géolocalisation, une traçabilité des envois, et des interfaces de commandes plus rapides ». Un avis partagé par Claude Steinmetz, président de la commission Affaires ferroviaires de l’Union des transports publics et ferroviaires : « Aujourd’hui, nous devons tirer parti des technologies numériques, qui représentent un gisement de productivité par l’abaissement des coûts d’exploitation. »

Vers un système ouvert

« Tout ce qui touche le digital (objets interconnectés, connexion à bas débit…) peut faire rentrer le fret ferroviaire dans le XXIe siècle, déclare Sylvie Charles, directrice générale du transport ferroviaire et multimodal de marchandises à la SNCF. Il s’agit de mettre en place, non un système fermé en propriété, mais un système ouvert accessible aux différents opérateurs ferroviaires. L’objectif est d’aller rapidement vers des standards permettant la communication entre les acteurs de la voie ferrée, pour renforcer la compétitivité du fret ferroviaire. »

Cette stratégie permettrait d’aborder plus facilement la problématique du "train à vide", dont « la circulation est payée par le chargeur », rappelle Jean-François Lagane, responsable ferroviaire de Nestlé Waters. « Lorsque l’on sait que les retours à vide en camion s’élèvent à 15-20 %, contre près de 50 % en train, nous avons des marges de progrès », concède Sylvie Charles. Mais « la notion de service client à tous les étages (de la commercialisation à la production de sillon) et l’élargissement des compétences métiers doivent devenir les fils rouges » de cette transition numérique, insiste Jean-François Lagane.

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