Aller au contenu principal

Nutrition animale
Le monde a produit 3 % de plus d’aliments en 2018

En 2018, l’alimentation animale mondiale a enregistré une nouvelle progression de ses volumes de +3 %, les huit premiers pays en fabriquant 55 %.

© Alltech

Les volumes mondiaux d’aliments pour animaux ont encore progressé, de 3 % en 2018 pour atteindre 1 103 Mt produites dans 29 605 usines d’aliments, selon les estimations d’Alltech, fournisseur d’additifs et d’ingrédients. Mark Lyons, PDG de l’entreprise états-unienne pointe la concentration : les huit principaux pays, que sont la Chine, les États-Unis, le Brésil, la Russie, l’Inde, le Mexique, l’Espagne et la Turquie, produisent 55 % du tonnage mondial. La croissance est assez bien répartie : +3 % en Asie (qui représente 36 % du total monde), +4 % sur la zone Europe (UE et Europe de l’Est, dont la Russie) qui représente un quart de la production mondiale, +2 % en Amérique du Nord (18 % des volumes), +1 % pour l’Amérique latine (15 %), +5 % pour l’Afrique (qui ne représente toutefois aujourd’hui que 4 % des productions du globe) et +2 % pour le Moyen-Orient (2 % du tonnage). L’Asie s’est naturellement installée en tête depuis longtemps, avec la Chine qui produit près de 188 Mt (aliment Porc en tête), suivie de l’Inde (38,7 Mt) et du Japon (24 Mt). Thaïlande, Indonésie, Corée du Sud, Vietnam et Philippines s’inscrivent tous dans la tranche des 19/21 Mt.

La Russie clairement en tête sur la zone Europe

Dans la zone Europe (la seconde en volume), la Russie tient la tête (39,2 Mt) suivie de l’Espagne qu’Alltech donne à 34,5 Mt, car l’entreprise agrège toutes les productions, dont l’intégration, alors que la Fefac affiche pour ce pays 23 Mt d’aliments composés stricto sensu. Selon Alltech, la Turquie (25,5 Mt) précède l’Allemagne (25 Mt) et la France (21,4 Mt).

Les productions des États-Unis et du Canada continuent à progresser de manière régulière chaque année, quand celles du sud du continent ralentissent un peu. Le Brésil (68,7 Mt) tire l’Amérique latine, devant le Mexique (34,6Mt) et l’Argentine (22,1 Mt). Du côté africain, l’enquête montre une progression dans les deux domaines les moins coûteux en matières premières : l’aquaculture et l’aviculture. Toutefois, il est encore difficile de savoir si l’agriculture va mettre ses pas dans la production conventionnelle, à fort taux d’intrants, ou passer directement à un élevage plus durable, « l’agriculture 4.0 ». Le Maroc reste leader et progresse fortement sur toutes ses productions, avec les coûts les plus bas de son continent.

Aquaculture et aviculture tirent la croissance

Du côté des espèces, le porc se stabilise avec +1 %. La principale zone de production, l’Asie, est aussi celle qui régresse le plus en raison de problèmes sanitaires. En lait, même si certaines zones restent étales (Amérique latine, Moyen-Orient), la hausse se poursuit en Amérique du Nord et s’accentue en Afrique comme en zone Europe. Dans cette dernière, c’est la Turquie qui affiche la plus forte croissance, à +10 %. En pondeuse, la croissance est omniprésente : Pologne et Ouzbékistan, Colombie, Pérou, Corée du Sud, Inde… sauf en Égypte. Les aliments pour volaille de chair, poulet en tête, progressent également assez fortement (+3 %) sur tous les continents, sauf en Amérique latine. L’aquaculture enregistre +4 %, sous les croissances conjuguées en Asie du Sud-Est, en Chine mais aussi dans plusieurs pays d’Europe (Norvège, Espagne, Turquie).

 

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne